14 juillet 1940, France,
- Aller retournons à l'intérieure je veux ma danse.
Antoine se leva, et tendit son bras que j'accepta avec plaisir. De retour à l'intérieur il m'entraîna sur la piste entourée de plusieurs couples.
Antoine posa une main sur ma taille et l'autre dans ma main gauche. Je posa ma main droite sur son épaule et il m'entraîna dans une valse.Je senti un regard sur moi, alors quand Antoine me fit tourner je croisa son regard. Von Kiefer, les mais dans les poches nous regardaient danser, ou plutôt il me regardait, ces yeux azur tentèrent de capter les miens.
Je retomba sur Antoine, le sourire aux lèvres, il me remercia avant de se séparer de moi.
- Luciole, ça ma fait fait plaisir de danser avec toi ce soir. J'espère que l'on se reverra très vite.
- Oh tu ne restes pas jusqu'à la fin ?
- Non je dois y aller, le devoir m'appel. Me dit-il avec un clin d'œil, ce geste me fit rire il s'écarta de moi et tourna les talons, avant de me souhaiter une bonne nuit. Je le regarda partir, au même instant des pas se rapprochèrent de moi.
- Je comprends mieux maintenant, mademoiselle.
Je me retourna et croisa le regard du SS, il sembla troublé.
- Vous me refuser, mais lui. Dumm.
- Antoine est mon meilleur ami, et il est aussi français.
Je murmura mes derniers mots avant de me retourner, et de me diriger vers mes sœurs qui parlaient avec plusieurs personnes. Je les rejoignais le sourire aux lèvres.
- Lucile ! Tu as été splendide tout à l'heure. Me dit Léa en me prenant dans ses bras, je la remercia avant qu'Augustine ne me prennent elle aussi dans ses bras.
L'un des hommes me félicita, avant de me proposer une danse. Surprise je ne sut quoi lui répondre alors que le Colonel Hofman se rapprocha de moi, le sourire aux lèvres.
- Vous parfaite ce soir, fraülein. Me dit celui-ci, en me regardant avec des yeux remplie de joie.
- Je vous remercie, Colonel.
- Vous accepter, danse ?
- Une danse avec vous, Colonel ?
Il me sourit, attendant une réponde de ma part. Je me mordilla la lèvre inférieure, alors que le Colonel attendait une réponse positive de ma part. Je pensa soudain, aux regards des français, s'ils me voyaient danser avec un allemand, je ne voulais pas être prise pour une pute à boche. Léa qui était à mes coté avait entendu la demande du Colonel, le sourie aux lèvres elle se rapprocha de lui et le pris par le bras. Je ne m'attendait pas à ce que ma sœur entraine un allemand sur la piste, les couples les regardaient marcher en direction du milieu de la salle, des chuchotements se firent entendre, mais elle s'en fichai royalement.
- Mademoiselle Lucile ?
Je me retourna et croisa le regard de l'homme. Il attendait une réponse de ma part le sourire scotché aux lèvres.
- D'accord.
L'homme m'entraina sur la piste de danse, je croisa ma sœur qui était coller au corps de l'allemand.
Le temps s'écoula très vite, la danse se termina. La musique prit fin avant de laisser place à une mélodie plus douce et plus lente, je regarda l'homme qui me souri avant de me laisser pour une femme. Augustine était elle aussi parti sur la piste de danse.
Je m'apprêta, à repartir vers mon piano pour en profiter une dernière fois, avant que Von Kiefer ne reviennent vers moi.
- Mademoiselle, je pense avoir mérité votre dernière danse ? Me dit-il en me rejoignant sur la piste, je le releva la tête pour croiser son regard. Les personnes autour de nous, nous regardaient leurs chuchotements atteignaient mes oreilles. J'avais peur d'être prise pour une collabo ou plus tôt une pute à boche.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Colonel. Dis-je avant de me retourner, mais celui-ci bien décider a ce que j'accepte la toute dernière valse de la soirée m'attrapa le poignet, les sourcils froncées et me colla à lui.
- Je reformule, je veux ma danse avec vous. Qu'ils disent ce qu'ils veulent, ces idiots c'est les premiers à venir nous balancer leurs voisins pour attirer nos bonne grâces.
Je le regarda avant que je sente l'une de ses mains venir se poser contre ma taille et l'autre attraper ma main libre pour m'emmener avec lui dans une valse interdite. Je n'avait pas le droit, de danser avec cet homme, il est l'occupant et moi je suis une française. Pire je suis la fille du maire, je croisa son regard au même instant, mon père me regarda choqué. Dans ces yeux je vis un mélange de rage et de tristesse dans les yeux. Je venais en un instant de décevoir mon père.
- Même votre propre père, est un collabo ma chère. Tout ces gens ici, sont des collabos. Ils vous critiquent, lancent des rumeurs sur vous dés qu'ils vous voient accompagnée d'un allemand où à lui sourire. Si vous voulez savoir, on dit de vous que vous êtes une personne discrète et souriante, mais aussi une amoureuse de la musique. Tout ce que je déteste vous l'aimez.
- Nous sommes tout simplement différents, opposé même. Vous devriez trouver facilement quelqu'un qui vous ressemble dans votre pays.
L'allemand m'observa sans rien dire, la musique se termina les couples s'arrêtèrent de danser, je vis mes sœurs se diriger vers mon père, qui lui nous regardait. Il finit par détourner les yeux au moment ou l'allemand dirigea ses lèvres vers mon oreille gauche pour venir me murmurer,
- J'espère que cette danse vous auras plus.
Si elle m'auras plus, j'espère que c'est une blague ?
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La valse du Diable
RomanceJuin 1940, Une tempête en été. Est-ce étrange de jouer du piano, le jour de l'occupation ? Et d'intituler la mélodie, tempête en été ? Car bien malheureusement, les Français fuyaient leurs maisons, comme s'ils fuyaient une dangereuse et dévas...