Chapitre VI

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J’entends rapidement une voix qui m’est familière :
<<Hey, ça va ? >>
Je ne lui répondis pas, préférant regarder mes légères plaies sur mes bras, ne saignants que très peu, ou se trouvait déjà une légère couche de lymphe. Je touchai ensuite l’endroit sur ma tête ou je m’étais blessé. Je ne sentis ni ne vis rien sur mes doigts, signe qu’aucune plaie n’est présente, seule une bosse a l’air de commencer à très légèrement apparaître. Rien de grave à l’horizon.
Je regardai ensuite sur ma droite, là où s’était assis la personne qui m’avait dérangé. Il regardait le monde passait, alors que j’allais faire de même un frisson me traversa. Hizashi détourna alors le regard vers moi, puis prit la parole : << On rentre ?>> Je le regarde dans les yeux quelques secondes avant de lui répondre : << Non, je préfère mourir d’hypothermie endormie sur ce banc public que de vivre dans la même maison que lui.>> dis-je sèchement. Il sembla réfléchir puis il s’écarta en disant qu’il avait un coup appel à passer.
Après seulement deux ou trois minutes, il revint vers moi, un sourire aux lèvres. <<J’ai une solution pour toi, tu te rappelles Nemuri? >> J’hocha simplement la tête, me rappelant exactement de qui elle était. C’était la meilleure amie de ma mère mais également une amie de mon père. Elle était donc souvent à la maison, au même titre qu’Hizashi. <<Elle veut bien t’accueillir chez elle le temps que ça aille mieux entre Shota et toi.>> Reprit-il.
<<-Ça te va ?
-Si ça me permet de ne pas le côtoyer ; oui.
-Tant mieux, car je n’ai vraiment d’autre solution pour toi.>> me répondit-il.
On se mit ensuite d’accord sur le fait qu’on aille chercher mes maigres affaires avant qu’il ne me dépose chez son amie.  Je le suivi donc vers sa voiture, car il n’était pas ici pour me trouver à l’origine, mais il m’a vue par hasard et a à peu près compris la situation. Ce n’est certainement pas Shota qui lui a expliqué.
Quoi que, serait-il plus ouvert à la discussion avec Hizashi plutôt qu’avec moi ? C’est possible, après tous ils sont ensemble.
Le trajet en direction de la maison dans laquelle les deux hommes vivent fut certes court mais légèrement gênant. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, et cela devais probablement être la même chose de son côté. Aucun de nous deux parla, jusqu’à ce que je trouve enfin un sujet de discussion, bien que ce n’est pas le meilleur, cela sera toujours mieux que ce silence pesant.
<<-Honnêtement je te plains, je ne sais pas comment tu fais pour vivre avec Shota. Après tu l'as choisi. Mais je me demande quand même ce que tu lui trouve.” Mes paroles transmettaient un peu trop le dégout que j’éprouver comparer à ce que j’ai voulu exprimer. Le blond soupir avant de me répondre : "Tu sais ton père n'est pas comme tu le pense. Alors je dis pas, c'est pas le meilleur pour montrer son affection a l'égard des gens qu'ils aiment. Mais  il est attaché a toi."
Je soupire à mon tour. Je le sais, même si il ne le laisse pas paraitre, ça reste mon père et il ne serait pas venue me chercher au poste de police si il ne le voulais vraiment pas. Mais après la fameuse nuit, je n'arrête pas de me dire que son travail sera toujours plus important que moi. Et ça, je n'y arrive pas, je ne m'y fais pas. C'est certes un peu égoïste de ma part de penser comme ça mais je n'arrive pas à me défaire de cette idée.
Le silence règne de nouveau dans a voiture, moi n’osant rien répondre et lui ne voulant sûrement pas continuer sur le sujet.
Après un petit moment, nous sommes de nouveau devant la maison que j’ai quitté il y a à peine quelques heures. J’ai pas réellement envie d’y retourner, mais je n’y reste pas. Hizashi ouvre la marche et déverrouille la porte. La maison est vide, personne à l’horizon. Pourtant sa voiture est là, c’est étonnant. Le silence est si apaisant dan ces circonstances. Hizashi m’indique d’aller chercher mes affaires, lui se dirigeant vers la cuisine.
Une fois dans la chambre que j’occupe, je réunie les vêtements que j’ai emprunté a mon père, le livre que j’ai piqué dans la bibliothèque ainsi que la petite sommes d’argent que m’avait laissé le blond afin de m’acheter des vêtements, ce que je n’ai toujours pas pu faire.
Quand je descend ; Hizashi se trouve toujours dans la cuisine avec une tasse a la main , qui vous l’odeur est remplie de café.  Je m’assois en face de lui, sur l’un des tabourets de cuisine, le silence est toujours présent, mais il est moins oppressant que dans le voiture. Aucune conversation n’est engagée, mais ça ne me dérange pas. Hizashi me regarde, tous comme moi. Même sans parler je comprends ce qu’il veut me dire. Il me transmets de la compassion, bien qu’il ne doit pas tous savoir de la situation, il compatie et ça me réchauffe le cœur. Malheureusement ce bref moment de bonheur fût interrompu par la sonnette de la maison.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22 ⏰

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𝐀𝐛𝐚𝐧𝐝𝐨𝐧//Une Rancoeur pas si profondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant