Raven's King

Prologue

Dahlia

- Merci Sam de m'accompagner.

Pour toute réponse, il me sourit gentiment, son regard est rempli de compassion et de pitié, une expression que je commence à détester. Il a décidé de me suivre certes à cause des ordres de mon père mais je sais qu'il aurait pu tout aussi bien refuser en tant que vice-président, il en aurait eu le droit.

Mais il avait accepté de m'emmener loin de là où j'avais toujours vécu, loin du club, loin de ma famille et loin de lui. Ils me pensent libre mais les chaines qui m'emprisonnaient, restaient là tout autour de moi. M'empêchant de me libérer complètement de lui.

Le seul fait de ne plus être sous son emprise me terrifiait et me soulageait en même temps. Malheureusement, son ombre me suivait à la trace, son empreinte est restée sur mon corps et sur mon esprit et elle ne partira jamais. Il m'avait marqué à vif.

Chaque kilomètre parcouru le faisait devenir que des souvenirs mais ceux-ci étaient si réels que j'avais encore l'impression qu'il était là à la place du conducteur au lieu de Sam. Qu'il me faisait toutes ses promesses et belles paroles qu'il n'avait jamais su tenir. Or celles-ci me faisaient espérer à chaque fois qu'il les prononçait. Cet espoir me vidait intérieurement et me remplissait de peur. J'avais honte de moi-même. Il...

 - Dahlia. Dahlia, m'appela Sam

- On est arrivé, m'annonça- t- il

 Notre nouvelle maison, ma nouvelle case départ,... J'avançais solitairement vers cette porte avec pour seule bagage ma petite valise que m'avait fait mon père avant de me laisser quitter le nid avec regret. Non sans me laisser sous surveillance et protection, Sam, ancien militaire malgré le fait qu'il boitait de sa jambe droite, il arrivait toujours bien à se battre. Cet homme par je ne sais quel miracle avait réussi à garder la forme tout comme le président, cheveux court et il portait généralement son treillis ou bien sa tenue de motard. C'était une des première fois que je le voyais en tenue décontracté mais je savais qu'il était toujours prêt à se battre son fusil était caché dans ses vêtements. En plus, je savais que celui-ci allait me suivre et surveiller mes arrières comme mon ombre. Généralement silencieux, il restait toujours très prévoyant en cas de problème. Il savait toujours quoi faire quand nous avions des soucis. Voilà pourquoi mon père l'avait choisi comme vice- président et également car c'était son ami le plus fidèle après que mon père lui ait sauvé la vie à la place de ses compagnons d'armes qui voulaient le laisser mourir, il y a de ça des années.

Maintenant,il était temps d'essayer de faire un trait sur le passé et de commencer manouvelle vie. Mais celle-ci risquait de s'avérer vachement plus difficile queprévue parce que l'ancienne m'avait laissée brisée, craintive et perdue. Jetremblais rien qu'en voyant à quel point ce principe de liberté était tellementfait que d'illusions. Parce que la vérité était que je ne l'étais pas.