Chapitre 1 : Le Poids des Souvenirs( partie 2)

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Le Poids des Souvenirs 

Mais tout a changé quand je suis entrée au collège. Là, j'ai croisé Zeina, et elle est devenue ma meilleure amie. Abdel était carrément amoureux d'elle, et elle l'aimait aussi. Quand ils ont commencé à sortir ensemble, j'étais trop contente pour eux, mais ça a vite tourné au drame.

Un jour, Abdel a décidé de quitter Zeina. Ensuite, il a commencé à me bloquer sur tous les réseaux, sans même me dire pourquoi. J'étais perdue, alors j'ai décidé d'aller le voir pour comprendre. Mais au lieu d'avoir une discussion, il m'a craché au visage devant ses potes. J'étais choquée, dévastée. Après ça, j'ai décidé de ne plus jamais retourner vers lui.

C'était vraiment dur pour moi. Je n'étais pas bien du tout. Puis un jour, il est revenu en mode « choisis entre moi et Zeina ». Je lui ai balancé tout ce que j'avais sur le cœur, je lui ai dit ce que je pensais de son comportement. À ce moment-là, c'est parti en vrille. Abdel m'a regardée avec un regard glacial et m'a lâché que j'allais le regretter. Au début, je pensais qu'il disait ça juste pour faire le mec, mais en fait, il était sérieux. Il a vraiment commencé à me harceler, et c'était pas juste des mots. Il venait avec ses potes, ils me suivaient dans les couloirs, me lançaient des insultes, et même parfois, ils me bousculaient ou me donnaient des coups. Je finissais par rentrer avec des bleus partout, mais j'essayais de tout cacher. Quand ma famille me demandait ce qui se passait, je disais que j'étais tombée ou que j'avais juste été maladroite. J'avais trop honte de dire que c'était Abdel, mon meilleur ami d'enfance, qui me faisait tout ça.

Et puis, un jour, il a été trop loin. Il m'a frappée au visage, et là, c'était impossible de le cacher. J'avais un bleu énorme, et ma famille a grillé direct. Ils m'ont poussée à tout raconter, et j'ai fini par craquer. J'ai dit la vérité sur tout : le harcèlement, les coups, les menaces. Ça m'a soulagée, mais c'était flippant de sortir tout ça. Quand ma famille a enfin compris ce qui se passait, j'étais trop à l'ouest. Je pensais qu'ils allaient m'aider, peut-être même me pousser à porter plainte. Mais à la place, mon père m'a crié dessus, comme si c'était de ma faute. J'étais choquée et perdue, je captais rien. Pourquoi il pouvait pas juste me soutenir ? Ma mère, elle a pris les choses en main et a appelé Abdel et son père pour qu'ils viennent à la maison. Quand ils sont arrivés, j'étais super stressée. Je me disais que c'était le moment de tout balancer, mais la situation a vite dérapé.

Ma mère a regardé Abdel et lui a demandé pourquoi il m'avait fait ça. Elle a même demandé : « Est-ce que ma fille a fait quelque chose pour que tu agisses comme ça ? » Et Abdel, tout froid, il a dit « non ». Puis là, ma mère a commencé à le réconforter, à lui dire de pas s'inquiéter.C'est là que j'ai compris que je ne pouvais pas tout dire. J'avais plein de choses à raconter, toutes les humiliations et les coups qu'il m'avait mis, mais je savais que ça servirait à rien. Ma mère le soutenait lui, au lieu de me défendre. Du coup, j'ai gardé le silence, réalisant que ma souffrance passait à la trappe.À ce moment-là, je me suis sentie complètement invisible. J'avais cru qu'enfin, quelqu'un allait défendre ma douleur, mais c'était tout le contraire. Ce moment a été un vrai tournant pour moi. J'ai compris que je devais apprendre à me battre pour moi-même, même si je me sentais super seule dans cette galère. 

Les Cicatrices du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant