BABY MAMA II

chapitre 41.

Il n'y a pas de victoire sans épreuves.

<< AËLINE MAKASSI >>

Au bout de deux jours seulement, ma décision était déjà prise, assise dans ce restaurant à attendre impatiemment l'arrivée de mon nouveau employeur. Évidement que j'ai peur puisque je ne connais personne en Italie mais à Paris non plus, je ne connais personne pourtant, je m'en sors, je conclus donc que cela ne sera pas bien plus compliqué sur le plan social mais sur le plan linguistique, j'hésite, déjà que je galère à parler anglais et maintenant, je veux me rajouter le calvaire d'apprendre l'italien.

Mon ventre gargouille mais je ne veux pas paraître impolie en commandant un plan alors que la personne qui m'a donné rendez-vous n'est pas encore là. Puis, ce restaurant à l'air tellement luxueux que j'appréhende déjà du prix des plats, je ne suis pas radine mais quand on porte un gosse, même des centimes doivent bien être utilisés.

- Je sais que tu as faim mon bébé mais attends encore un tout petit peu, dis-je en caressant mon ventre.

Curtis - Vous parlez toute seule maintenant ?

Je relève ma tête pour faire face à Monsieur Curtis, faut dire que sa présence est vraiment imposante, il a l'air d'un mafieu dangereux mais les préjugés ne sont pas bien et surtout si ça concerne l'homme qui a bien voulu me donner un travail sans diplôme concret.

- je... en me retenant, non rien.

Il ne sait pas que je suis enceinte et je ne sais pas si cela remettra en doute sa décision de m'avoir engagé, de toutes les façons, j'ai deux mois de grossesse et mon ventre n'a pas l'air de s'arrondir, je peux encore dissimuler ta présence en moi mon bébé.

Curtis - Je suis désolé d'avoir pris autant de temps mais je ne savais pas qu'à Paris, les bouchons étaient si infernale.

Encore un avantage de prendre les transports en commun notamment les métros, les trams et les bus ou une moto... ça me fait penser à Noam, il conduisait comme un fou mais on étaient jamais coincé dans les embouteillages, me voilà entrain de sourire bêtement.

Curtis - vous avez l'air joyeuse, Ajoute-t-il.

- c'est mon petit-ami qui... je veux dire que mon ex petit-ami avait une moto et c'était plus pratique.

Curtis - Il y'a encore de l'amour.

- Oui... en se rendant compte de ce qu'il vient de sous-entendre, non ! biensûre que non, c'est de l'histoire ancienne, très, très ancienne même.

Curtis - Si vous le dites.

- Comme je vous l'avais dit au téléphone, j'accepte votre offre mais ça sera pour un CDD, je ne compte pas m'installer à tout jamais en Italie.

Curtis - pourquoi ?

- Parce-que ma famille se trouve ici, j'ai mes amies ici et je compte reprendre mes études l'année prochaine.

Curtis - si vous voulez un CDD, ça me va mais peut-être qu'en Italie, les choses vont se passer autrement et vous pousseront à rester pour une longue durée, vous rencontrerez peut-être l'homme de votre vie là-bas.