How to be me ?

Chapitre 9

Point de vue Andrew

Je n'avais pas encore eu l'occasion de parler à Amanda depuis la reprise des cours, mais il fallait absolument que je le fasse avant qu'elle ne parte à son entraînement de cheerleading. Je me dépêchai donc de me rendre devant les vestiaires. En arrivant, je vis Sarah, mais Amanda n'était pas encore là. Heureusement, elle arriva juste après.

— Amanda, on peut parler ?
— Oui, mais fais vite, répondit-elle avec impatience.

Je pris une grande inspiration.

— J'ai appris ce matin que tu étais amoureuse de Devon... Je ne le savais pas, je te le jure. Aujourd'hui, j'ai eu une discussion avec Devon et Marlon. Ils m'ont dit ce qu'ils ressentaient, et... je ressens la même chose qu'eux, mais...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'Amanda me gifla violemment. Son visage était rouge de colère, et avant que je puisse réagir, elle se mit à me frapper encore. Je ne me défendis même pas. La douleur physique n'était rien comparée à la peine de voir ma sœur réagir ainsi.

Je ne vis pas Devon et Marlon arriver en courant pour l'éloigner de moi. Ils la tirèrent en arrière, la forçant à reculer.

— Tu es un traître ! cria-t-elle avant de se précipiter dans les vestiaires, suivie des autres membres de l'équipe de cheerleading.

Sarah, qui avait assisté à la scène, s'approcha, inquiète.

— Est-ce que ça va ? demanda-t-elle en posant une main sur mon épaule.

— Oui... j'ai juste besoin de prendre l'air, répondis-je en essayant de cacher la douleur.

Devon se tourna vers Sarah.
— Sarah, tu pourrais retenir Amanda à la fin de l'entraînement si on n'est pas revenus avant ?

— Bien sûr. J'ai filmé une partie de la scène avant d'aller vous chercher, répondit-elle.

— Tu peux nous envoyer la vidéo ? demanda Marlon.

— Oui, pas de problème. Tenez-moi au courant.

Sarah nous laissa et rejoignit les autres filles dans les vestiaires. De leur côté, Marlon et Devon m'accompagnèrent jusqu'à l'infirmerie. Ma lèvre saignait et j'avais quelques bleus sur le visage. Ils ne dirent rien pendant qu'on soignait mes blessures, respectant mon silence.

Une fois soigné, nous sortîmes de l'infirmerie. Devon rompit finalement le silence :

— Tu aurais pu éviter les coups, tu sais...

— Pour que ça se retourne contre moi ? Non merci, répondis-je en haussant les épaules. Et puis... ça m'a conforté dans ma décision.

Je pris doucement leurs mains, une dans chaque main. Nous marchâmes en silence jusqu'à notre arbre habituel. Une fois là-bas, le calme réconfortant nous enveloppa. Nous nous assîmes sous l'arbre, et je me retrouvai rapidement semi-allongé sur eux, Marlon caressant doucement mes cheveux. La fatigue commença à m'envahir, et je me laissai doucement bercer par ses gestes.

Je ne remarquai même pas quand Devon partit discrètement, me laissant seul avec Marlon sous l'ombre apaisante de l'arbre.