le visage caché

chapitre 30: visite impromptue 2

**Chapitre 30 : Une Visite Impromptue, Partie 2**

Le lendemain matin, Gideon se leva avec une angoisse sourde au fond de lui. Les événements de la veille résonnaient dans son esprit, comme un écho incessant. Il décida de prendre les devants et d'appeler Lyra, espérant avoir de ses nouvelles. Il composa son numéro, le cœur battant.

Après quelques tonalités, Martine, la mère de Lyra, décrocha.

— Allô ?

— Bonjour, c’est Gideon. Je voudrais parler à Lyra, s’il vous plaît.

Martine hésita un instant avant de répondre.

— Oh, Gideon… Je suis désolée, mais elle a laissé son portable à Valoria. Je n’ai pas son nouveau numéro. Je n’ai pas de nouvelles d’elle depuis un moment, et je suis un peu inquiète.

Gideon ressentit une légère déception, mais il comprit la situation.

— Ne vous inquiétez pas, Martine. Je suis sûr qu’elle va bien. Si vous la voyez, dites-lui que je suis parti pour Elyria. J’y vais demain pour régler une affaire concernant mon fils, Ali.

Une vague de silence s’installa entre eux. Martine, visiblement préoccupée, reprit la parole.

— Ali… Oui, j’ai entendu parler de tout cela. C'est compliqué, n’est-ce pas ?

— Oui, très. C’est pourquoi je voulais que Lyra soit au courant. Les choses avancent rapidement, et il est essentiel qu’elle sache ce qui se passe.

Martine acquiesça, mais son ton restait inquiet.

— Je lui passerai le message. J’espère qu’elle va bien.

Après quelques échanges supplémentaires, Gideon raccrocha, le cœur lourd d'incertitudes. Il passa le reste de la journée à préparer ses affaires pour le voyage. Chaque geste était empreint de tension.

À 17 heures précises, il se dirigea vers la gare. Les rues étaient animées, mais il se sentait isolé dans sa bulle d’inquiétude. En marchant, il réfléchissait à la situation avec Salamana, à la vérité qui devait éclater.

Arrivé à la gare, il se dirigea vers le guichet et acheta son billet pour Elyria. L’agent de billetterie lui souhaita un bon voyage, mais ses mots ne résonnèrent pas en lui. Il était pris dans un tourbillon d’émotions.

Tout en marchant vers le quai, il se rappela l’appel avec sa mère, Anna. Il avait besoin de lui parler.

— Maman, c’est Gideon. J’arrive demain à Elyria.

— Gideon ! Je suis contente que tu viennes. Mais j'ai une chose à te dire. Jeanne-Irène Bachelard m’a demandé de te contacter à ton arrivée. Elle veut qu’on se retrouve tous ensemble pour discuter.

Un frisson parcourut le dos de Gideon. Jeanne-Irène... Il avait entendu son nom résonner comme une ombre menaçante.

— Pourquoi elle veut qu’on se parle tous ? demanda-t-il, la voix tremblante.

— C’est compliqué, mais il y a des choses que tu dois savoir. Elle a insisté pour que tu la contactes dès que tu arrives.

Gideon se tut un instant, le cœur alourdi par l’inquiétude.

— Et Salamana, elle… elle vit toujours avec toi et mon père ?

— Oui, elle est ici avec nous. Pourquoi ?

— Rien, juste une pensée qui m’a traversé l’esprit. Je… j’espère qu’elle va bien.

Anna sentit l’hésitation dans sa voix.