Chapitre 4

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Journal de Regulus

J'entre dans la salle commune et m'affale sur un des canapés. La journée a été longue et très ennuyante. En même temps quasiment tout mes cours étaient avec Gryffondor. Je dois rendre trente centimètres de parchemin pour demain sur l'aconit. Ce prof de potion, Slughorn est exaspérant. Toujours à radoter sur les élèves prodiges qu'il a eu. J'ai eu droit à vingt minutes sur Evans. Je viens d'apprendre que c'est une née moldue. Et alors me diriez-vous ? Eh bien... rien. Les Black sont censés être du côté de Voldemort mais je n'ai que onze ans je ne sais qu'y penser. Ils n'ont pas choisi leur sang. Je n'ai pas choisi d'être sorcier ni même de Sang-Pur alors je n'ai pas d'avis. 

Quand à mon frère Sirius... eh bien il est du même avis que moi mais lui l'a dit ouvertement à mes parents. Ça plus le fait qu'il soit à Gryffondor s'en est trop pour eux. Mes parents le mettront rapidement à la porte si vous voulez mon avis. Ils sont assez radical mais bien qu'il ne l'admettra jamais, lui aussi. Mon frère ne m'aime pas. Très simple et clair. Pourquoi ? Parce que je n'ose pas me mettre mes parents à dos. Cela fait-il de moi un monstre ? Mes parents ne sont pas parfaits certes, loin de là. Mais  ce sont mes parents et j'estime avoir le droit de les aimer. Tout est toujours si simple avec Sirius, soit tu es avec lui sois contre. Alors je suis le pire être humain à ses yeux.

Je me souviens d'une dispute cette été. Il a pété un câble avec mes parents et a exigé que je fasse un choix entre eux et lui. J'étais paralysé. Il a vite compris que je ne le rejoindrais pas, il a ensuite plié bagage et je ne l'avais pas revu jusqu'à la Répartition.

J'aime mon grand frère oui, ne croyez pas le contraire. Mais j'aime aussi mes parents.

J'espère que le jour où j'aurais un enfant je ferais mieux... Avec un peu de chance Voldemort ne sera plus de ce monde. Autant il ne souffrira jamais et aura des parents formidables. Peut-être que je pourrais le voir vieillir.

Je me met à radoter moi aussi, j'ai la vie devant moi. Je ne serai pas mort dans dix ans quand même.

Je dois arrêter d'écrire, mon ami Icarus Nott m'appelle. A très bientôt.

RAB

Mon véritable premier amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant