« LOS ANGELES. I M BACK TO YOU »h e l a .
JET PRIVÉ, AU DESSUS DE L'ATLANTIQUE.
Je regarde par le hublot, le vaste océan qui se trouve sous nos pieds. Mon coude est appuyé négligemment contre la paroi. Je ne sais pas depuis combien de temps nous volons, mais ce que je sais : c'est que c'est long. Très long.
Aucun des deux hommes qui m'accompagnent n'ont décroché un mot. J'inspire et expire bruyamment, ennuyé.
— Si tu pouvais éviter de gaspiller l'oxygène qui se trouve dans ce jet pour te faire remarquer, ça serait sympa.
Je me tourne pour observer l'orateur de ces paroles. Seth. Je m'en doutais. Il a toujours été aussi agaçant. Et bien sûr, j'ai cru comment idiote qu'il avait changé hier soir. Moi qui étais contente de les revoir, je constate que ce n'est plus du tout le cas. J'aurais même préféré qu'ils ne reviennent pas. Je ne sais pas combien de temps je vais vivre aux États Unis, mais je sais que le temps qui passera sera aussi long que ce vol.
Kieran relève ses yeux de la tablette qu'il tient dans ses mains, pour regarder son frère. Il lui donne un léger coup de coude avant de froncer ses sourcils. Je me retourne alors, toujours aussi ennuyé. Je n'ai rien pour passer le temps, qui semble s'allonger. Alors j'attrape le petit oreiller à côté de moi, et le place dans le creux de mon cou, y déposant ma tête. Je descends également le cache de mon hublot et me retrouve dans une légère l'obscurité.
✵✵✵
Mes pieds se posent pour la première fois sur le sol américain. C'est officiel, je ne rentrerais pas chez moi. C'est un billet sans retour, que l'on m'a imposé. Les roues de ma valise râpent le sol goudronné de la piste d'atterrissage. Derrière moi, Kieran et Seth ne me lâche pas d'une semelle. Je scrute les alentour, qui n'est que du vide. Mis appart le hangar dans lequel nous laissons le jet, et quelques palmiers à l'extérieur, il n'y a aucun signe de vie ici.
— Montes, crache Seth en ouvrant la portière de la Jeep, stationnée face à nous.
Je le reluque et entre, le laissant ranger ma valise dans le coffre. Je me glisse sur la banquette et attache ma ceinture. L'habitacle enveloppe mes narines de son odeur neuve. Kieran s'assoit sur le siège passager, suivi de son frère, qui s'installe du côté conducteur.
Mon coude s'appuie sur ma portière et maintient ma tête en place. Le soleil commence à se coucher devant nous. Mes paupières sont terriblement lourdes, je me sens sombrer dans le sommeil. Auquel, je succombe volontiers.
✵✵✵
La portière sur laquelle mon coude était posé depuis que nous étions partis de l'aérodrome s'ouvre brusquement. J'ouvre tout aussi brusquement les yeux et fusille du regard le responsable. Seth. Il me fixe, un sourire narquois aux lèvres.
— Lève-toi Cendrillon.
Je détache vivement ma ceinture.
— Cabrón, dis-je assez bas pour qu'il ne m'entende pas.
Je sors un premier pied de la voiture. Mon regard rejoint la grande infrastructure devant moi. Une énorme villa assez moderne se tiens fièrement là. Je la détaille. La plupart des fenêtres ne sont que d'énorme baies vitrées. La villa possède un étage et une grande allée dansant l'entrée. Ainsi qu'une porte de garage. Une grande majorité des murs sont soit peints en blanc, soit en noirs. Et quelques pierres viennent enjoliver le tout.
Je sors complètement de la voiture et récupère ma valise, que Kieran vient de sortir du coffre. Seth entre la clé qu'il possède pour ouvrir la porte d'entrée. Lorsque le verrou cède, son frère m'invite à entrer, se mettant derrière mon corps.
Sur le seuil de la maison, j'observe chaque détail. Du lustre moderne au plafond, au parquet parfaitement nettoyé. Face à moi, se trouve un petit couloir qui donne accès à un escalier en colimaçon. À droite se trouve un salon spacieux et lumineux. En face, est installé une large table à manger, qui est ouverte sur la cuisine.
— Vas te chercher une chambre, rabroue Seth.
J'obéis sans broncher et monde les marche des escaliers en bois. Sa réaction d'hier soir est aux antipodes de celle-ci. Pourquoi est-il aussi froid et violent dans les mots qu'il emploi pour me parler ?
Plusieurs portes se présente à moi. Sans autre solution, j'ouvre et regarde chaque pièce, à la recherche de ma chambre. Lorsque j'ouvre la troisième qui me tombe sous la main, une immense pièce couverture d'une peinture blanche et de moulures au plafond me fait face. Un énorme lit trône au milieu de la pièce, adossé au mur. Mes yeux s'accrochent un instant sur le lustre en cristal scintillant. Cette chambre est à l'antipode du reste de la maison, qui est plutôt sombre. Ici, tout aspire au calme et à la paix.
Je m'avance un peu plus, lâchant la poignée de ma valise. Désormais, j'y trouve une coiffeuse en bois blanc, ornée elle aussi de diverses moulures. Une chaise est rangée contre cette dernière. J'observe mes traits fatigués dans le reflet de la glace. De légères cernes trônes nous mes yeux, accentuant ma fatigue. Mes cheveux bruns sont attachés en une queue de cheval haute.
La porte de la chambre grince légèrement dans mon dos. Je me tourne brusquement dans cette direction. Mes yeux s'accrochent au regard charbonneux de Kieran. Il est adossé nonchalant contre l'encadrement, les mains dans les poches.
— Nous devons aller en ville. Il n'y a rien à manger, annonce-t-il.
— Je suppose que ma présence est requise ? le questionné-je.
— Étant donné que nous sommes ici pour assurer ta protection, ce n'est pas une proposition, mais une obligation.
J'acquiesce d'un signe de la tête et le suis. Je n'ai jamais été dans un magasin. Un drôle de mélange entre stresse, anxiété et excitation me contrôle. Des centaines de questions fusent dans mon esprit. En bas des marches, Seth nous attend, une clope au bec. Je le sonde un instant, comme si l'homme qui se tient devant moi n'était qu'un vulgaire inconnu.
Quand il pose à son tour son regard sur moi, je baisse les yeux, honteuse, et continue ma marche vers la voiture.
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𝙷 𝚎 𝚕 𝚊
RomanceStars_girly présente... 𝚍 𝚎 𝚞 𝚡 𝚍 𝚎 𝚜 𝚝 𝚒 𝚗 𝚜 𝚟 𝚘 𝚞 𝚎́ 𝚜 𝚊̀ 𝚎̂ 𝚝 𝚛 𝚎 𝚜 𝚎́ 𝚙 𝚊 𝚛 𝚎́ 𝚜. Hela Valeska n'a jamais pensée à vivre autrement, enfermée entre une cage d'or. Fille d'un grand chef de cartel de drogue...