Chapitre 18: Le poid des secrets

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—————BELLA—————-

Je me tiens devant le miroir, le reflet de mon visage me renvoyant une image que je ne reconnais plus. Mes yeux sont cernés, trahissant des nuits sans sommeil et une angoisse grandissante. La lumière du matin filtre à travers les rideaux, mais elle ne parvient pas à dissiper l'ombre de l'incertitude qui pèse sur moi.

Depuis que j'ai reçu ce message inquiétant du numéro inconnu, je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à ma sœur. Chaque minute qui passe me semble un pas de plus vers le danger. Je serre le poing, déterminée à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la retrouver.

Mason est déjà en bas, la voix basse alors qu'il parle au téléphone. J'entends des bribes de sa conversation : des mots comme "recherche", "emplacement", et "sécurité". J'essaie de ne pas écouter, mais c'est difficile de ne pas être accaparée par la tension dans sa voix.

Je descends les escaliers, et il me voit presque immédiatement. Ses yeux se plissent légèrement, une expression d'inquiétude passant sur son visage. J'essaie de lui sourire, mais je sens que c'est une façade fragile.

— Prête ? demande-t-il, son regard scrutant le mien à la recherche de signes de faiblesse.

Je hoche la tête, même si à l'intérieur, je suis un véritable champ de bataille. — Oui, allons-y.

Il prend une profonde inspiration avant de se détourner pour prendre son sac. J'essaie de chasser mes pensées sombres, mais l'angoisse reste collée à mes talons. Chaque pas vers la sortie me rappelle que ma sœur est toujours introuvable.

À l'extérieur, l'air est frais, et le bruit de la ville me parvient comme un murmure lointain. Mason m'emmène vers sa voiture, et je monte à l'arrière, ma nervosité palpable.

— Je sais que ça va être difficile, commence-t-il en démarrant le moteur, mais on va tout faire pour retrouver Blaire.

Sa voix est ferme, mais je peux entendre une touche d'hésitation. Il essaie de rester fort, mais je sens aussi son propre tourment.

— Je sais, dis-je, ma voix à peine audible. Mais je suis fatiguée de ne pas savoir. De ne pas avoir de réponses.

Il tourne la tête vers moi, son regard se durcissant. — Nous allons chercher des réponses. Tout de suite.

Je regarde le paysage défiler à travers la vitre, les images floues des gens qui vivent leur vie me serrant le cœur. À quoi bon tout ça si ma sœur est en danger ? Je me sens si impuissante, piégée dans un tourbillon de culpabilité et de peur.

Mason s'arrête devant un café, et je le regarde, perplexe. — On ne devrait pas perdre de temps. Chaque minute compte.

Il sourit faiblement. — Juste un café. On a besoin de rester éveillés et alertes.

J'acquiesce, sachant qu'il a raison. Nous entrons dans le café, l'odeur du café frais et des pâtisseries me tire un peu de mes pensées sombres. Mason commande nos boissons, et je me tiens là, perdue dans mes réflexions.

Je ne peux pas me permettre de faiblir. Je dois être forte pour Blaire. Je cherche mon téléphone, mais je n'ai pas reçu de nouveaux messages. Un vide s'installe dans ma poitrine, et l'angoisse grandit.

Il me tend mon café, et je prends une gorgée, la chaleur de la boisson m'apportant un moment de répit. Mason s'assoit en face de moi, ses yeux sérieux.

— Écoute, Bella, je sais que c'est difficile. Mais il faut qu'on reste concentrés. Je vais essayer de retracer ce numéro inconnu. Peut-être que ça nous donnera une piste.

Je hoche la tête, bien que mon cœur s'alourdisse à l'idée que le temps presse. — D'accord. Mais que faisons-nous si nous le retrouvons ?

Il prend une profonde inspiration. — On essaie d'obtenir des informations. On reste prudents. Je ne veux pas que tu te mettes en danger.

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