Chapitre 1.2

4 1 0
                                    

Quelqu'un se racla la gorge derrière nous. C'était le médecin, celui-ci se présenta et nous proposa de rentrer dans la chambre afin de nous expliquer ce qu'elle lui arrivait. Et cet instant que je la vis. Mon cœur se comprima dans ma poitrine, mes mains se mirent à trembler. Je ne m'imaginais pas la revoir ainsi au bout de trois ans. Inerte sur ce lit. Elle avait affreusement maigri. Son visage était tracé par les cernes. Et elle avait un masque recouvrant sa bouche et son nez qui l'aidait à respirer correctement. Mais à première vue, aucune blessure n'apparente don aucun accident. Elle était le fantôme d'elle-même surtout dans cette pièce qui était tout le contraire d'elle mais qui lui ressemblait tellement dans cet état. La salle était blanche qu'avec sa blouse blanche, ses draps blancs et la pâleur de sa peau, elle pourrait s'y fondre. Seuls ces cheveux sombres la démarquaient de cette blancheur.

- Vous devez être le père de mademoiselle, ici présente, monsieur Riveria c'est bien ça ? Pour toute réponse Antonio hocha de la tête. Je vais vous expliquer ce qu'il lui arrive. commença- t- il

Mais je n'arrivais pas à rester réellement concentrer sur ce qu'il disait, j'étais trop obnubilé par elle par son corps affaibli. Dire qu'avant, elle était celle qui faisait en sorte que nos journées rayonnent mais depuis lui la fleur qu'elle était avait commencé à mourir. Le soleil qu'elle représentait pour nous à commencer à s'éteindre. Ces trois ans sans elle avait laissé un vide pour tout le monde dans le club, elle était celle qui arrivait à nous faire sourire même quand la tension était telle que nous pouvions tous exploser d'une minute à l'autre.

Je voyais Antonio serrer, desserrer et resserrer ces poings au plus le discours du médecin avançait. Tous ce que je réussissais à comprendre réellement était déjà horrible. Dysautonomie. Problème respiratoire et nerveux. Cause traumatisme émotionnelle et physique. Depuis trois ans. Chaque mot prononcé était comme un coup de poignard que je recevais dans le dos. C'était un enfer alors je n'imaginais même pas ce que devais ressentir le président et le VP qui écoutait tout chaque moindre mot que disait le médecin pour être au courant de tout et examiner la gravité de la situation. Je n'avais pas besoin d'écouter le blabla du docteur pour voir à quel point, elle n'allait pas bien. Je ne savais pas quoi faire je me sentais impuissant. Je m'attendais à tous sauf à ça en venant ici.

Quand le médecin eut terminé ses explications, ne tenant plus, je lui demandai :

- Quand se réveillera- t- elle ?

- Nous lui avions administré un fort somnifère pour qu'elle puisse se reposer comme il faut donc je dirais dans une dizaine d'heure.

Je serais les poings à cette annonce, tellement elle n'arrivait plus à dormir, ils avaient dû lui administrer un puissant somnifère afin qu'elle puisse récupérer ces heures perdues.

- Je vais vous laisser quelques instants avec elle mais après j'aimerais vous voir monsieur Riveria pour que je puisse vous donner les détails et pour que vous vous occupiez des papiers de l'assurance.

Antonio lui lança un regard noir en guise de réponse. Ce batard de médecin ne s'intéressait qu'à l'argent qu'il allait récupérer grâce à sa patiente. Ce n'était pas la première fois que je croisais des médecins dans son genre heureusement, il y en avait qui avait le véritable mérite de vouloir sauver des vies.

Quand il nous laissa avec elle dans la pièce, le masque froid que le King avait gardé se brisa petit à petit, laissant place au père aimant et brisé de revoir sa fille dans ses lieux. Il se penchant vers elle, lui remit une mèche de cheveux derrière son oreille puis il lui embrassa le front avec tendresse et douceur de peur de la réveiller.

- Dahlia, ma fleur, pourquoi n'as- tu rien dis ? chuchota- t- il si bas que je dus me concentrer pour comprendre ce qu'il lui disait

Seul le silence lui répondit, ce qui finit parl'abattre. Sam posa une main sur son épaule pour lui prouver qu'il n'était passeul et qu'ils allaient trouver une solution, ensemble. Ses deux hommes, deuxfrères froids habituellement arrivaient à se montrer doux et tendre qu'avec uneseule personne, pour l'un c'était safille et pour l'autre c'était comme sa nièce. Ils quittèrent la pièce comme unseul homme. Me laissant seul avec comme pour seul compagnie le silence. 

Je la contemplais, cela faisait si longtemps que je ne l'avais plus vue. Cette fille que je ne pouvais pas m'empêcher de détester, celle qui réussissais à me tenir tête depuis toute petite était là, elle paraissait si faible et impuissante en cet instant. La dernière fois que je l'avais vu ainsi, je m'étais juré que plus jamais elle ne serait dans cette position. Mais j'avais failli encore à l'une de mes promesses. Je regrettais de l'avoir laissé partir, je savais qu'elle aurait dû rester au près du club là où on aurait pu l'aider. Mais je me doutais également que cela aurait été dur car il avait souillé l'endroit où elle s'était toujours sentie bien.

- Cette fois, je te le promais Dahlia. Il ne te détruira plus, lui jurai- je à voix basse

Le bip incessant des machines qui permettaient de prouver que son cœur continuait de se battre me rassuraient tant il m'énervait. Je ne supportais plus de la voir ici allongé dans cette pièce froide. Le fait que les hôpitaux peignaient leur salle en blanc était juste un moyen de nous tromper, le blanc signifiait la pureté. Mais à chaque fois que je me retrouvais dans ses lieux, ils signifiaient le malheur.

Antonio revint dix minutes plus tard avec un paquet de feuilles. Il s'assied près de moi, prit la main de sa fille.

- Va chercher la voiture au club et avant que tu ne répliques elle ne se réveillera avant demain donc dépêche-toi d'y aller et de revenir. M'ordonna le King tout en continuant à regarder Dahlia

- Pourquoi tu ne demandes pas à Sam ? lui demandai- je à contre cœur

- Parce qu'il range leurs propres affaires dans la maison. Me répondit- il sèchement, maintenant va !

Je m'en allai avec difficulté, malgré mon dégoutpour les hôpitaux, je ne voulais pas la laisser mais une chose était sure jeramènerais la voiture avec plaisir sicela signifie qu'elle sera de retour au club. Je montais sur ma moto et la fitrouler vers la maison. 

Raven's KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant