Fake lover

Chapitre 13: vers l'inconnu

—————BELLA————————————————

Mes pas me mènent à travers la crique, le bruit des vagues se brisant contre les rochers résonnant dans mes oreilles. Chaque seconde qui passe me rapproche de l'angoisse. Je scrute les lieux, ma respiration s'accélérant à chaque mouvement de la mer. Le soleil brille toujours, mais je n'arrive pas à ressentir sa chaleur. Au contraire, un froid glacial s'immisce dans mon cœur.

Je m'arrête un instant pour regarder les falaises qui se dressent majestueusement au-dessus de moi. Des souvenirs de Blaire me submergent. Je me rappelle de nos journées passées à la plage, des éclats de rire qui résonnaient, des promesses d'aventures futures. Comment avons-nous pu nous retrouver ici, dans une telle détresse ?

— Blaire ! appelle encore une fois April, sa voix résonnant comme un écho désespéré.

Je continue à avancer, mes yeux s'attardant sur chaque ombre, chaque mouvement. Je cherche des signes, une trace de ma sœur. Je ne peux pas croire qu'elle soit seule, perdue quelque part dans cette immensité.

Je me dirige vers un groupe de rochers, mes mains tremblantes se posant sur les surfaces rugueuses. Une pensée fugace m'envahit : et si elle avait eu un accident ? Je me refuse à penser à ça.

Soudain, quelque chose attire mon attention. Un morceau de tissu se coince entre deux pierres. Je m'approche lentement, mon cœur battant la chamade. En me penchant, je découvre un morceau du haut que Blaire portait la dernière fois que je l'ai vue. C'est un bout de son haut bleu, orné de petits motifs floraux. Je l'attrape, l'angoisse me dévorant de l'intérieur.

— April ! Sam ! crie-je, l'angoisse s'élevant dans ma voix.

Ils accourent, leurs visages marqués par l'inquiétude. Je leur montre le morceau de tissu, et je vois l'expression d'April changer.

— C'est le haut de Blaire, n'est-ce pas ? murmure-t-elle, les yeux écarquillés.

— Oui, elle l'a porté à la fête. Elle était ici, elle est peut-être toujours là, dis-je, la panique prenant le dessus.

Sam scrute les alentours, ses traits se durcissant.

— Nous devons continuer à chercher, il faut inspecter chaque recoin de cette crique.

Nous nous séparons à nouveau, mais cette fois, je sens le poids de l'urgence sur mes épaules. Chaque bruit, chaque mouvement me fait sursauter. Mon cœur tambourine dans ma poitrine tandis que j'explore le sentier qui mène aux falaises.

L'odeur salée de la mer m'enveloppe, mais je la trouve suffocante. Je crains que le vent ne porte que des échos de désespoir. Chaque instant qui passe me rapproche de l'idée que peut-être, juste peut-être, je ne retrouverai pas ma sœur.

Alors que je m'approche de l'ombre d'une grande roche, je m'arrête net. Au loin, j'aperçois une silhouette. Mon cœur s'emballe, et je m'approche lentement, le souffle coupé.

C'est une femme, les cheveux au vent, sa silhouette se découpant contre le ciel bleu. Je crains un instant que ce soit Blaire, mais en m'approchant, je réalise que ce n'est pas elle. Mon cœur se serre, l'espoir se dissipe.

— Excusez-moi ! crie-je, espérant attirer son attention.

Elle se retourne, ses yeux surpris rencontrant les miens. Elle semble jeune, peut-être dans la vingtaine, et son expression passe de la surprise à l'inquiétude.

— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle, ses traits se durcissant.

Je prends une profonde inspiration, essayant de ne pas laisser ma voix trembler.