Chapitre 4

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Le camp.

Un lieu plein de vie.

Un lieu où l'on partageait tout.

Les joies. Les peines.

On retient souvent les peines d'ailleurs.

La famine. La perte d'un être cher.

On oublie souvent les bonheurs du quotidien.

La nomination d'un nouveau guerrier.

La naissance d'une portée de chaton.

Écouter les histoires des anciens.

Mais comment profiter de ce bonheur quand on a l'impression d'avoir tout perdu ?

Comment apprécier ce qu'il nous reste quand tous ceux que l'on aimait sont partis ?

On en a pas la force.

On en a pas l'envie.

On meurt de l'intérieur.

Comme une brèche béante, que rien ne peut reboucher.

On a l'impression que d'un coup rien ne va.

Alors que rien n'a changé.

Toujours les mêmes amis.

Toujours les mêmes camarades.

Toujours le même chef.

Toujours les mêmes proies.

Toujours les mêmes problèmes.

Toujours la même tristesse.

On nous évite. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée.

Peut-être qu'ils ont peur que la tristesse et la solitude soient contagieuses ?

Tant mieux.

Parce que dans ces moments là, on a envie de voir personne.

Et en même temps on espère que quelqu'un s'inquiète pour nous, juste pour voir si quelqu'un se soucie vraiment de nous.

C'est étrange.

C'est horrible.

Ça fait mal.

Ça fait peur.

De voir à quel point on peut être dépendant des autres.

On se raccroche à eux.

Les sourires ne sont qu'une façade, on pourri de l'intérieur.

Alors on se raccroche à la dernière personne a être là pour nous.

Quand on pense que c'est la dernière.

Puis il vient. Celui qui change nos vies. Il anesthésie ton cœur. Il efface les blessures que l'on croyais indélébiles.

En réalité, effacer n'est pas le bon mot.

Car rien ne s'efface réellement.

Tout reste gravé dans notre cœur.

Jusqu'à la fin.

Mais lui,... Il a comme un pouvoir immense.

De nos années j'ai gardé, ton sourire...

Il illumine nos journées.

Ton sourire, ton sourire...

Il efface les peines et laisse le bonheur.

C'est lui qui m'a réchauffé, dans le pire...

Peu importe les obstacles.

Dans le pire, dans le pire...

L'histoire de Petite Gouttelette...

Pardon si j'ai préféré retenir,...

Commence ainsi.

Les sanglots que je portais sans le dire...

Le deuil, puis la force.

De nos années j'ai gardé, ton sourire.

Mais le deuil frappera encore.

C'est lui qui m'a réchauffé,...

Car c'est la Malédiction du Lac.

Dans le pire.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 24 ⏰

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