Chapitre 4

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Selam aleyküm hayatlarım !!🤍🌷

Comment vous allez aujourd'hui ?

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Dans le chapitre précédent:
Lina, elle, dessinait souvent notre famille.Elle s'asseyait sur le carrelage, dessinant des cœurs et des sourires, mais au fond de moi, je savais que ce n'était pas la réalité. Nous n'étions plus vraiment une famille comme avant. Je voulais lui dire que tout irait bien, mais je ne savais pas moi-même si c'était vrai.

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PDV de Meryem :

J'avais une douleur insupportable dans le cœur à l'idée d'être séparée de mes enfants encore une fois. Chaque jour, cette réalité me rongeait un peu plus, me laissant épuisée et désespérée. Je savais que cela les affectait aussi, surtout Beyza. Elle était déjà si fragile, et j'imaginais sa douleur, sa tristesse d'être loin de sa mère, de son père, de sa famille entière.

Chaque matin, en les voyant s'éloigner, une partie de moi s'effondrait. Je me forçais à sourire pour leur donner un semblant de courage, mais à l'intérieur, c'était tout l'inverse.

Beyza avait besoin de moi. Elle était si douce et je savais qu'elle luttait contre des émotions qu'elle ne pouvait pas exprimer. La pensée de la savoir souffrir, de se sentir abandonnée, me brisait le cœur en mille morceaux.

Lina, avec son innocence, ne comprenait pas tout. Je voyais la confusion dans ses yeux lorsqu'elle réalisait que sa mère n'était pas là pour passe tu temps avec elle. Elle continuait à espérer que tout redeviendrait comme avant, que je reviendrais pour tout arranger. Mais chaque fois que je la voyais, son sourire s'effaçait lentement, et je savais qu'elle ressentait le poids de notre séparation, même sans le comprendre. Cela me déchirait.

Je repensais à tous les moments que nous avions perdus ensemble.Tout cela me semblait appartenir à un autre monde, un monde où nous étions heureux et unis. Chaque instant passé loin d'elles était comme un coup de poignard en moins.

J'aurais donné n'importe quoi pour les tenir dans mes bras, pour leur dire que je les aimais et que tout irait bien, même si, au fond de moi, je doutais de la véracité de mes mots.

Je voulais être leur soutien, leur refuge, mais je me sentais si impuissante, comme si je leur infligeais une douleur que je ne pouvais pas apaiser.

Chaque soir, je m'endormais avec l'angoisse dans le ventre, me demandant si elles allaient bien, si elles savaient à quel point je les aimais et combien je regrettais de ne pas être là. Les larmes coulaient souvent sur mes joues en pensant à leur solitude, et je m'accrochais à l'espoir que, d'une manière ou d'une autre, nous pourrions bientôt retrouver notre bonheur. Mais au fond de moi, je savais que le vide laissé par cette séparation serait long à combler.

J'avais peur que le temps ne s'épuise et que mes enfants oublient peu à peu la chaleur de notre amour. Chaque jour sans elles était une journée de plus où je perdais une partie de moi-même. Je me réveillais la nuit en pleurant, mes larmes mêlées à mes rêves brisés, et je priais pour que, quelque part dans ce monde, elles sentent toujours mon amour les entourer, même à distance.

Le temps continuait de filer, et je voyais ma santé s'effriter un peu plus chaque jour. Les nouvelles horaires étaient devenues un cauchemar. Me lever à 7h30 pour déposer les filles à l'école, puis rentrer pour m'occuper rapidement de la maison avant de repartir acheter la marchandise à 9h. Je revenais épuisée, parfois tard dans la nuit, vers 23h ou même minuit. Ces longues journées m'épuisaient physiquement et mentalement, mais ce qui me brisait le plus, c'était de rentrer et de voir que mes filles étaient endormies chez ma mère.

Souvent, mon mari et moi n'osions pas les réveiller pour les ramener à la maison. Après tout, leur école était bien plus proche de chez ma mère que de notre domicile. Cela facilitait la logistique, certes, mais chaque fois que je les laissais là-bas, mon cœur se serrait. C'était une distance de plus, une barrière supplémentaire qui m'éloignait de mes propres enfants. Elles dormaient paisiblement, et moi, je passais la nuit à me demander combien de temps encore elles supporteraient cette absence.

Je priais chaque jour pour qu'‎الله me donne la force de tenir, mais la douleur de cette séparation pesait lourdement sur mon âme. Je savais que ces sacrifices étaient pour leur bien, pour leur avenir, mais à quel prix ?

Combien de temps encore pourrais-je supporter de voir mes enfants s'éloigner, jour après jour, sans pouvoir être là pour elles, pour les câliner, les rassurer, simplement partager des moments de bonheur simple en famille ?

Perdre un enfant, c'est une épreuve que seules celles qui l'ont traversée peuvent comprendre. Une douleur qui semble infinie, une partie de moi qui s'en est allée avec lui. Mon fils... mon premier enfant. Avant lui, j'avais déjà fait deux fausses couches, et je me demandais si Allah avait décidé que je ne devais pas devenir mère. Mais lui, il avait survécu aux six premiers mois, il m'avait redonné espoir. Je priais chaque jour pour le voir naître en bonne santé.

Je me souviens des médecins venus à la maison. J'avais cette peur en moi, comme une ombre, un poids qui m'écrasait. Mais ils m'ont rassurée : mon bébé allait bien. Je me suis accrochée à leurs paroles, me disant qu'‎الله m'avait protégée jusque-là, qu'Il ne pouvait pas me retirer cet espoir. Mais quelques jours plus tard, tout s'est effondré.

À l'hôpital, ils m'ont dit qu'il fallait agir vite, que mon fils avait des complications. Je me suis retrouvée là, impuissante, tandis qu'ils tentaient de le sauver. Mais ‎الله avait déjà décidé de le rappeler à Lui. Mon fils, mon innocent, est parti sans même voir le monde. Son petit corps sans vie m'a brisé, mais je me suis rappelée que tout appartient à ‎الله et qu'Il ne fait jamais d'erreurs.

Je me dis que peut-être, ‎الله l'a épargné de cette vie difficile. Peut-être que ce monde n'était pas fait pour lui, que son âme pure méritait la paix du Paradis bien avant de connaître les épreuves d'ici-bas. Parfois, je me demande ce qu'il serait devenu, si seulement j'avais pu l'entendre pleurer, le voir sourire.

Mais ensuite, je me rappelle que mon fils est là où il n'y a ni douleur ni tristesse, auprès d' ‎الله . Et je garde espoir qu'un jour, Inshaa'الله , je pourrai le retrouver dans l'au-delà.

En attendant, je vis avec cette douleur, en sachant qu'‎الله a un plan, même si je ne le comprends pas. Je prie pour avoir la force d'accepter Sa volonté, et pour que mon fils m'attende de l'autre côté, où les âmes innocentes sont accueillies dans la miséricorde d' ‎الله .

Je vous parlerai peut-être Inshaa'الله un peu plus de ça mais pour l'instant c'est trop dur...

Alors hayatlarim j'espère que vous avez aimez !!
Et que vous allez bien !
Ce chapitre et un peu tristounets mais bon j'espère qui vous plaît au moins !

Öptüm 💋

Beyza 🤍🌷

Beyza | Benim hikayem...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant