— Tu es l'ami d'enfance de Dokyung, non ? demanda Eulalie, troublée.
— Ami d'enfance ? Non, Dokyung et moi sommes plutôt comme des frères. Je suis le fils biologique de Fernando, le chef de l'Ouest avant Dokyung, répondit Marcel en se servant un verre.
Eulalie fronça les sourcils, méfiante.
— Dokyung a unifié l'Ouest, le Sud, le Nord, et l'Est. Il est l'Alpha de Séoul, répliqua-t-elle avec assurance.
— Oui, je sais. Mais toi et moi allons passer beaucoup de temps ensemble, ma chère Eulalie. Nous avons beaucoup de choses à nous dire, ma belle-sœur, dit-il avec un sourire énigmatique.
Un homme entra sur la terrasse. Il était familier à Eulalie, c'était son kidnappeur. Marcel prit la parole :
— Tu dois déjà le connaître, il s'agit de mon bras droit, Diego.
Diego ajouta :
— Boss, votre frère est en chemin, il devrait atterrir dans deux heures.— Très bien. Et les autres ? demanda Marcel.
Eulalie, les sourcils froncés, demanda :
— Quelles autres personnes ?Marcel répondit :
— Dokyung ne t'en a peut-être pas parlé, mais mon père m'a eu comme fils biologique, et il a aussi recueilli plusieurs enfants qu'il a entraînés. Tu connais sûrement Derek, Roxane, Ijin et bien sûr, Dokyung.— Ijin est mort depuis longtemps, répondit Eulalie, un brin défiante.
— Je sais, dit Marcel tristement. Mon petit frère avait soif de pouvoir, ce qui a provoqué un conflit familial.
Diego prit la parole :
— Boss, si je peux me permettre, Madame Celia est arrivée à l'hôtel, et Monsieur Derek est ici depuis peu. Quant à Ivar, il traîne près des courses clandestines à la plage depuis deux jours.— Parfait. Toute la famille est réunie, il ne manque plus que Dokyung et Roxane, répondit Marcel avec satisfaction.
Eulalie, perplexe, demanda :
— Celia ? Ivar ? Ces noms ne me disent rien.— Ce sont deux autres membres de la famille, frère et sœur, qui vivent en Russie. Dokyung n'est pas du genre à parler de sa famille, tu le sais bien, dit Marcel en souriant.
Diego ajouta :
— Je vais aller aider Mademoiselle Celia à se repérer.— Bonne idée, répondit Marcel.
Diego partit, et Eulalie se mit à douter intérieurement. Pourquoi Dok ne m'a jamais parlé de sa famille ? Me cache-t-il d'autres choses ? Voyant son hésitation, Marcel lui proposa un rafraîchissement.
— Tu as l'air bien sympathique pour un kidnappeur, dit Eulalie avec un brin de sarcasme.
Marcel éclata de rire et, regardant la mer, proposa :
— Que dirais-tu d'une petite session de surf ?Quelques heures plus tard, le jet atterrit à l'aéroport. Une voiture les attendait déjà, conduite par une jeune femme en chemise blanche et jupe noire, portant des lunettes de soleil. Dokyung descendit du jet accompagné de Kaito et Roxane. En voyant la jeune femme, il sourit et l'enlaça chaleureusement.
— Bonjour Celia, comment vas-tu ?
— Très bien, et toi ? Tu m'as l'air en forme, Monsieur l'Alpha, répondit-elle en souriant.
Roxane s'approcha de Celia :
— Salut, soeurette !Celia, ravie, prit Roxane par les mains :
— Rox, ça te dirait une virée shopping tout à l'heure ?Roxane, enjouée, répondit joyeusement :
— Oui, carrément !Dokyung, montant dans la voiture, demanda :
— Si tu es là, Ivar est-il aussi dans les parages ?— Oui, et Derek également. Tout le monde est là. Pour être honnête, Marcel a réuni tout le monde pour te parler, expliqua Celia.
Dokyung, le regard sombre, répondit d'une voix tendue :
— Il a kidnappé ma compagne, ce salaud.— J'ai entendu dire ça. D'ailleurs, je me suis permis de descendre son garde du corps, Diego, quand il est venu me voir. Il ne m'oubliera pas de sitôt, dit Celia avec un sourire satisfait.
Dokyung rit doucement :
— Ça, c'est bien toi.Le trajet les mena à la demeure de Marcel, une grande maison de style espagnol. À leur arrivée, les gardes du corps les escortèrent à l'intérieur, dans une salle où une longue table les attendait. Dokyung prit place à un bout de la table, Roxane à sa gauche, et Kaito à sa droite. Derek, Celia et Ivar s'assirent sur les côtés. Après quelques minutes, Marcel entra et se plaça à l'autre bout de la table.
— Je voulais d'abord vous remercier tous d'être venus. Ça me fait tellement plaisir de voir la famille réunie, cela me rappelle de bons souvenirs, dit Marcel avec émotion.
Dokyung, sans sourire, répondit d'un ton sec :
— Je suis venu à Rio pour traiter avec le chef de la mafia, pas avec mon frère.Marcel alluma une cigarette :
— Très bien, parlons business alors. Dokyung, tu es imprévisible, tu sais ? Plusieurs personnes se plaignent de toi. D'autres chefs de clan, pour être exact.— Ah bon ? Vas-y, balance des noms. Tu en fais partie, peut-être ? répliqua Dokyung avec ironie.
— Tu as toujours été un homme d'affaires talentueux, ton titre d'Alpha en est la preuve, mais tu es incontrôlable. Honnêtement, j'aurais préféré que ta place soit donnée à Ivar, dit Marcel en jetant un coup d'œil à leur frère, qui resta silencieux.
Les autres membres de la famille réagirent intérieurement, mais ne laissèrent rien transparaître. Dokyung, les yeux plissés, réprima sa colère et murmura d'une voix grave :
— Tu te trompes.Puis, soudain, sa rage éclata. Il se leva d'un bond et frappa violemment la table :
— TU TE TROMPES si tu crois que je vais laisser l'empire de notre père à ce traître ! cria-t-il en pointant Ivar du doigt.Kaito se leva à son tour, tentant de calmer son chef :
— Dokyung, calme-toi...Dokyung repoussa brusquement Kaito avant de reprendre :
— Ivar est un traître qui a mené notre famille à l'abattoir, tu entends ?Marcel, impassible, répondit en aspirant sur sa cigarette :
— Notre père, que tu étais censé tuer pour prendre le pouvoir et la tête du clan, est toujours en vie, d'après certaines rumeurs.Dokyung, calmé mais toujours tendu, se rassit :
— Oui, j'en ai entendu parler...Soudain, Eulalie entra dans la pièce, accompagnée d'un vieil homme que Dokyung reconnut immédiatement. Marcel prit la parole :
— Ce ne sont pas des rumeurs, Dokyung.L'homme, qui s'avéra être Fernando Nacho, leur père, s'avança dans la pièce. Dokyung, Roxane, Ivar, Celia et Derek se levèrent, choqués. Fernando sourit doucement et dit :
— Mes enfants, pourquoi tant de chaos à table ? Voyons, Dokyung.Dokyung, abasourdi, balbutia :
— Oui, père...Fernando posa son regard sur Eulalie :
— Ta compagne est charmante. Elle m'a tenu compagnie pendant un moment, et je ne le regrette pas. Elle ferait une excellente épouse, dit-il en souriant.Dokyung, encore sous le choc, répondit :
— Merci, père, c'est un honneur.Eulalie, elle, était complètement perdue. Elle pensait que Fernando était mort depuis longtemps. Elle se tourna vers Dokyung et dit d'une voix tendue :
— Dokyung, il faut qu'on parle.
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Mafia Lovers T.2
RomanceDeux mois après sa victoire, Dokyung, désormais Alpha de Séoul, est piégé par sa dépendance à la drogue, causée par la perte de son frère et l'éloignement d'Eulalie. Devenue l'une des Quatre Rois Célestes, elle dirige l'Ouest avec froideur. Alors qu...