𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐 : 𝐏𝐎𝐑𝐓𝐈𝐋𝐋𝐎'𝐒 𝐇𝐎𝐓 𝐃𝐎𝐆

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"Il est des jours où l'ombre pèse, où l'on se sent perdu dans le tumulte de l'âme." Paul Éluard
                          

Ride - Lana Del Rey

                               ➳

                      
ELYSIA

Ma gorge me brûle et mon nez est complètement bouché. Génial, je suis tombée malade. Mon alarme sonne depuis dix minutes, mais je n'ai pas la force de me lever ni de penser à aller au boulot. La motivation me fait défaut.

Le bruit incessant de mon téléphone m'agace. Je finis par le prendre et désactiver l'alarme. La pièce retombe dans un silence apaisant, mais ce calme ne fait qu'accentuer mon malaise

Cette nuit, je n'ai pas fermé l'œil. J'ai essayé, mais en vain. Tant pis...

Je me lève paresseusement de mon lit, mais une violente toux m'envahit. Je me sens à zéro pour cent, vraiment épuisée, et je ne sais pas comment je vais tenir aujourd'hui.

John, mon patron, est irrésistiblement insupportable, et rien que d'entendre son nom me met en colère.

Je me prépare, puis j'ouvre les volets, la lumière extérieure me frappe violemment. Il pleut, comme c'est souvent le cas ici dans l'Illinois.

Je me dirige vers la cuisine, où je sors une tasse que je pose sur la machine à café. J'en aurai besoin pour affronter la longue journée qui m'attend. L'odeur du café chaud emplit l'air, un parfum réconfortant qui m'enveloppe dans un cocon de douceur.

Une fois ma boisson terminée, j'enfile mes tennis blanches et sors de chez moi, cet endroit que j'affectionne tant. La décoration de mon appartement est vraiment à mon goût, un reflet parfait de ma personnalité.

Je marche ensuite jusqu'à la station de bus la plus proche et m'assois sur un banc, attendant patiemment l'arrivée du bus.

Mon nez coule, et je réalise que j'ai oublié de prendre des mouchoirs. Cela m'embête d'autant plus que j'en ai des paquets chez moi. Je finis toujours par les oublier, alors je renifle, peu glamour, je le sais bien.

— Un mouchoir ? Une voix rauque m'interpelle.

Je sursaute et tourne la tête vers la personne qui s'est installée à côté de moi, sans que je ne l'aie remarquée.

— Euh... Je... Je bégaye. Merde ! Allez, Elysia, parle correctement. Oui, je veux bien, enfin, oui !

L'homme à mes côtés acquiesce avec un sourire énigmatique aux coins des lèvres. Je l'inspecte :

C'est un homme grand, environ 1,95 mètre, avec des cheveux bruns si foncés qu'ils semblent presque noirs, légèrement bouclés. Ses yeux bleu-gris captent la lumière, et sa mâchoire est bien dessinée. Je descends ensuite vers ses mains tatouées qui saisissent le mouchoir ; elles sont ornées de bagues argentées, ajoutant une touche d'originalité à son apparence.

— Tiens, dit-il d'une voix grave en agitant le mouchoir.

Je reviens à moi, prends le bout de papier fin et le porte à mon nez, puis pivote légèrement vers la droite pour me moucher tranquillement.

— M... Merci, c'est... gentil, dis-je en m'adressant au brun.

Il ne répond pas, alors je mets le mouchoir dans ma poche et attends ce fichu bus qui semble mettre une éternité à arriver.

𝐀𝐓𝐌𝐎𝐒𝐏𝐇È𝐑𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant