CHAPITRE 23

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.23.

| K e l l i a n |

| Red's
Building📍|

⛓︎

Là où je vais, les lumières sont tamisées. Je retrouve Leicester, adossé à un mur, un verre en main. Ici, personne ne nous accorde de l'attention. Et un pilier en béton décoré dissimule nos silhouettes.

L'ambiance classique de la soirée masquée règne, les invités en tenues élégantes se mêlent et discutent avec nonchalance, parfois teintée d'hypocrisie.

– Pas trop peur j'espère? Murmure le blond.

Mon cœur défaille un léger instant.

– J'ai encore ma volonté d'agir, c'est mieux que rien.

Je le scrute.
Il me sourit et prends une gorgée du liquide rougeâtre dans son verre, un liquide qui me fait penser au vin. Comme moi, et tout les membres de cette soirée, il porte un masque.

Il est si décontracté. Si beau et si achevé.
Il a dénoué le noeud autour de son cou, et sa chemise est déboutonnée, révélant un tatouage sur son torse. Cœur ardent et tumultueux.

Seule la moitié supérieure de son visage est masquée. Sa peau rougie donne l'impression d'être brûlante. Je ne me rends pas compte de l'intensité de mon regard sur lui, et nos yeux se rencontrent.

Les siens sont flamboyants d'un vert intense, une flamme émeraude dont les éructations grondent, comme un coup de tonnerre, embrase son regard.

Et je me rends compte que dans les torrents de colère de lave rougeoyante, couronne sa bienveillance.

– Kellian, dit-il.

Je hausse un sourcil.

– Deux choses, murmure-t-il. Primo : j'ai déjà un love interest, et secundo, avale.

Ses yeux me parlent, tout autant que les miens qui veulent savoir où il veut en venir. Lorsque je crois avoir desceller une réponse ambiguë, sa voix me parvient.

– Approche ! Lance-t-il en prenant une gorgée, alors qu'il donne beaucoup plus l'impression de m'implorer.

Je marque un temps d'arrêt. Soupire, en proie au doute et je m'approche. Le blond contracte sa mâchoire, m'attire et me plaque violemment au mur.

Il passe sa main à l'arrière de ma tête et défait les rubans qui maintiennent mon masque en place. Il le décale légèrement. Je soutiens son regard, confuse et désorientée par ses propos.

– Qu'est-ce que tu ...

Et il m'embrasse.

Non pas d'un simple baiser, mais d'un baiser profonds, un baiser qui a la saveur du vin et de la menthe, la saveur du feu. Et j'y prends goût. Je réalise que je n'ai jamais eu de baiser aussi intense. Soudain, il entrelace nos langues avec passion, avec force, fiévreuses et maladives.

Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit, il me guide de tout mouvement. Attrape ma main, l'entrelace de la sienne et je fonds. Je me sens comme un morceau de sucre qu'on expose à mille degrés Celsius. Que l'on jette dans un volcan.

ROSSIYSKAYA |  T1 & T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant