Chapitre 2 : Lui et Moi (partie 2)

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Lui et Moi 

Un jour, pendant un autre cours, j'étais pas à côté de Souleyman. J'étais avec un autre gars qui essayait de me parler, et je savais que ça le mettait trop en rogne. Souleyman savait très bien que je parlais à un autre type, et je pouvais voir la jalousie grimper en lui. Il me lançait des regards de fou depuis l'autre côté de la classe. Chaque fois que le gars tentait de me parler, je voyais Souleyman se renfrogner de plus en plus. Il râlait entre ses potes, genre : "Mais qu'est-ce qu'il a, lui, pour faire le malin et lui parler comme ça ? Elle pourrait pas lui dire de se taire ?"C'était pas la première fois qu'il me faisait des crises de jalousie. Dès que je discutais avec un autre gars, c'était comme s'il se mettait en mode protection. Ça me faisait sourire, même si je faisais comme si je voyais rien. À la fin du cours, je l'ai croisé à la sortie. Il avait l'air toujours un peu vexé. Il m'a dit d'un ton sérieux : "Tu sais que je n'aime pas quand tu parles avec ce genre de gars." J'ai éclaté de rire, mais au fond, ça me faisait trop plaisir de voir à quel point il tenait à moi. Ce moment-là a vraiment renforcé notre connexion, et j'ai compris que ce qu'on avait, c'était vraiment spécial .

 Souleyman a voulu me rendre jalouse, et ça a pris une tournure de dingue. C'était en janvier, et en plein cours, il s'est installé à côté d'une fille. Ils rigolaient comme si j'étais complètement invisible, et ça m'a trop énervée. Je te jure, la jalousie me dévorait à chaque fois que je les voyais échanger des sourires. Même si je savais qu'il ne se passait rien, ça m'énervait de le voir comme ça avec une autre. Le prof a fini par les engueuler, mais ça n'a rien changé à ce que je ressentais. Quand la sonnerie du collège a retenti, je suis sortie de la classe en mode « je veux m'éloigner de tout ça ». Souleyman m'a rattrapée, et là, j'ai craqué. Je lui ai balancé que ce qu'il faisait, c'était pas cool, que ça m'énervait vraiment. Il a vu que j'étais à deux doigts de m'énerver, et il ne savait pas trop comment réagir.

Dans le couloir, alors que je filais vers l'infirmerie, lui a demandé d'aller aux toilettes. On s'est croisés, et là, il a pris son courage à deux mains. Il s'est arrêté, m'a regardée droit dans les yeux et, avec une voix sérieuse, il a dit : « Écoute, je sais que je t'ai énervée tout à l'heure, mais il faut que je te dise un truc : je t'aime. » J'étais choquée ! Sur le coup, ça m'a laissée sans voix. Il a continué, en me disant qu'il voulait qu'on prenne notre temps, qu'on se préserve parce qu'on est musulmans. Ça m'a fait chaud au cœur. Ce n'était pas juste un truc à la légère, il avait réfléchi à tout ça. On a fini par sécher toute l'heure à discuter, à parler de nos sentiments, de nos rêves et de ce qu'on voulait pour l'avenir. C'était trop bien. Pendant notre discussion, je me suis rendu compte à quel point il tenait à moi, et j'ai commencé à voir notre relation sous un autre angle.

Chaque regard qu'on échangeait, chaque sourire, c'était comme si le reste du monde avait disparu. J'ai compris que ce qu'on avait n'était pas juste un coup de foudre, mais quelque chose de plus profond. Souleyman était là pour moi, toujours prêt à me soutenir, et avec lui, je pouvais vraiment être moi-même. Ce jour-là, mon cœur a fait un bon, et j'ai su que j'étais vraiment tombée amoureuse de lui.

Le plus important pour moi à ce moment-là, c'était que Souleyman n'était pas là par intérêt. Je savais qu'il m'aimait vraiment, et il me le montrait d'une façon sincère et authentique. Pour me faire comprendre à quel point il tenait à moi, il m'a beaucoup rapprochée de la religion, de l'Islam. Il parlait avec passion de ses croyances, et ça me donnait envie de m'y plonger encore plus. C'était vraiment beau de voir à quel point il voulait partager tout ça avec moi. Il m'offrait des cadeaux, et même si j'aimais ces attentions, je faisais souvent semblant de dire que c'était ma copine qui me les avait offerts, juste pour que mes frères ne s'énervent pas. Je ne voulais pas qu'ils pensent qu'il y avait quelque chose de plus entre nous, même si en réalité, chaque cadeau me touchait profondément. C'était son geste d'affection, et ça me faisait vraiment chaud au cœur. Ce qui était spécial, c'était le seul bisou qu'il me donnait, c'était toujours sur le front. Ce geste simple mais rempli de tendresse était comme une promesse de protection et d'amour pur. Mais ce que j'adorais par-dessus tout, c'était les câlins. Ses câlins étaient réconfortants, comme un refuge où je pouvais oublier tous mes soucis. À chaque fois, je me sentais en sécurité, et ça me faisait sourire.

Souleyman était tellement différent des autres gars que j'avais pu connaître. Contrairement à eux, il n'était pas là pour profiter de moi et partir comme si de rien n'était. Il n'avait aucun intérêt à jouer avec mes sentiments. Au lieu de ça, il savait comment me faire sentir bien, et c'était un vrai bonheur d'être à ses côtés. À travers ses gestes, il m'aidait à me rapprocher de ma foi et à comprendre ce qu'était un amour pur et sincère. C'était pas juste des mots qu'il me disait , c'étaient ses actions qui comptaient vraiment. Chaque câlin, chaque regard, chaque moment passé ensemble me faisait réaliser qu'il était là pour moi, sans attendre quoi que ce soit en retour. Il voulait construire quelque chose de vrai et solide, et ça, c'était vraiment rare. Avec lui, je savais que je pouvais être moi-même et que je n'avais rien à cacher.

Les Cicatrices du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant