2 : Belle famille et pas de jeans ?

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      - Tu voudrais rencontrer mes parents ?

Juliette crue qu'elle allait s'étouffer avec son churros.

- Quoi ?

Benjamin la regardait - pour une fois - avec une expression confuse.

- Ça fait un moment qu'on est ensemble, et...je me demandais si tu voudrais rencontrer ma famille.

Ça ne faisait que 5 mois qu'ils sortaient ensemble.

Juliette termina sa bouchée. Et bizarrement, son copain n'avait pas dévié son regard vers la mer.

- Eh bien, je...

Elle s'était mise du sucre partout sur son pull, et Benjamin continuait de la fixer droit dans les yeux. Ça en devenait presque effrayant.

- Ma mère veut absolument te rencontrer. Ma sœur aussi. Je pense que vous vous entendriez bien.

- Ah...bon ?

Juliette ne savait même plus où en mettre de la tête. Voilà que Benjamin voulait qu'il rencontre sa famille, mais surtout il la fixait d'une intensité qu'elle n'avait jamais connue auparavant chez lui.

- Ce n'est pas...comment dire...trop tôt ?

Benjamin fit la moue. Son regard avait de nouveau dévié vers la mer, signe que ce n'était pas bon signe.

- Je sais pas moi. Je pensais que ça te ferait plaisir.

Juliette cru que son copain allait pleurer. Naturellement elle posa une main sur son épaule pour le réconforter.

- Si, bien sûr. Bien sûr que ça me fait plaisir, oui. Ça serait quand ?

- Demain soir.

La jeune femme fit un sourire contrit, bien qu'il ne la regardait plus. Visiblement son copain n'était clairement pas doué en gestion d'emploi du temps.

- D'accord. Je...je serais là.

Et puis, comme si on lui avait annonçait que le père noël existait, Benjamin s'était levé d'un bond. Tout heureux de la nouvelle, il tenait fermement les mains de sa copine contre son cœur. Tant pis pour les churros qui avaient pris le sable, ils venaient ici beaucoup trop de fois.

- Oh, super ! Habille-toi bien d'accord ? Ma mère et ma sœur ne portent pas de jeans.

Juliette fronça un instant les sourcils, bizarre tiens. Mais emportée par l'euphorie du jeune homme, elle avait vite mis de côté cette pensée.

Tant qu'elle rendait Benjamin heureux c'était le principal, non ?

Je n'ai jamais aimé Whitney HoustonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant