L'uppercut {Djilsime}

8-Peu d'espoir 📞🫂🩵

Ça fait une semaine depuis l'incident, le bleu sur la mâchoire de sidjil tourne au vert marron.

Une seule chose le préoccupe, il doit appeler sa mère ce soir pour souhaiter un bon anniversaire à un énième ami de sa famille dont il n'a pourtant aucun souvenir.

Et une chose est sûre, il n'en a pas envie.

Sa famille c'est ce genre de façade parfaitement lisse en apparence mais qui pourrie de l'intérieur quand on la connaît bien. Et il en a payé le prix fort, quand il était plus jeune.

Alors il a fait la seule chose possible pour s'en sortir: Prendre la fuite.

De sa ville natale, toulouse, de la fac de commerce qui lui était pourtant destinée, et au passage, de sa famille.

Il n'avait pas pris le chemin le plus facile. Mais il espérait qu'il avait au moins choisi celui qui lui correspondrait.

On ne peut pas guérir dans l'environnement qui nous a rendu malade, se répétait-il souvent, quand les remords faisaient surface.

A la fac, personne ne le connaissait, et il ne connaissait personne. C'est ce qui l'apaisait le plus, pouvoir n'être personne de plus que lui dans toute cette foule d'autres gens.

Il avait saisit cette chance d'avoir choisi la fuite, et il en était fier.

Alors par principe il traitait tout le monde comme il aimerait qu'on le traite, avec patience en bienveillance. Parfois trop, il en avait conscience.

Mais il était comme ça, humain par nature. Et peut-être un peu aussi par opposition envers tout ce que lui avaient appris ses parents de la vie.

Alors quand il entendit une notification faire vibrer son portable, il se dit que ça devait encore être une énième connaissance qui lui proposerait de boire un verre.

Lassé par avance, il alluma son portable, prêt à ignorer la notification en question.

Il le fît presque, jusqu'à qu'il lise le message.

|numéro inconnu :
Heyy, c'est maxime
C'est juste pour prendre de tes nouvelles.
Comment tu te sens ?

Sidjil|
Hey, j'ai pas trop le moral j't'avoue.
Et toi?

|Maxime
Perso ça va bien. Tu veux qu'on en parle?

Sidjil|
Ça te dirait de venir chez moi ?

|Maxime
Envoie l'adresse et j'arrive

{♧}

Ce soir là sidjil ne répondit pas à l'appel de sa mère. Et pire encore, il se laissa aller aux failles.

Pas par des mots, qu'il n'avait jamais su bien manier. Mais plutôt par des sanglots étouffés dans les bras de Maxime.

Sijdil pouvait le sentir, Max était tout ce qu'il se refusait à être, sensible, calme, et surtout honnête.

Alors dans cette étreinte que le châtain lui avait proposé rien qu'à la vu de son regard vide, alors qu'ils étaient encore sur le palier, le plus grand se laissait aller.

Ils avaient la sensation de se connaître, presque un peu trop bien pour le peu de temps depuis qu'ils avaient commencé à se parler.

Mais c'était comme ça, Maxime était celui à qui personne ne se confiait, pourtant il était une oreille attentive. Et sidjil était celui en qui tous avaient confiance, un poids que maxime compris être un peu trop lourd pour les épaules du brun.

Si on lui avait expliqué, sidjil n'aurait même pas compri pourquoi le châtain avait si peu de gens dans sa vie. Il était solaire, il fallait juste avoir la patience de le voir être lui même, hors de son masque peu expressif.

Comme en c'est instant, ou il murmurait des "tout ira bien, promis." Encore et encore, devant le flot continu de larmes qui s'écoulait en silence sur les joues du plus grand.

Sidjil n'y croyait pas, dumoins pas encore.

Entre deux sanglots silencieux, il murmura un "T'en sais rien." qui n'était que trop révélateur aux oreilles du chatains.

"Parfois, faut le croire pour le voir." Chuchota-t-il dans un sourire peiné.

Ils passèrent la soirée comme ça, ignorant les nombreuses vibrations du téléphone du plus grand.

Quand sidjil s'endormit dans les bras du châtain, épuisé de tout, Maxime se contenta de s'en aller. Non sans envoyer un dernier message au plus grand, qui ne le verrait sûrement qu'au réveil.

|Maxime :
Je suis jamais loin si besoin 🩵