chapitre33: Ombres et échos

11 1 0
                                    

# Chapitre 33 : Ombres et Échos

Lyra, Géraldine et Serges se tenaient dans l'ombre, observant les mouvements de Jean-Luc à travers le vitrage d'un petit café. Ils avaient installé une application sur leurs téléphones pour suivre ses déplacements, et maintenant, leur cœur battait à l'unisson avec l'adrénaline de l'infiltration.

- Il est temps d'agir, chuchota Géraldine, excitée. On doit le suivre.

Serges hocha la tête, son regard fixé sur Jean-Luc, qui venait de sortir du café. Ils empruntèrent un taxi, indiquant au chauffeur de suivre la ligne tracée par le GPS sur leurs téléphones. Le trajet les mena à un quartier résidentiel, mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, le bitume se fit rare.

- Ça devient bizarre, murmura Serges, en observant le changement de décor.

Ils arrivèrent à une route où le bitume s'arrêtait brusquement, laissant place à un sous-quartier avec des maisons en bidonville. Jean-Luc sortit du taxi et, après avoir payé le chauffeur, commença à marcher à pied. Les trois amis firent de même, leur excitation mêlée d'une légère appréhension.

- On le suit, murmura Lyra, déterminée.

Ils le suivirent jusqu'à une maison délabrée, où Jean-Luc frappa à la porte. Un homme au teint hâlé, aux tatouages indélébiles et à l'allure mystérieuse lui ouvrit.

- Bienvenue, dit l'homme, un léger sourire aux lèvres. Je suis l'envoyé d'Arachne.

Jean-Luc hocha la tête, visiblement sérieux.

- Arachne m'a demandé d'intensifier les accusations. Cela doit porter ses fruits rapidement.

- Je suis conscient de la pression, répondit l'homme, un ton grave dans la voix. Les attentes sont élevées. Si tu ne fournis pas de résultats, tu risques de perdre notre soutien.

Lyra, Géraldine et Serges, se tenant contre la porte, tentèrent d'écouter. Les murmures étaient étouffés, mais ils parvinrent à saisir quelques bribes de leur conversation.

- Je vais m'assurer que tout avance comme prévu. Je veux un rapport détaillé d'ici la fin de la semaine de ta part pour le transmettre à Arachne, déclara l'homme à Jean-Luc.

Soudain, Serges, maladroit, heurta la porte, provoquant un bruit sourd.

- Qu'est-ce que c'était ? s'écria l'homme, alerté.

Jean-Luc se tourna brusquement, et le duo comprit qu'ils avaient été repérés. En un instant, ils prirent la fuite, laissant derrière eux une porte arrière entrouverte, par laquelle ils s'enfuirent.

- On doit finir cette conversation par téléphone, dit Jean-Luc,une fois éloignés de la maison où ils étaient, la voix teintée d'inquiétude. Il y avait quelqu'un qui nous espionnait.

- Oui, heureusement, nous n'avons rien dit de compromettant, répondit l'homme, son regard scrutant les alentours avant de partir.

De retour à la maison, Lyra, le visage marqué par la frustration,suite à la fuite des deux hommes qui les laissa sur leur faim et les obligea à rentrer, s'adressa à ses amis.

- Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? s'écria-t-elle, ses yeux lançant des éclairs. On aurait pu entendre tellement plus !

Géraldine et Serges baissèrent la tête, honteux.

- Je suis désolée, Lyra, murmura Géraldine. C'était un accident.

- Oui, on était trop excités, ajouta Serges, un air triste sur le visage. On voulait juste en savoir plus.

le visage caché Où les histoires vivent. Découvrez maintenant