Mariée Au Président

{Chapitre_26}

Il la fixa avec une intensité mêlée de colère et de frustration. Ses yeux brillaient d'une lueur déterminée alors qu'il saisissait son téléphone d'une main ferme. D'une voix autoritaire, il appela son secrétaire : « Laissez entrer mes enfants. » Puis, il jeta un regard rapide vers Amsatou, avec un air qui disait tout sans avoir besoin de mots. « Ok, » murmura-t-il, comme s'il tentait de se convaincre lui-même que tout cela était acceptable.

« Ils sont avec toi ? » demanda-t-il, sa voix trahissant une légère inquiétude.

Boubacar, qui semblait à peine émerger d'un profond sommeil, réagit lentement, comme s'il venait de sortir d'un cauchemar. Il hocha la tête, un peu désorientée.

« Laissez-la les avoir pour aujourd'hui, » ordonna-t-il en passant devant Amsatou, lui adressant un regard chargé de mépris.

Mouhamed, de son côté, le regarda de haut en bas, un rictus dégoûté sur les lèvres. Ignorant son expression, il continua sa route, se dirigeant vers le fond du bureau, comme si sa présence n'avait aucune importance.

« Idrissa, je ne veux pas de foule dans mon bureau. Emmène ton amie et partez avant que je ne fasse appel à la sécurité pour vous jeter dehors comme des déchets, » menaça Mouhamed, sa voix résonnant avec une autorité glaciale.

Idrissa soupira bruyamment, l’exaspération palpable dans son geste, et se tourna vers Amsatou. « Viens, il vaut mieux qu’on parte, » murmura-t-il, tentant de la convaincre de quitter cette atmosphère chargée de tension.

Pendant ce temps, Boubacar s'était déjà précipitée à la recherche des enfants, son esprit préoccupé par leur bien-être.

Alors qu'ils s'éloignaient, Aïssatou tira doucement la main de Amsatou, mais cette dernière se retourna, déterminée. « Ce jeu n’est pas encore terminé, » lança-t-elle, sa voix pleine de défi, avant de s’éclipser.

Dès qu’elle entra dans le hall, les garçons coururent vers elle, les bras grands ouverts, impatients de l’enlacer. « Maman ! » crièrent-ils presque en chœur, leurs visages illuminés par une joie contagieuse.

Amsatou s'accroupit, les serrant contre elle avec une force protectrice, incapable de retenir les larmes qui coulaient sur ses joues. Elle sanglotait profondément, sa nervosité palpable alors qu'elle les étreignait.

Idrissa s'approcha pour l'aider à se relever, tandis que Aïssatou, avec tendresse, entourait les deux garçons de ses bras. Ils pénétrèrent ensemble dans l’ascenseur, une bulle de chaleur au milieu de la froideur des lieux. Les secrétaires, en passant, observaient la scène avec curiosité, s'interrogeant sur le rôle de Amsatou.

Pourquoi était-elle là, avec les enfants du président ?

Les garçons semblaient l’appeler « maman ».

Était-elle vraiment leur mère ?

Ou jouait-elle un rôle bien plus complexe ?

Amsatou, encore secouée par ses émotions, commença à renifler. La peur qui l'assaille à l’idée de perdre ses enfants était insupportable. « Et si quelqu’un leur faisait du mal ? » se répétait-elle en boucle.

« Pourquoi pleures-tu, maman ? Est-ce que quelqu'un t'a fait peur ? » demanda Tim, le regard inquiet, dès qu'ils sortirent de l’ascenseur.