"Mon existence est un échec."
Rien que mon nom, "Otami", signifie défaite. Et ce jour fût sûrement le pire de mon existence. Et pourtant c'était dur de faire pire. Je suis né esclave et la règle est que quiconque se retrouve un jour dans la classe Subalterne et destiné à y pourrir jusqu'à la fin de ses jours.Ce jour-là la canicule battait son plein comme toujours pendant la saison chaude à Liantros. Je me rendais vers la carrière de pierres en regardant le sol sec, et la poussière se soulever sous mes pieds.
Soudainement la foule se divisa en deux et je fût poussé violemment sur le côté de la route. En me retournant pour voir ce qui créait tout cet agitement je vis deux rangées de soldats armés jusqu'aux dents former un mur pour bloquer la foule.
Je vis un défilé de soldats en armures et aussi robustes et baraqués que des troncs d'arbres. Je me mis sur la pointe des pieds pour voir un peu plus et quelqu'un me poussa violemment, je roulais alors dans un nuage de poussière en passant sous les gardes et me retrouvais exposé au milieu du passage, entouré de gardes, le poids insupportable des regards méprisants de la foule sur mes épaules.
Soudain une voix grave et suave m'interpella:- Hey, petite chose, que fais-tu là?
Je levais la tête en me rendant compte de mon erreur fatale. En levant la tête je pouvais observer un homme à la carrure imposante et richement habillé, il portait une kurama* à sa ceintureet me regardait avec un air de mépris.
*Kurama signifie démon en japonais, ici ça désigne une sorte de sabre.Je senti une pression s'exercer sur mes épaules et deux gardes me plaquèrent aux sol avec une violence inouïe.
- Argh... Je grimaçait en serrant les dents et la voix se fit de nouveau entendre.
- Et bien tu me sembles bien audacieux pour un simple esclave.... Plus de doutes possible, c'était l'empereur de Liantros, Domingus Leonîs premier du nom.
Je ne pu retenir mon frisson de terreur en voyant ses yeux bleus et froids me scruter scrupuleusement. À peine je l'eut levée que le garde plaqua ma tête dans la poussière.
- Comment oses-tu sale vermine!
Il leva sa main, prêt à me frapper, mais l'empereur lui ordonna d'arrêter d'un simple mouvement de la main.
- Il suffit, dit-il, puis il se pencha et prit mon menton entre son pouce et son index et scruta mon visage pendant ce qui me sembla être une éternité.
- Mais dis moi, petit rat, ce sont de bien beaux yeux que tu as là, il sourit d'un air narquois.
Puis il se pencha à mon oreille et susurra:- Tu ferais mieux d'obéir sans faire d'histoires si tu ne veux pas finir la tête empalée sur un piquet... Il prononça ces paroles avec un calme déconcertant, et je sentis un frisson remonter le long de ma colonne vertébrale et parcourir chacune de mes vertèbre.
- Quel est donc le nom de ton maître?
- M-maître Bramolte... Ma voix tremblait malgré moi.
Il fit signe à un garde d'approcher et lui murmura quelques ordres à l'oreille, celui-ci prit alors deux autres gardes avec lui et disparut dans la foule qui s'était désormais formée autour de la scène. Quelques minutes plus tard ils revinrent avec Maître Bramolte.
- Cet esclave t'appartient n'est-ce pas? Dit Leonîs d'un ton blasé.
- C-c'est bien cela monseigneur. Sa voix tremblait et ses mains semblaient moites, lui qui d'habitude passait son temps à me ridiculiser, il paraissait bien minable tout de suite.
- Et bien je te l'achète. À peine il eu dit ça qu'il sortit une petite bourse tintante de sa poche et en déversa le contenu par terre. Des pièces de palladium! Même parmi les classes supérieures cette monnaie était convoitée! Bramolte se jeta à terre et s'empressa de ramasser son bien avant que des doigts égarés ne lui volent sa pitance.
- Cela te suffit vermine?
- B-bien évidement je ne vous remercierez jamais assez!
Le porc s'inclina et déblatéra des remerciements grotesques pendant au moins une minute.
- Hors de ma vue maintenant! Dit sa perfection en ajoutant un fouettement de queue à ses paroles, montrant son agacement.
- Bien, bien, bien, à nous maintenant.
Il se pencha et regarda le nom inscris sur mon collier.
- Otami? Quel nom misérable, tout à ton image d'ailleurs. Il se pencha et frôla mon oreille avec ses fines lèvres.
- Désormais tu t'appelleras Rosa Mae, ma fleur à moi. Son ton narquois dégageait une certaine satisfaction.
Les gardes m'emportèrent alors.Les gardes me poussaient en maintenant mes bras bloqués dans mon dos. On arriva devant une glosséria* immense, bien que j'en ai déjà vue elles étaient toutes rachitiques et ridicules par rapport à celle qui ce tenait en face de moi.
*Glosséria est une sorte de "chauve-souris" géante possédant deux langues et quatre yeux, et servant généralement de monture aérienne.Ses quatre yeux vicieux se fixèrent sur moi comme pour m'évaluer et ses deux langues frôlèrent mon nez. Je grimaçai en détourant la tête et j'entendis un rire étouffé.
Domingus semblait amusé par ma réaction et il tapota la tête de l'animale qui frotta sa tête de façon affectueuse dans la paume de sa main.Les gardes me firent monter sur une glosséria aux poils bordeaux, elle me lécha légèrement la joue avec ses langues bleus quand je passais devant elle. Puis un garde me fit grimper sur son dos et relia mon collier avec le harnais à l'aide d'une solide corde, avant d'enfourcher la monture en se positionnant devant moi et de prendre les rênes d'une main ferme.
La glosséria qui avait l'aspect le plus soigné était bien évidemment celle de Domingus. Lorsque ce dernier s'approcha du flanc de la créature pour la monter, la monture se pencha pour qu'il n'ait pas à sauter.
Il se contenta de s'asseoir avec grâce sur le harnais et de me jeter un petit regard amusé, avec toujours ce même rictus figé sur les lèvres.Les gardes positionnèrent les montures autour de l'empereur et décolèrent.
Je fus un peu secoué par le décollage et j'attrapai la sangle juste devant moi pour me tenir.
Je regardais le paysage changer pour révéler une beauté que je n'aurais pu imaginer, c'était d'une splendeur...Le désert de pierres et de poussière laissait peu à peu place à des plaines somptueuses remplies d'arbres et de plantes, des buissons verdoyant et des animaux charnus. Un troupeau de glyres* courait en zigzagant entre les arbres disperses.
*Les glyres sont des sortes de chevaux carnivores possédant une crinière de laine, cette matière est très prisée pour sa douceur, mais rare, de par la dangerosité de sa récolte.
Je commençais alors à apercevoir une ville de marbre et de calcite, et un palais constitué de multitude de tours et de pontons directement sculpté dans la falaise de pierre froide.
À suivre...
Note de l'auteur:
Bonjour! J'espère que l'histoire vous plaît ! Je suis vraiment désolé des fautes d'orthographe et des modifications fréquentes, je débute tout juste!😬
Je vous souhaite une bonne lecture!
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Liveria, les 5 royaumes [BxB]
خارق للطبيعةOtami, un jeune esclave de la classe Subalterne, attire l'attention d'un empereur narcissique du nom de Domingus Leonis, ce dernier se serre de lui comme d'une marionnette mais finit par le regretter. Otami survivra-t-il au poison de la couronne?