ᦓKY ᠻꪊLLꪮᠻ ᦓTꪖ᥅ᦓ

I ONLY SEE DAYLIGHT

i only see daylight
lando x carlos + charles

U up ?

1:56

C'est un cliché, Lando.

1:58

Tu pourrais simplement dire oui, au lieu de faire le con.

1:58

Mais c'est plus drôle.

2:00 heures

Tête de bite.

2:00

Carlos sourit encore à son téléphone quand le visage de Lando remplit soudain l'écran, une demande d'appel FaceTime. Il appuie rapidement sur le bouton vert et la vue change, le visage de Lando est éclairé par l'écran, mais le reste de la pièce est sombre autour de lui. Il est clairement allongé dans son lit, les cheveux ébouriffés par l'oreiller, les épaules et le torse nus. Les yeux de Carlos se posent sur lui - les angles aigus de ses clavicules, le bronzage chaud de sa peau - et voient un sourire s'emparer des joues de l'autre homme. Carlos rougit légèrement, visiblement surpris, et se passe une main dans les cheveux comme pour dissiper la gêne. Lando rit doucement.

"Tu as l'air en forme aussi, au cas où tu te poserais la question."

Carlos lui fait un clin d'œil. "J'ai toujours l'air en forme, muppet."

Lando rit, roulant des yeux suffisamment grands pour que Carlos puisse le voir à l'écran, et glisse un peu sur ses coussins, s'installant. C'est loin d'être aussi bien que la vraie chose - Lando recroquevillé à côté de lui dans le lit, son menton reposant sur l'épaule de Carlos - mais cela soulage presque la douleur dans la poitrine de Carlos. Ils ont essayé de prendre un peu d'espace depuis Qatar, de prendre le temps avant Austin pour réfléchir à ce qu'ils ressentent. En tout cas, c'est ce qu'a fait Carlos. Ils s'envoient encore des textos presque tous les jours, le sentiment familier de flottement dans son estomac chaque fois que Carlos voit le nom de Lando s'afficher sur son écran de verrouillage. Le voir ainsi, tout chaud et endormi, sans pouvoir le toucher, est une forme particulière de torture à notre époque, et Carlos se demande encore une fois quand les choses ont changé aussi radicalement.

Lando lui adresse un petit sourire. "Tu me manques.

"Tu me parles tous les jours. Carlos proteste.

"Ce n'est pas pareil et tu le sais." Il y a un temps de silence, puis la voix de Lando revient, si calme, un peu incertaine, et Carlos déteste que ce soit à cause de lui. "Dis que je te manque aussi."

"Tu me manques aussi, Lando." Tu n'as pas idée à quel point.

Lando semble satisfait, sa tête s'incline pour se poser plus confortablement sur l'oreiller. Ils se regardent pendant un moment, le silence entre eux est confortable, et c'est plus une indication qu'autre chose que les choses ont changé. Carlos ne ressent pas le besoin de le taquiner ou de plaisanter avec lui, de combler le silence de quelque manière que ce soit. Il se contente d'observer la façon dont les épaules de Lando se soulèvent et s'abaissent lentement à chaque respiration, ses yeux étincelant toujours dans la faible lumière, et il se sent étrangement calme. Chaleureux. Le sourire de Lando devient paresseux, ses paupières commencent à s'abaisser légèrement, et bien que cela lui fasse mal, Carlos parle enfin.

"Tu devrais aller te coucher, Lando. Je vois bien que tu es fatigué."

"Pas fatigué". Il marmonne, juste pour être contraire, juste pour rester avec Carlos quelques instants de plus, et la poitrine de Carlos est douloureuse.