Sommerlath

Chapitre III | Nora

Je continue de feuilleter mon bouquin tandis que Sigrid me resserre du thé, j'ai très peu dormi voir pas du tout, j'ai juste pu fermer les yeux avant que Sigrid n'entre dans ma chambre me réveillant pour aller déjeuner.

J'ai avalé seulement une petite brioche à la vanille pour faire cesser le bruit de mon ventre. Je sirote ma tasse en terminant la dernière page de mon roman, c'était l'histoire d'une fille qui rencontre un homme lors de son premier jour au lycée pour ensuite découvrir qu'il va devenir son demi-frère car leurs parents sortent ensemble, spoiler alert, les deux finissent ensemble et leurs parents finissent par se marier, honnêtement même si dans la réalité je trouverais cette situation étrange dans les livres j'en fais abstraction et je me contente d'apprécier l'histoire.

Quand j'ai fini mon petit déjeuner nous nous rendons dans la salle de bain pour me préparer, j'enfile une robe en velours noir, sans bretelles avec un décolleté galbé et un ourlet découpé. La robe est bordée de satin noir, elle est aussi ornée de deux grands nœuds en gros-grain bleu pastel sur le devant. La robe est une parfaite copie de celle de Yves Saint Laurent, robe qui a été conçue à Paris vers 1985, sauf que la mienne a des nœuds bleus je dois remercier mon styliste pour cette magnifique robe. Je décide de me maquiller seule, j'applique de l'anti cernes, un peu de bronzeur ainsi que du blush pour ensuite m'attaquer aux yeux, j'opte pour seulement du mascara et un trait de liner, j'applique ensuite de l'highlighter sur mes pommettes pour terminer avec mes lèvres, un rouge à lèvres pêche, un contour des lèvres crème pour finaliser le tout avec un gloss pêche. Je fixe le tout avec mon spray fixateur avant d'attraper ma paire d'Yves Saint Laurent qui jonche le sol. Mes cheveux sont détachés et soigneusement bouclés. Je porte comme bijoux le collier et le bracelet Mesmera de Swarovski.

Je sors de la salle de bain avec toujours cette boule logée dans mon estomac, l'envie de régurgiter mon déjeuner me démange mais je me retiens du mieux que je peux ne voulant pas passer ma journée enfermée dans une pièce.

Je marche rapidement voulant prendre l'air dans mon jardin, malheureusement je suis trop focalisée sur ma respiration et je ne remarque que trop tard qu'un homme se trouve pile dans ma trajectoire, je me cogne à lui, l'impacte provoque ma chute tandis que je me retrouve rapidement les fesses au sol, mes yeux se plissent face à la douleur tandis qu'un petit son offusqué sort de la bouche d Sigrid. L'homme que je n'avais pas remarqué jusqu'ici se pose à genoux face à moi me tendant ses deux mains, au lieu de les accepter je me contente de le fixer durement. Des yeux d'un bleu presque transparent dans lesquels je pourrais potentiellement me noyer, une peau mate presque bronzée, sa mâchoire est carrée et parfaitement tracée qu'elle me donne envie de la dessiner avec mes doigts, ses lèvres légèrement pulpeuses serrées l'une contre l'autre dans une moue désolée, son nez parfaitement droit saupoudré de petites tâches de rousseurs adorables. Je continue mon inspection en m'aventurant sur son corps parfaitement modelé, je pense que si cet homme n'existerait pas on devrait le créer, il est l'incarnation du fantasme féminin. Il porte une chemise blanche retroussée sur ses avant-bras, un pantalon de costume noir et des chaussures de ville en cuir noires. Ses cheveux d'une couleur que je qualifierais de corbeaux sont en bataille comme s'il avait passé plusieurs fois sa main dedans et qu'il avait tiré dessus.

Je pose mes mains sur les siennes et un frisson me traverse le corps lorsque ses doigts ornés de bagues froides me touchent la paume, je remarque des tatouages sur ses avant-bras mais je n'ai pas le temps de bien le regarder que je me retrouve sur les pieds. Je remarque rapidement qu'il doit faire deux bonnes têtes de plus que moi avec les talons et je sens mes joues se chauffer fasse à l'intimidation que je ressens.

Je bafouille des excuses presque inaudibles jetant un coup d'œil derrière mon épaule et je remarque que Sigrid a disparu, ce qui est étrange parce qu'elle ne me quitte JAMAIS, mes sourcils se froncent face à cette constatation.