Raven's King

Chapitre 1.1

3 ans plus tard....

Alex

Ce soir, le bar n'était réservé qu'aux Raven, les membres du club, il y avait quelques brebis mais pas autant qu'habituellement. Il y avait des gars déjà bourrés qui dansaient au milieu de la salle, aujourd'hui était un jour de fête. Nous fêtions l'anniversaire du jeune road captain, Kyle, celui- ci allait avoir trente ans. J'étais assis avec l'invité d'honneur de la soirée dans un des fauteuils pas loin du bar. Le président, lui se trouvait au bar avec un de ses vieux amis en train de tout deux boire une bière.

Une brebis vint vers nous en se déhanchant de manière aguicheuse, elle s'assied entre nous tout en continuant de faire son show. Elle commença d'abord à caresser le torse de Théo pendant que les mains de celui-ci se mirent sur son fessier. Elle se retourna vers moi et plaça ses mains sur mes fesses tandis que mon frère de route garda ses mains là où elles étaient. Je me laissais emporter par la douce sensation de ses mains et de la musique qui m'emmenait dans un monde à part rempli d'extase et d'ébauche.

- COMMENT CA ELLE EST A L'HOPITAL ?! entendis-je hurler d'un coup le président au téléphone tout en donnant un violent coup de poing dans la table du bar

Je repoussai violemment la brebis. Je me levai brusquement en panique. La musique s'était coupée. Tous les rires et toute l'ambiance festive avait disparue en un instant. En un instant, l'euphorie de la fête s'était estompée et une tension palpable s'était installée. On écoutait tout ce qui se disait même ceux qui était déjà bien éméchés, ceux- ci avaient décuvé en quelques secondes à peine. Parce que les Raven savaient tous qui était ce « elle ». L'interdit, celle qui était partie il y a trois ans en nous laissant un vide et une culpabilité insoutenable. Celle qui hantait mes nuits depuis toujours, celle que je n'avais jamais cessé de la détester.

Mes points se serrèrent. Ma poitrine se compressa. Le mot « hôpital » tourna en boucle dans ma tête. Mille questions jaillirent : que lui était- il arrivé ? Était- il revenu ? Avait- elle eut un accident ? Rien qu'à cette pensée des sueurs froides commencèrent à perler tout le long de mon dos. Inconsciemment, je m'approchai du président, le reste du club me dévisagea se demandant sûrement si j'étais fou de m'approcher du King quand il était en colère surtout quand ça la concernait. Mais j'avais besoin de savoir dès que ça la concernait, elle, je perdais mes moyens. Je ne compris pas ce que disait Antonio, le président au téléphone mais ça avait l'air important. Ma main gauche se posa fermement sur son épaule. Il se retourna violemment. Si les autres étaient surpris que je n'aie pas reçu un coup, moi non. Le King me connaissait bien voir mieux que moi, il savait lire en moins. Il voyait à quel point j'étais perdu et paniqué. Le seul geste qui me fit me mit plus en panique, celui-ci tournait la tête de gauche à droite afin de me faire comprendre que c'était grave ce qu'elle avait.

Sans un mot, sans un signe de plus, je partis entrombe du bar avec le président et le reste du club derrière nous. J'enjambaisma moto sans écouter les ordres que donnaient brusquement Antonio tant il étaiténervé et stressé aux Raven. Une fois qu'il eut fini, il me rejoignit avec unvisage fermé, froid et impassible accompagné de son propre bébé et on s'engageasur le chemin qui me mènerait à mon enfer qui était également ma rédemption. Durantses trois ans, j'avais essayé de découvrir où ils avaient décidé de l'emmenermais ce secret avait toujours été bien gardé entre le King et le vice-président. Depuis l'appel, j'étais dans une sorte de brouillard, je marchais enmode automatique.

 J'eu l'impression que nous n'allions jamais nous arrêter tellement le temps passait lentement, j'avais le sentiment d'être un escargot alors que nous dépassions légalement toutes les vitesses.

On s'éloigna des autoroutes en empruntant despetites routes nous menant à une grande ville où se trouva l'hôpital. Alorsqu'on se dirigeait vers celui-ci, la population nous dévisagea comme si ilsavaient rarement vu des motards. Ce qui devait surement être le cas, malgré quece soit une ville cet endroit avait l'air complètement perdu. C'était sûrementl'idée du président de la déménager ici, lui seul pouvait connaitre ce genre delieu.

Une fois dans l'hôpital, mon humeur devient encore plus noire qu'elle ne l'était déjà. Je détestais ces lieux surtout depuis la dernière fois où je l'avais emmené ici, ça sentait la mort et le désespoir. Tout se passait trop lentement, même le chef commença à s'énerver du temps que ça prenait pour nous obtenir les autorisations afin d'aller la voir. Dès que nous avions eu le numéro de sa chambre, nous nous retournions et nous nous dirigions vers celle- ci.

Devant la porte, Sam nous attendais dans son treillis habituelle, son visage était tiré par la fatigue et l'inquiétude. Il paraissait plus vieux que ces cinquante ans. Je savais qu'il la considérait comme sa nièce, c'était pour cela qu'il l'avait accompagnée il y a de cela trois ans. Malgré que je sois très content de le revoir comme le président, nous oublierions les retrouvailles chaleureuses et joviales. Celles- ci étaient plutôt chargées d'inquiétude et de colère. La colère que je ressentais envers le VP augmentait au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. Il était censé la protéger merde ! Et elle se retrouvait dans un putain d'hôpital comme il y a trois ans quand je l'avais laissé partir.

- Qu'est- ce qu'elle a ?! Tu étais censé la protéger, merde ! s'exclama le King tout en attrapant brusquement le col de son ami

L'ancien militaire se laissa faire pour lapremière fois, abattue par la culpabilité. Je ne savais toujours pas ce qu'elleavait mais je sentais que notre vétéran était désarmé face à cette situation,il ne savait plus quoi faire. Pour la première fois je le vis perdre toute sonassurance et sa confiance en lui. C'était un homme dévasté par la situation. Jepariais que même Antonio devait être étonné de le voir ainsi mais il était tropinquiet pour elle que pour y prêter réellement attention.