Djamil

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Je l'observais de loin entrain de papoter avec un gars près de l'entrée du super marché à la station de service. J'étais resté dans la voiture patientant son retour sagement.

Son téléphone sonne dans le sac, je jette un rapide coup d'œil et y vois afficher « proie sacré cœur » chose qui m'intrigue beaucoup. De toute façon ce ne sont pas mes affaires et je n'avais pas à faire ça.

Moi : ( remarque quelque chose ) qu'est-ce que c'est ? Je me demande face à ce qui me semblait être des huiles essentielles pour massage érotiques à cause des images gravées dessus, y'en avait tellement au fond.

Elle commercialise des produits de ce genre ?

Celle-ci revient, je pousse un peu le sac et braque mon regard sur elle avec un sourire innocent.

Elle ouvre la portière et s'installe avec ses sacs de course avant de me regarder dans les yeux en soupirant.

Bigué : désolée j'ai un peu duré en plus y'avait une connaissance que j'ai croisé là, ça m'a plus pris du temps.

Moi : oui je vous ai vu, ne t'en fais pas de toute façon j'ai tout mon temps avec toi.

Bigué : ....( sourire)

Nous nous sommes revus à la salle après une longue période où celle-ci s'est encore absentée, j'avais pas eu de ses nouvelles du tout. Heureusement qu'elle m'avait déjà parlé de ça mais je trouve quand-même bizarre qu'elle ne puisse même pas être joignable par téléphone. Après, il se peut que dans le village de sa grand-mère le réseau ne soit pas top étant une zone reculée en pleine nature, mais bon...

Moi : tu veux que je te dépose chez toi ?

Bigué : comment t'as su que j'ai pas prévu d'y aller ? Tu n'as jamais eu à me poser ce genre de question lorsque tu me déposes ! Elle demande intriguée

Moi : je l'ai juste senti et on dirait que j'ai vu juste.

Bigué : ( rigole ) yaa ngi may commencé diaaxal ioe, t'es chelou toi ! Enfaite je dois aller voir une amie de longue date vite fait à sacré cœur, si ça ne te dérange pas j'aimerai bien que tu m'y conduis, tu me laisseras juste à l'entrée de la ruelle qui mène chez elle.

Moi : d'accord ça marche.... Je réponds simplement et démarre sans tarder. Je voulais lui demander si elle avait commencé un business après ce que je viens de voir dans son sac mais ça me parait un peu déplacé.

Bigué : ( excitée) quelle chaleur de malade !! En tout cas, ailleurs c'est beaucoup plus agréable !

Moi : ailleurs comme où ?

Bigué : ( me jette un rapide regard) quelque part dans ce monde où y'a des cabanes en plein mer, de petits poissons qui nagent dans une eau transparente, claire avec un reflet de vert époustouflant ! S'émerveille t-elle

Moi : hummm...tu m'as l'air déjà sur place, ou alors tu en reviens ?

Bigué : ( rigole ) j'aimerai bien tu sais, mais je préfère l'imaginer comme ça...ça apaise quand-même

Moi : j'avais pensé que cet endroit que tu décris se trouvait dans le village de ta grand-mère étant donné que tu y étais y'a pas longtemps.

Bigué : ( rigole amusée) absolument pas ! Là-bas se sont des bétails, un puit profond où se rendre pour nos besoins et des insectes qui te font la misère durant la nuit soit avec leurs bruits soit leurs armes d'attaques.

Moi : ( rire ) je t'imagines entrain de hurler au secours quand ils t'attaquent.

Bigué : ah oui !!! Pour hurler...je hurle à fond oui !

Amertume Où les histoires vivent. Découvrez maintenant