UMBRA

22 | 𝔖𝔱𝔞𝔫𝔦𝔰𝔩𝔞𝔴

Bon courage pour le plot twist.
N'oubliez pas de lire le chapitre 21 avant /!\

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✘ PAIX INEXISTANTE ✘

La douleur est à la portée de chacun.
En vivant, les êtres humains se blessent les uns les autres.
La paix n'existe pas.
La haine subsistera toujours.
C'est à nous de la combattre.

Un étudiant que je ne reconnais pas se lance. La bouteille tournoie et se plante face à une fille qui fréquente probablement notre lycée.

— Gage ou vérité ?

— Vérité.

— Quelles sont les personnes que tu as déjà embrassées autour de cette table ?

A coté de moi, Lavinia s'agite, les rétines pétillantes.

— Lavinia, trois fois.

J'écarquille les yeux, admiratif. Je lui envoie un coup de coude et elle attrape mon attention.

— Je ne savais pas, chuchoté-je par-dessous la musique de sorte qu'elle soit la seule à m'entendre.

— Tu as beaucoup de retard en ce qui concerne nos vies depuis que tu passes tout ton temps avec la folle.

Je me tends aussitôt.

— Ne parle pas d'elle comme ça.

Autour de nous, personne ne porte de l'intérêt à notre échange. Il n'y a que nos murmures enflammés et pas un simple témoin de notre dispute silencieuse.

— Sinon quoi ? Tu vas la choisir ?

Je lui lance un regard grave.

— Sans la moindre hésitation, ouais.

Elle se renfrogne à l'image d'une tortue qui cherche une protection dans sa carapace.

— Tu me déçois beaucoup en ce moment, Law.

— C'est toi qui es désespérante. Tes crises de jalousie sont incompréhensibles. De toutes les filles que tu as fréquenté, t'ai-je déjà blâmé de leur accorder plus d'importance que tu ne m'en as donné ?

— Tu ne m'en as jamais tenu rigueur, mais par pour la raison que tu crois.

Je fronce les sourcils, mes nerfs à vif.

— Moi, je n'ai jamais laissé personne s'immiscer entre Zaviyar, toi et moi. Vous avez toujours compté plus que les autres.

Elle avale son verre d'alcool d'une traite, aussi tendue que moi.

— Ouais peut-être bien et c'est certainement pour ça que tu te retrouves sans petite-copine. Tu passes ton temps à nous mettre sur un piédestal comme si Zaviyar et moi t'appartenions, mais ce n'est pas le cas Lavinia. Il faut que tu arrêtes de te montrer si possessive. Les amis ne sont pas censés se tirer des balles dans le pied. Tu es supposée être heureuse pour moi et intégrer Beatrix dans notre groupe.

— Plutôt crever ! siffle-t-elle. On a toujours été un trio et jusque-là, ça n'a jamais dérangé personne ! Zaviyar, toi et moi sommes faits pour grandir et mourir ensemble sans que qui que ce soit se mette en travers de notre route.

— Tu parles de tes deux meilleurs amis comme s'ils étaient tes petits jouets, pouffé-je d'incrédulité. Ce visage que j'ai de toi me dégoute.

La bouteille au centre de la table pivote et se plante sur ma voisine. Elle affiche rapidement un sourire hypocrite et me surprend quand elle se tourne vers moi.