Chapitre IV

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Le lendemain matin, Gojo fut le premier à émerger grâce aux rayons du soleil qui l'éblouissait.
Encore dans les vapes, il tenta de s'étirer un coup, mais s'aperçut que ses mouvements étaient limités.
Il repris enfin conscience et se rendit compte que Geto était allongé la tête sur son torse en l'enlaçant comme un nounours, un filet de bave coulant sur le haut de son pyjama.
Beurk, pensa d'abord Gojo, mais ensuite, il se fit la réflexion que cette vision était adorable. Voir son ami les traits détendus et les cheveux en chignon ébouriffés n'était pas anodin.
Il caressa doucement la chevelure du noiraud, et voyant que rien ne se passait, il récidiva, dans de mouvements tendres et affectueux.
Quelques minutes plus tard, Geto commençait à remuer doucement, jusqu'à papillonner des paupières.

- Hmm ?

Adorable, pensa Gojo.

- Alors la marmotte, bien dormi ? Ou plutôt, ai-je été assez confortable ? Dit Gojo en remuant des sourcils.

- À vrai dire ça faisait longtemps que je n'avais pas si bien dormi, répondit Geto en toute honnêteté.

- Tant mieux alors ! Euh, tu peux te décaler s'il te plaît ?

Geto s'écarta avec gêne, et Gojo put se lever pour s'étirer correctement. Alors que le bas de son t-shirt se soulevait, il ne se gêna pas pour reluquer son ami, terriblement sexy. Enfin, c'était purement de la rigolade, bien-sûr. Il ne trouvait pas son ami réellement sexy.

- ...ru ! Suguru !

- Hein, quoi ?

- Bah dis donc, je suis si agréable à regarder ? Répondit-il avec un sourire carnassier.

La honte, il ne s'était pas rendu compte qu'il le fixait trop longtemps. Il se sentit rougir violemment.

- Tu sais, je suis content de te voir aller mieux.

- C'est grâce à toi, Satoru.

Ils se sourièrent mutuellement. Décidément, ils semblaient ne pas pouvoir vivre l'un sans l'autre.

***

Plus tard dans l'après-midi, Gojo retrouva Shoko dans son coin habituel.

- J'ai fait tout ce que tu m'avais dit, et je crois que t'avais raison...

- J'ai toujours raison.

En effet, elle lui avait conseillé de noter tout ce qu'il ressentait lorsqu'il était avec Geto. Les papillons dans le ventre, les mains moites, la gorge nouée, la nervosité, les coups de chaleur... et il s'avérait que Gojo avait indéniablement un crush sur son meilleur ami.

- Purée, mes admiratrices vont être déçues...

- On en a franchement rien à foutre de tes admiratrices. On veut juste que tu bouges ton cul et que t'aille lui avouer tes sentiments.

- C'est quoi ton problème à être aussi vulgaire, toi ?

- Ferme-là. Tu vas lui dire quand ?

- Euh, jamais ?

Shoko soupira.

- T'es vraiment une flippette.

- Mais j'ai pas peur ! J'ai peur de rien de toute façon, je suis le plus fort !

C'était déjà assez dur pour lui d'accepter le fait qu'il était gay, même un an après sa prise de conscience. Mais alors avouer ses sentiments ? On voulait sa mort, c'était sûr.

Downfall | Satosugu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant