Downfall | Satosugu

Chapitre IX

- Expliquez-vous, fit Geto tremblant de rage. 

- Comment ça ? Elles sont la source de tout les incidents.

- Non.

Ils avaient osé. Ces putains de primates avaient enfermé et torturé de pauvres filles, tenues responsables pour une suite d'incidents dans le village qui étaient en réalité causés par des fléaux.

- Elles sont folles. Elles attaquent les habitants avec un pouvoir surnaturel !

- J'ai exorcisé la source des incidents, lui répondit Geto.

Les habitants étaient fous de rage et déblatéraient toutes sortes d'insultes horribles aux deux petites. Il trouvait ça répugnant, ça le dégoûtait.
Quand on lui avait assigné cette mission, il ne s'était pas attendu à une telle démonstration de cruauté.

Typique des primates.

Il avait la nausée, les cris des habitants en colère le submergeait.
Soudain, les paroles de Yuki lui revinrent en tête. Il avait le droit de choisir son destin. Il avait envie d'agir, maintenant.
Il le regretterait probablement plus tard.

- Bon, retournons tous à l'exterieur, fit-il en affichant son sourire le plus hypocrite. 

***

Il avait craqué.

Il se délectait des cris des nombreux habitants, étonnamment ça ne lui faisait ni chaud, ni froid.

112 morts.

La peine de mort lui fut attribué. Alors, quand Yaga vint annoncer la nouvelle à Satoru, il n'en crut pas ses oreilles. Il ne voulait pas y croire. Pas lui. Pas son Suguru. Pas son meilleur ami. Pas son premier amour. Il serra ses poings si fort qu'il en saigna. 

Au téléphone, Shoko l'informa du fait qu'elle venait de croiser Geto dans la rue.
Alors, il alla à Shinjuku le plus vite possible. Ça ne pouvait pas être vrai. Ce n'était pas juste. C'est alors qu'il l'aperçu au loin, la tête baissée, sa crinière ébène descendant en cascade sur ses épaules, la partie supérieure réunie en un chignon.

- Explique-moi, Suguru !

Lorsque Geto entendit la voix de Gojo l'appeler, il eut presque envie de faire demi-tour et de plonger dans ses bras pour y rester le plus longtemps possible. 

- Shoko a déjà du t'expliquer. Je n'ai rien à ajouter.

- Mais de là à tuer tout les non-exorcistes ? Même tes parents ?!

- Ça n'aurait aucun sens de faire une exception. Et puis, ils ne sont plus ma seule famille.

- C'est pas la question. Tu disais vouloir éviter les meurtres inutiles !

- C'est utile justement. Ça à même du sens, et une bonne cause.

- Carrément pas ! Eradiquer tout les non-exorcistes, c'est impossible ! Ça n'a aucun sens de foutre la merde pour un truc infaisable !

L'expression de Geto se transforma en dédain.

- Tu es bien arrogant.

- Quoi ?!

- Pour toi c'est faisable, Satoru. Tu veux me faire croire que ce que tu sais faire, personne d'autre le peut ?

Lorsqu'il se retourna enfin pour croiser ses orbes bleues qu'il aimait tant, c'était une lueur déterminée qui s'enflammait dans sa poitrine.

- Est-ce parce que tu es Gojo Satoru que tu es si fort, ou alors est-ce parce que tu es fort que tu es Gojo Satoru ?

- J'ai du mal à te suivre là !