Miranda avait le cœur gros dans la poitrine. Elle faisait face à celle qui avait eu la froideur de l'enlever et la déposer dans le froid de l'hiver ce 15 décembre 7 ans plus tôt à l'orphelinat. Mais Miranda l'avait à l'œil. Dalia reprit la conversation:
- Mademoiselle, voulez-vous que je fasse quelque chose pour vous ?
- Bien sûr. Mes jambes me font mal à cause du long voyage. Pouvez-vous me porter jusqu'à la garde de robe s'il vous plait ? Demanda Miranda.
- Oui mademoiselle. Je vais vous aider. Fit Dalia.
Mais heureusement pour Miranda, Dalia était tombée dans le piège que Miranda lui avait tendu. Elle n'en avait pas l'air comme cela, mais Miranda avait plus d'un tour dans son sac. Et elle allait lui faire un sale coup dont elle avait le secret. Elle se laissa volontairement tomber alors que Dalia l'aidait à la porter et s'effondra sur le sol de marbre dur comme de la pierre. Et puis, tel un petit bébé, Miranda se mit à pleurer de manière capricieuse, ce qui avait pour effet de perturber Dalia tout en alertant le Duc et ses frères. Mais Miranda n'en avait pas encore fini:
- Je ne vous aime pas ! Où est la domestique qui m'a guidée tout à l'heure ? Pleura Miranda en colère.
- Elle était seulement assignée à vous guider, c'est moi qui ait prit le relais. Expliqua Dalia de plus en plus acculée.
- Que se passe-t-il ici ? Demanda le Duc en arrivant en trombe ouvrant la grande porte de la chambre.
Voyant alors sa fille les larmes aux yeux, et les joues rougies par les pleurs, et à ses côtés, Dalia qui faisait une tête d'innocente, il ne fallu pas longtemps au Duc pour se rendre compte de ce qu'il s'était passé et de comprendre ceci:
- Pourquoi ma fille pleure-t-elle ? Demanda de nouveau le Duc sur un regard accusateur.
Dalia était paralysée par la peur. Elle n'osa pas regarder le Duc droit dans les yeux. La crainte que le Duc dégageait était sans commune mesure à tel point que Dalia ne pouvait dire quoique ce soit.
- Vient là Miranda. Consola le Duc.
Puis, discrètement dans l'oreille, Miranda raconta ce qu'elle savait au sujet de Dalia. Elle lui avoua que c'était la personne qui l'avait abandonnée sous les ordres d'une personne plus haute placée. Mais elle ne cacha pas le fait qu'elle s'était blessée en tombant et que Dalia n'avait rien fait pour la rattraper. Furieux, le Duc déclara avec d'autres domestiques à ses cotés:
- Remplacez-la par une autre.
Dalia du s'avouer vaincue. Elle quitta la pièce, maintenue par ses subordonnées qui jalousait sa position dans la hiérarchie. L'important pour Miranda, c'était que maintenant, elle était tranquille. Mais il fallait néanmoins régler un autre problème qui n'allait pas tarder à arriver:
- Miranda, que s'est-il passé ? Demanda Nilen.
- Sa Majesté l'Empereur m'a donné ceci. Tendit Miranda.
Le papier avec le mot dédicacé, fut chiffonné une fois lu dans son entièreté. Mais le Duc n'en avait pas fini. Il alla plus loin et dit à sa fille:
- Tu peux nous y conduire ?
Miranda fit ce que son père lui demanda et les conduisit devant la garde-robe rempli de beaux vêtements comme Miranda l'avait constaté tout à l'heure. Mais plutôt que de trouver cela malaisant comme bonne intention, c'était davantage les couleurs et les motifs des vêtements qui gênait le Duc:
- Mon dieu, sa majesté doit avoir perdu la tête, malgré le fait qu'il soit plus jeune que moi. Constata le Duc.
- Et ces horreurs, que ce sont-elles supposées être ? Demanda Danel.
C'est alors que le Duc se mit à sourire et dit à sa tendre et chère fille:
- Nous allons t'acheter de meilleurs vêtements dans de meilleures qualités.
- Merci, père. Fit Miranda.
- Tu es notre princesse à nous, Miranda, au delà du fait que tu as du sang royal. Alors si on t'embête, n'hésite pas à le dire ouvertement. Demanda Nilen.
- D'accord. Termina Miranda.
Quelques pièces plus loin, dans un autre bâtiment, un certain Henri Arnauld, un Comte et Chancelier de l'Empereur se trouva en compagnie de Dalia, la femme de chambre qui avait été chassée de la chambre de Miranda. Henri Arnauld, face à son miroir demanda:
- Comment était-elle ?
- Elle avait l'air calme et donnait l'impression de savoir ce qu'elle faisait. Elle ne ressemblait pas du tout à une enfant. Répondit Dalia.
- La Fille de l'Impératrice n'est rien comme sa mère. Je t'en prie, continue. Enchaîna le Chancelier.
- Je vous prie de m'excuser, s'agenouilla Dalia. Votre Excellence, la vérité c'est que j'ai perdu ma place de femme de chambre assignée à elle. Elle est tombée, elle a commencé à pleurer et a fait une scène, parce que je n'ai pas su la rattraper à temps.
- Tu es en train de me dire, que tu as manquée de vigilance ? Et dois-je te remplacer avec une femme de chambre de confiance ? Répondit le Comte d'un sourire narquois.
- Je vous en prie, pardonnez-moi ! Supplia Dalia à genoux.
- Très bien, tu peux y aller. Conclu Henri Arnauld.
Pendant que Dalia prenait congé et retourna à son poste, une autre personne encapuchonnée fit son entrée ainsi que son rapport à son employeur comme l'était l'usage:
- Cette enfant, amenez la moi.
- Oui.
- Où en est la situation dans la résidence du Duc à la Capitale ? Demanda le Chancelier.
- Oui votre Excellence, J'ai reçu votre message, personne ne se doute que vous avez lancer cette attaque. Je peux vous l'assurer.
- Tâche de ne pas me décevoir. Tu peux disposer. Accompli ta mission.
L'ordre était alors lancé. Le Chancelier Henri Arnauld n'allait pas se laisser faire face à une enfant, il était très intelligent et savait duper son monde pour faire entendre ses idées. Ce n'était pas pour rien qu'il avait réussi à caresser dans le sens du poil l'Empereur pour le nommer au deuxième poste le plus important de l'Empire. Ses privilèges n'allaient pas être changés. Et il allait s'en assurer.
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Les Ruines de l'Oubli
FanfictionLe jour de sa naissance, la Princesse Miranda Freesia du Royaume Ascella est enlevée et abandonnée devant un orphelinat. 7 ans plus tard, elle se fait adoptée par la famille du Grand Duc Golomy célèbre pour être frappée par la Malédiction de Phearox...