The Hybride GXG

La chute

L'atmosphère du chalet était lourde, presque suffocante. Lynda murmurait des paroles réconfortantes à Trinité, tentant d'apaiser la panique qui émanait d'elle après les révélations de Drake. Pourtant, le silence oppressant qui s'était installé autour d'eux donnait l'impression que le moindre mot résonnait comme un coup de tonnerre.

Marylise, assise sur un banc de bois usé, fixait Drake avec une intensité déroutante. Ses yeux brillaient d'un éclat féroce, animés par une colère grondante qui menaçait d'exploser. Sa respiration était plus profonde, plus lente, et chaque muscle de son corps tendu trahissait l'instinct primal qui bouillonnait en elle.

Sa créature intérieure, pourtant d'ordinaire indomptable, s'était recroquevillée sur elle-même face à l'aura oppressante qui émanait de Marylise. La pièce elle-même semblait vibrer sous la tension brute qu'elle dégageait.

Alexandre, assise à ses côtés, observait chaque mouvement de sa compagne avec une vigilance accrue. Son instinct protecteur était en alerte, décuplé par le fait que Marylise portait leur enfant. Elle percevait son inquiétude, cette tempête silencieuse qui se formait en elle, et elle ne pouvait pas la laisser se perdre dans cette rage dévorante.

Elle savait combien Marylise se sentait démunie, combien la peur et la frustration pouvaient la consumer. Avec une douceur maîtrisée, elle se plaça derrière elle, glissant sa main droite dans l'épaisse fourrure de son cou. Ses griffes rétractées effleurèrent sa peau avec une délicatesse inhabituelle, traçant des cercles apaisants sur sa nuque.

Un grondement sourd, profond et rassurant, émana de la poitrine d'Alexandre. Un son instinctif, primaire, destiné à calmer l'agitation de sa compagne. Marylise l'entendit, le sentit vibrer contre elle, et un soupir s'échappa de ses lèvres. Son corps tendu se détendit légèrement sous l'effet de cette marque de protection. Elle ferma brièvement les yeux, s'ancrant dans cette présence qu'Alexandre lui offrait, dans ce lien indéfectible qu'elles partageaient.

Drake, toujours debout devant elles, observait la scène en silence. Il pouvait sentir l'électricité statique qui dansait entre elles, l'écho d'une connexion si viscérale qu'elle semblait presque palpable. Mais il n'avait pas le temps de se laisser distraire par la dynamique du couple. L'urgence de la situation exigeait leur concentration, leur force, et surtout, leur unité. Il inspira profondément avant de reprendre la parole, sa voix grave perçant le silence pesant du chalet.

Drake : "Nous n'avons plus beaucoup de temps. Ils savent où nous sommes. Ce n'est pas comme la dernière confrontation. Cette fois, ils savent à quoi s'attendre et ils ont des moyens que nous ne pouvons pas contrer de front."

Lynda demanda avec inquiétude combien de temps ils leur restaient pour se préparer à la confrontation. Drake répondit, sa voix empreinte de peur, qu'il ne leur restait pas longtemps, deux heures au maximum.

Trinité, sortant des bras de sa mère, s'avança d'un pas vif, son regard incandescent de détermination. Sa voix claqua dans l'air comme un coup de fouet :

Trinité : "Nous devons nous battre et protéger notre domaine ! Nous ne pouvons pas fuir éternellement. Si nous cédons maintenant, il ne nous restera plus rien."

Drake la fixa, son expression se durcissant. "Ce n'est pas possible cette fois-ci," déclara-t-il d'une voix grave. "Nous sommes en infériorité numérique, et ils savent déjà comment nous traquer. Se battre ici, c'est signer notre arrêt de mort."

Un frisson parcourut la pièce tandis que Trinité lui tenait tête, ses yeux étincelants de colère. L'électricité dans l'air s'intensifia, leurs instincts bestiaux prenant le dessus. Un grondement sourd s'éleva de leurs poitrines, menaçant, animal. Leurs muscles se tendirent, et l'espace entre eux sembla se rétrécir dangereusement. Les crocs de Trinité étaient légèrement découverts, ses griffes se rétractant par saccades sous l'effet de la tension croissante.