9-Le premier ami🌧🔅💬

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Le réveil fût dur pour sidjil, ses yeux rougis lui rendaient la vue difficile.
La seule chose qu'il pouvait ressentir dans ces premières sensations matinales c'était le vide là où se trouvait hier encore Maxime.

Max, ce gars qu'il connaissait depuis 2 semaines mais qui avait déjà pris une telle place dans sa vie. Au point qu'il lui demande de venir un soir où ça n'allait pas. Chose qu'il ne faisait qu'avec son meilleur ami d'habitude, manas étant toujours une présence réconfortante.

C'était un peu son comme son compagnon d'armes, ils s'étaient rencontré aux portes ouvertes de la fac et ne s'étaient pas lâchés depuis. Ils se foutaient l'un de l'autre, se méprisaient ironiquement, mais surtout, ils se comprenaient infailliblement.

Alors quand il vit la notification de son pote lui demandant s'il voulait venir à une soirée qu'il organiserait le lendemain, évidemment qu'il accepta.

En voyant par la suite le message de Maxime, il eût une idée.

|Sidjil:
J'peux inviter quelqun ?

La réponse ne tarda pas à arriver.

Manas la menace|
Ouaip!
Tu le présenteras à ton bg favoris

|Sidjil:
C'est qui ?

Manas la menace|
Allez tg
Briseur de cœur va

|Sidjil:
Si c'est que le tien ça me va

Le vu qu'il se prit relevait de la bourrasque. Alors qu'il se dépêchait de reformuler au moins trois fois le message qu'il allait envoyer à Maxime, le doute se faisait ressentir.

|Sidjil:
Ça te dit de venir à une soirée ?

Après quelques minutes à fixer son écran bleuté avec espoir et impatience, sidjil reçu enfin la réponse.

Max: |
Envoie l'adresse et l'heure

Et le brun aurait pu sauter de joie tant il se sentait heureux. Rien qu'à l'idée de passer du temps avec ce quasi inconnu qui en savait tant sur lui mais dont il ne connaissait au final pas grand chose.

{♧}

20h, sidjil était arrivé avant tout le monde pour aider son ami à tout préparer.

Manas, c'était son premier ami. Pas comme ce genre de classements qui hiérarchise les relations, plus comme un repère temporel. Avant de le connaître, il n'avait fait qu'enchainer les amitiés factices avec des enfants de "bonnes familles". Le genre de personne qui définit la valeur d'une vie au prix de ses pompes. Il s'en était d'abord accomodé, ne connaissant que cette vision de l'existence. Mais ça l'avait très vite ennuyé. Si bien qu'à douze ans déjà, cette absence de nuance, cette banalité trop lisse pour être vraie lui faisait perdre espoir.

Son milieu n'était pas humain, il ne faisait que simuler une perfection qui au fond ne satisfaisait personne.

Il avait toujours été en décalage avec les enfants de son âge, ses parents le disaient surdoués devant leurs amis. Lui, il se sentait inadapté.

Déjà à l'époque de ses 15 ans il avait remarqué à quel point les filles l'intéressaient moins que les garçons. Mais n'ayant jamais été amoureux, il avait laissé le doute planer.

Après tout, ça ne ferait qu'une différence de plus entre ce que ses parents attendaient de lui et ce qu'il était vraiment.

Tout ça pour dire que sidjil n'était pas concentré sur la préparation du salon, divaguant dans le flot de pensée continu qui sillonnait son esprit.

Manas, fatigué de le reprendre, se contenta de lui faire une calbote avant de s'enfuir en courant. Ce qui, bien évidemment, fonctionna mieux que le plus fort des rappels.

Peu après leur course effrénée, les premiers invités commencèrent à arriver.

C'est alors que sidjil le vit, avec son drôle de pull rose et ses converses bleues. Il peinait à trouver sa place dans toute cette foule bruyante que sidjil devina faire trop pour les oreilles du châtain.

Alors il le prit par la main, avant de l'emmener dans le jardin.

L'uppercut {Djilsime}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant