11 : N'oublie Jamais, les Pyrénées, et un semblant de Bob Marley

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- Allez, allez, on se dépêche !

Charles venait de faire un grand geste du bras à l'intention de ses amis. Un large sourire plaqué sur ses lèvres, le jeune homme était heureux comme un coq en pâte.

Situé sur le haut d'une pente recouverte de pierres et d'herbes fraîches, un air chaud faisait virevolter sa coupe mulet post-emo.

En bas, un peu plus loin, Juliette était en tête de file, tandis que Cassandre et Joshua peinait à suivre.

- Bordel, je savais pas que t'étais un féru de rando, Charles ! S'était exclamée Cassandre, qui n'avait jamais fait de randonnée de toute sa vie.

- J'ai ça dans l'sang. Répondit le concerné tout sourire, alors qu'il aidait Juliette à le rejoindre.

Cette dernière lui fit un sourire. Pas étonnant venant de Charles quand on descendait d'une lignée d'une famille glorifiant les activités sportives, et les colos.

D'ailleurs, alors qu'elle était en haut de la bute à ses côtés, l'adolescente en profita pour respirer l'air frais de la montagne.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis la rupture de cette dernière et de Benjamin. Et ça, Juliette ne se l'était pas cachée, mais elle avait pleuré, beaucoup pleuré. Pourtant ils n'avaient été qu'ensemble que pendant 5 mois qu'on lui disait ! Mais la pauvre Juliette était attachée à Benjamin. Oui, malgré sa "Honte" elle avait appréciée les autres moments passés avec lui, à regarder la mer...encore et encore...

Bon en vérité, à premier abord, elle n'avait aucune raison de pleurer autant, mais Juliette avait d'abord été amie avec lui, alors ses amis compatissaient.

Ainsi, Charles avait eu la merveilleuse idée d'amener ses amis à la campagne, chez ses grands-parents à la montagne.

Et donc, après plusieurs heures de route en bateau et en car, le petit groupe était arrivé dans les Pyrénées, la terre natale des parents de Charles. Ce fut seulement en fin de journée qu'ils arrivèrent chez les grands-parents de ce dernier. Par contre, ce fut avec désarroi que Cassandre découvrit qu'il n'y avait aucun réseau sur place. Et non, malheureusement, elle ne pourra pas faire de stories en direct.

- Eh non Madzelle, Avait alors répondu René, le grand-père avec entrain. Ici on a la télé, la radio et des cd.

- On a aussi des dvd et des livres. Avait renchéri Claudine, la grand-mère.

Alors, face aux deux grands-parents tout sourire et adorables, Cassandre n'avait pu qu'obtempérer. Et voilà que le lendemain à 10h la petite troupe était partie en randonnée, au plus grand bonheur de Charles.

- Ça me fait plaisir de te voir heureuse.

La voix du concerné avait sorti Juliette de sa contemplation. Au loin, des vallées verdoyantes et éclairées par le soleil inondait l'horizon. Ayant repris son souffle, Juliette trouvait la vue magnifique et apaisante.

- Ça change de quand je te voyais pleurer devant "N'oublie jamais".

À ses mots, l'adolescente l'avait gentiment tapé en pouffant. Pour sa défense, il ne l'avait vu pleuré qu'une fois devant ce film. Et ce n'était pas de sa faute si elle avait acceptée qu'il vienne la réconforter chez elle. Elle avait besoin de quelqu'un à ce moment-là, quitte à ce qu'il la voit en train de pleurer devant un magnifique film.

Néanmoins à part ça, Juliette était heureuse d'être ici à ses côtés. L'air de la montagne lui faisait vraiment du bien.

- Ça va...je suis mieux ici qu'à croupir chez moi de toute façon. Avait fini par répondre l'adolescente.

Je n'ai jamais aimé Whitney HoustonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant