Chapitre 24 - Real Love Baby - Ruben

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Garé devant l'immeuble de Louise, adossé contre le côté passager, les bras croisés, je patiente posément. Quelques secondes plus tard, et elle apparaît, sac de voyage en main, son sourire s'agrandissant à chaque pas. Arrivée à ma hauteur, elle m'offre un baiser langoureux, terriblement délicieux, qui me laisse entrevoir ce que me réserve notre week-end en amoureux. Mierda ! Mon corps en demande carrément plus.

Louise prend place à mes côtés, et je lance une playlist, puis le GPS. Ni une, ni deux, nous ne perdons pas de temps et prenons la route en direction d'Étretat. Ne sachant toujours pas où nous allons, elle jette un coup d'œil sur notre itinéraire, puis me regarde de travers, espérant que je vais lâcher le nom de la destination, ce qui a le don de me faire rire.

Pendant notre trajet, je louche parfois vers elle, et me dis à quel point elle illumine continuellement mon quotidien. Elle est ma confidente, une épaule solide sur laquelle j'aime me reposer, toutefois sans en abuser. Sauf que ces derniers temps, j'ai tellement été de mauvaise compagnie, que je m'en veux. Je déteste être comme ça. Je déteste être l'ombre, la partie grise de notre couple.
En temps normal, je ne suis pas du tout comme ça. Je suis plutôt joyeux, déconneur. Seulement, les séances avec le psychiatre font ressurgir les traumas de mon accident de surf et je reconnais lutter désespéramment par moments. À cause de ça, j'ai la crainte que mon état assombrisse un peu le sien et ça m'inquiète légèrement. Alors, j'ai eu l'idée de ce week-end. J'ai pensé que ça nous ferait du bien à tous les deux, d'être ailleurs, dans un décor différent, afin de se ressourcer au maximum.

Louise admire le paysage défiler sous nos yeux, chose que l'on partage tous les deux. On adore prendre le temps d'observer autour de nous, de s'imprégner de tout ce que la nature a à offrir. Puis lorsque nous passons le panneau indiquant notre direction, elle pivote vivement son buste vers moi et s'exclame : c'est pas vrai ! Délicatement, je sens sa main glisser sur ma joue, visiblement contente de notre destination. Comment un contact, aussi modéré et léger soit-il, puisse autant m'émouvoir ?

Au bout deux heures trente de route, nous arrivons à proximité du centre-ville. Nous nous garons dans un petit endroit en retrait, puis sortons pour nous dégourdir les jambes. À l'extérieur, le temps est plutôt couvert, le ciel partiellement grisâtre, le vent faiblement levé. Et malheureusement, quelques gouttes de pluie viennent gâcher un peu le moment. D'un commun accord, nous décidons de ne pas s'aventurer, vu le temps qui se gâte au-dessus de nos têtes.

— Où est-ce qu'on va maintenant ? J'ai un peu faim, avoue-t-elle dans une petite moue, tout en reprenant place à l'intérieur.

— Tu verras.

Elle fronce les sourcils à ma réponse, pas convaincue.

— Tu m'énerves à tout le temps faire ton mystérieux.

J'étouffe un petit rire, puis conduis jusqu'à notre prochain lieu.

Même pas cinq minutes plus tard, nous arrivons devant une petite maison entourée de verdure et nous stationnons sur la place de parking de cailloux gris. Nous descendons du Van, et scrutons le moindre détail.

Wild Grey Ocean | Tome 1 - [Roman en relecture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant