Chapitre 27

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Pov : Odette



Dès qu'Alice a commencé ses crises, nous étions automatiquement expulsés de la salle.

J'ai la migraine à force d'attendre.

Je suis fatiguée, mais rien n'était plus insoutenable que le poids du stress et de la peur que notre amie ne s'en sorte pas.

Où est-ce qu'on a fauté.

Où est-ce qu'on a fauté, bordel !!!

Était-il un peu tôt.

Ou bien devrions-nous attendre qu'elle se rétablisse pour lui dire la vérité.

Je ne sais pas.

Mais dans tous les cas, il n'est jamais le bon moment pour annoncer une mauvaise nouvelle.

D'autant plus qu'on ne sait vraiment pas ce qu'il se passe dans la vie d'Alice.

On ne sait pas grand-chose sur elle.

Elle est juste notre amie, c'est ce qu'on sait, et c'est une personne gentille.

Le reste ne nous regarde pas, puisque chacun a ses secrets.

Je tourne la tête pour voir une femme pleurer la perte de son mari.

Et une boule se forme dans mon ventre.

La vie d'un être humain est tellement éphémère.

Et avec ce que j'ai vécu.

La mort est devenue une réalité perçante qui me pousse, à chaque fois, à me préparer à une fin.

Mais là, je ne suis pas capable d'encaisser la mort de la personne qui m'a aidée à sortir de deux ans de captivité dans l'obscurité totale.

Non non ... pitié pas ça.

Me grattant le poignet à mesure que mon mal-être monte en flèche.

Je sens une main envelopper les miennes et m'arrêter dans mes mouvements de détresse.

Avec le parfum musqué et viril, ça ne pourrait être qu'un.

-Sayil: Mia Stella... calme toi , je suis là, tout se passera bien.

À l'entente de sa voix lumineuse éclairant mon esprit des ténèbres qui commençaient à m'envahir.

Je me permets de relever les yeux et de les poser sur lui.

Cheveux en bataille, et massant mes poignets un peu écorchés, je me permets de poser ma tête sur son épaule et de me reposer sur lui.

- Moi : Elle a failli faire un arrêt cardiaque par notre faute... Je me sens tellement coupable, Sayil.

- Sayil : Vous n'étiez pas juste au courant, tu n'as pas à t'en faire... Tu dois rester forte et ne pas basculer comme tu as failli le faire à mon arrivée.

Il fait une pause.

- Sayil : Arrête de te torturer à la moindre occasion... Tes jolies mains devraient servir à autre chose que de te faire du mal.

La vérité est que je demeure toujours une personne faible.

Qui se perd aux moindres de ces problèmes.

C'est en me faisant mal que je me réconforte.

Je ne me réfugie que sur la douleur pour ne pas sombrer.

- Moi : Tu n'as pas vu Georgina.

J'ai remarqué qu'elle s'était éclipsée pour aller vers les toilettes... Peut-être qu'elle s'est coincée là-bas.

Crossing Eyes : Mafia's Noctura💣Où les histoires vivent. Découvrez maintenant