Touch Salvation ~Boy Love~

Chapitre 3.1 ~Hanse/Seungsik~⛔

[ Il se souvient des promesses de bonheur qu'on lui a faites, mais ici, dans ce labyrinthe cauchemardesque, ces promesses se sont transformées en chaînes. Les visages de plusieurs personnes apparaissent brièvement, déformés par la douleur et la trahison, leur regard accusateur le transperçant. Hanse pleure, tiré de partout comme un chiffon, la douleur l'envahissant. Il réclame sans cesse un câlin, sa voix brisée résonnant dans le vide.

Soudain, un cri déchirant résonne à travers le silence, un appel à l'aide qui semble venir de lui-même. Il sent une présence malveillante assise en face de lui, une ombre qui sourit, insensible à ses peines et cris de détresses. Seule l'image des dents blanches qui se dévoilent après l'ouverture sadique des lèvres, semblent être gravée dans les pupilles. Et la voix terrifiante comme si elle le dévorait entièrement, s'imprime dans son âme.

—Tout doux, mon petit lapin. Je te donnerai autant de câlins que de douleurs si tu n'es pas sage. D'accord, Hanse? ]

Il se réveille en sursaut, criant à l'aide, tremblant de peur, la sueur perlant sur son front. Instinctivement, ses mains se frottent les bras, cherchant à se câliner lui-même malgré le tremblement qui secoue tout son corps. Au bout de quelques secondes, Félix apparaît dans sa chambre, le visage inquiet. Il s'approche de son lit et prend Hanse dans ses bras. Hanse s'y accroche fortement, comme s'il avait peur que ce dernier disparaisse aussi. Les larmes coulent à flots, il a besoin d'un câlin beaucoup plus tendre.

Hanse, encore tremblant, relève ses yeux mouillés vers Félix, cherchant désespérément un refuge dans le regard de son jeune adolescent. Il s'étire un peu vers lui et effleure leurs lèvres et dépose un bisou. Ce simple baiser a suffit à éveiller en lui une vague d'émotions contradictoires. Il en veut plus, il a besoin de plus. Sa main tremblante remonte lentement le torse de Félix, tandis qu'il continue à déposer de petits bisous chastes sur ses lèvres, cherchant à apaiser son cœur tourmenté.

Félix l'attire plus près de lui, ses bras l'enveloppant dans une étreinte protectrice. Cette chaleur réconforte Hanse, mais elle allume également un feu ardent en lui, une pulsion qui grandit à chaque instant. Alors il glisse sa main dans les cheveux blonds de Félix, agrippant sa nuque avec une tendresse possessive et transforme les petits bisous en un baiser langoureux.
Hanse ressent une vague de sécurité l'envahir, la chaleur de Félix le rassure, apaisant les tourments de son esprit.

*****

Le jour se lève doucement, une lumière dorée filtre à travers les stores, créant des rayons qui dansent sur les murs de sa chambre. Les oiseaux chantent joyeusement à l'extérieur, leurs mélodies s'entremêlant avec le doux murmure du vent. Hanse, le sommeil dans les yeux, bat des paupières, luttant pour se réveiller pleinement. Il ouvre les yeux, mais la pénombre l'entoure, le soleil n'illuminant que partiellement son espace.

Il referme les yeux un instant, se maudissant intérieurement. Une crise d'angoisse l'a assailli après ce cauchemar, un rêve où il avait impliqué Félix, celui qui était toujours là pour lui à l'orphelinat. Félix, avec sa gentillesse et son sourire, l’aidait à surmonter ses peurs. Mais la situation s'est compliquée; Hanse s'en veut d'avoir embrassé ce petit innocent, de l'avoir exposé à ses propres tourments.

En jetant un coup d'œil à côté de lui, il aperçoit Félix, endormi paisiblement. Ses frêles bras entourent Hanse, lui apportant une chaleur réconfortante. Grâce à Félix, il a eu un sommeil un peu plus passable. Hanse se tourne doucement pour faire face à lui, caressant délicatement sa joue, écartant les mèches de cheveux blonds qui tombent sur son front.

Hanse voit Félix papillonner des paupières, ses yeux s'ouvrent lentement, et il croise le regard d'ange de son ami. Un petit frisson parcourt son corps, mais une vague de regret l'envahit. Même s'ils ont passé un super dimanche ensemble, il ne peut s'empêcher de repenser à cette crise idiote qu'il a faite en pleine nuit. Il se sent mal d'avoir fatigué le pauvre enfant avec ses angoisses.