Chapitre 9 : Au cinéma 🎦

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"Dring"

Après m'être recouchée et avoir passé la matinée dans un état de semi-sommeil, je fus réveillée par la vibration de mon téléphone. Maya venait de m'envoyer un message :

Maya : « Hey Anaïs ! Ça te dit un ciné cet après-midi ? Il y a un super film qui passe. Je viens te chercher vers 15 h, et... il y aura une surprise ! »

Moi : « Pourquoi pas. À tout à l'heure. »

Je mis un moment à me lever. L'idée de sortir me tentait, mais en même temps, je n'arrivais pas à me débarrasser de cette impression de vide. Mon esprit était toujours hanté par l'accident et mes souvenirs perdus. Chaque jour, je me sentais de plus en plus étrangère à ma propre vie, comme si je jouais un rôle dans une pièce que je ne comprenais pas.

Je pris une douche rapide pour me rafraîchir et enfilai une tenue confortable : un jean noir et un pull à col roulé beige. Il faisait froid dehors, et je savais que l'hiver ne me ferait pas de cadeaux. À 15 h pile, j'entendis la voiture de Maya klaxonner devant chez moi. Je pris mon sac et descendis les escaliers en vitesse.

Papa : « Où vas-tu comme ça, ma puce ? »

Moi : « Au cinéma avec Maya. Ne t'inquiète pas, je ne rentrerai pas trop tard. »

Papa : « D'accord, amuse-toi bien, » dit-il en souriant.

Je sortis de la maison et m'engouffrai dans la voiture de Maya. Elle portait son habituelle veste en cuir noire, et ses cheveux bruns glissaient élégamment sur ses épaules.

Maya : « Tu as l'air fatiguée. Tout va bien ? »

Moi : « Juste un peu de mal à dormir. Rien de grave. »

Maya : « Peut-être que ce film te changera les idées. Il paraît qu'il est super flippant ! Chouette !! » a-t-elle dit.

En route pour le cinéma, Maya mit de la musique à fond. On parlait un peu de tout et de rien, mais je sentais qu'elle essayait de détendre l'atmosphère, comme si elle pressentait que quelque chose n'allait pas. Elle n'insista pas, et j'appréciai ce moment de répit. Pourtant, une question tournait dans mon esprit : comment se faisait-il que je me souvienne de si peu de choses de ma vie d'avant, mais que je ressente parfois ces moments de déjà-vu si intenses ?

En arrivant au cinéma, nous prîmes nos billets et nous nous installâmes dans la salle, avec nos énormes paquets de pop-corn. 

Le film était un thriller captivant, rempli de suspense et de mystères. Durant tout le film, je restais accrochée aux images, oubliant pour un instant mes pensées tourmentées. À chaque rebondissement, Maya me lançait un regard amusé, visiblement ravie de me voir aussi investie dans l'intrigue. Mais au fond, ce n'était qu'une évasion temporaire, un moyen de fuir ce que je ressentais réellement.

Après la séance, Maya m'invita à prendre une glace, malgré le froid hivernal. C'était une habitude qu'elle semblait avoir, une tradition entre nous deux, même si, une fois de plus, je ne m'en souvenais pas vraiment. Elle choisit une glace à la menthe, et moi une au caramel, et nous nous installâmes sur un banc près du cinéma.

Maya prit une bouchée de sa glace avant de poser sa main sur mon épaule et de me regarder sérieusement.

Maya : " Cava Anaïs ? tu t'es bien amusé ? Ça a dû te faire du bien de prendre l'air n'est ce pas ?" 

Moi : " Ouii ça m'a fait un bien fou surtout après cet accident "

Maya hocha la tête en silence, comme si elle comprenait plus que je ne l'imaginais

Le soleil commençait à se coucher, et l'air devenait encore plus froid. Nous finîmes nos glaces en silence, chacune perdue dans ses pensées. Après un dernier sourire et une étreinte chaleureuse, Maya me raccompagna chez moi.

Maya et moi nous sommes dit au revoir, et je suis rentrée chez moi, l'esprit légèrement apaisé par cette sortie. Je suis montée directement dans ma chambre, je me suis changée, puis je me suis installée à mon bureau pour faire mes devoirs. Ma chatte Luna est venue se blottir contre moi, ronronnant doucement, comme pour m'encourager.

Après avoir fini mes exercices de physique chimie  , je me suis glissée dans mon lit, caressant tendrement Luna jusqu'à ce que la fatigue prenne le dessus. J'ai fermé les yeux, le cœur un peu plus léger, espérant que la nuit m'apporterait des rêves doux et des réponses aux mystères de ma mémoire. Puis, peu à peu, je me suis endormie paisiblement, bercée par le ronronnement de Luna.


L'ombre de mes souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant