𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 : 𝐒𝐎𝐔𝐒 𝐏𝐑𝐄𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍

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"Il n'y a rien de plus difficile, de plus périlleux, ni de plus incertain à entreprendre que l'introduction d'un nouvel ordre."
Niccolò Machiavel

            
Suffocation - Crystal Castles


                             
ELYSIA

— Elysia. M'interpelle John en s'approchant de moi. Je vois déjà son expression agacé sur les traits de son visage.

J'allais me changer dans les vestiaires pour pouvoir rentrer, le service finis car il est 15 heures, tous les clients sont partis.

Je m'arrête dans mon élan et l'interroge du regard.

Il s'arrête devant moi :

— Franchement, tu me désespères, c'est pas possible ! Plusieurs clients sont venus m'interpeller en disant que t'étais trop lente. La table 07 a attendu leurs plats pendant 30 minutes alors que normalement, en 10 minutes, t'as les commandes prêtes. Y'a un vrai problème là ! La semaine dernière, j'ai accepté que tu ne viennes pas travailler, j'ai essayé d'être compréhensif, tout ça pour qu'au final tu ne fasses pas d'effort ? Reprends-toi en main, bordel ! Je te jure que je suis à deux doigts de te virer, tu fais vraiment pitié. C'est inacceptable, et ça doit changer tout de suite !

Long discours.

Je souffle en le regardant déblatérer seul, franchement, je déteste ce type.

Je le regarde parler pendant je ne sais combien de temps, ma tête est lourde ainsi que mes paupières, je rêve seulement de dormir.

Je me rends compte qu'il est partit, alors je me dirige vers les vestiaires et me change avant d'enfin pouvoir partir.

Je pousse la porte et m'avance vers la station de bus, la brise est légèrement fraîche, le ciel est toujours aussi déprimant.

Le brouillard se propage dans l'horizon, créant un grand nuage autour de moi, je ne distingue pas grand chose, seul les lumières des phares des voitures sont visibles.

— Eh ! Mademoiselle ! Une voix me fait sursauter, venant de derrière.

Je me débats vivement, mes yeux écarquillés, lorsque je sens des mains m'agripper fermement par le bras. Une pression froide, implacable.

— Hé, calme-toi.

Je me retourne précipitamment, et je tombe sur un jeune homme, avec une coupe buzz cut et des yeux clairs, perçants.

— Lâchez-moi ! Ma voix tremble, pleine de peur, tandis que je lutte pour me dégager.

Le sourire figé sur ses lèvres me cloue sur place. Il semble amusé, mais quelque chose dans l'aura qu'il dégage me glace le sang. Il y a une menace silencieuse qui flotte autour de lui.

— Je t'ai dit de te calmer. Sa poigne se resserre, me faisant souffrir.

Je sens mon cœur s'emballer, une chaleur soudaine me gagne. Des gouttes de sueur perlent sur mon front, chaque seconde est une éternité.

Soudain, des voix s'élèvent, précipitant la tension. Je ne comprends pas tout, mais l'atmosphère se charge d'angoisse.

— Eh ! Qu'est-ce que tu fais, putain ?! Dépêche-toi !

Une voix autoritaire s'élève au milieu du tumulte. Je suis perdue. La peur se mêle à l'incompréhension.

— Alors, ma jolie, tu vas devoir venir avec moi. T'inquiète, j'suis pas—

𝐀𝐓𝐌𝐎𝐒𝐏𝐇È𝐑𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant