Chapitre 4 - Hannah

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Le soleil brille de mille feux, s'infiltrant sous ma peau, tandis que l'herbe fraîche sous mes mains me rafraîchit.

— Papa, ne t'éloigne pas trop ! mon cœur bat au rythme de sa voix, une mélodie familière qui apaise mon âme.

— Ma fille, c'est à moi de veiller sur toi !

Je me lève pour le suivre, Il rit, et ce son résonne dans l'air chaud de l'été. Il illumine mon coeur. Je lui saute dans les bras.

— Je t'aime tant.

— Je t'aimais aussi, ma fille.

— Tu... tu ne m'aimes plus ?

Les larmes montent, et je m'accroche à lui de toutes mes forces, comme une naufragée à un radeau.

— Je t'aimerai durant l'éternité, mais je ne suis plus là. Je suis mort, tu as oublié, mon enfant ?

Mon souffle se coupe. L'air m'échappe, et mes larmes, se mêlant à ma terreur, ne m'aident pas à retrouver mon calme.

— Je t'en prie papa, reste avec moi ! le supplie-je, ma voix tremblante, empreinte d'un désespoir palpable. Je manque d'air, comme si le poids de ses mots me paralysait.

— Il m'a tué, tu dois partir d'ici ! C'est dangereux.

— Qui t'a tué ? Je hurle, m'arrachant les poumons. Je manque d'air, je vais mourir.

Il n'est plus là. Mon père n'est plus là. Je cours vers le lac, mes jambes me portant avec une force désespérée, tentant désespérément de le retrouver. Mes yeux scrutent l'horizon, cherchant une trace de lui, mais aucune silhouette, aucune empreinte de vie, jusqu'à...

Une présence. Quelqu'un m'épie. Lentement, je me tourne, une sueur froide parcourant l'échine.

— Papa, c'est toi ? Tenté-je, la voix étranglée par la peur.

Aucune réponse. Mon cœur bat la chamade, et une sensation d'angoisse me submerge, comme si ce regard, lourd de mystère et de promesse, était déjà ancré en moi. Une sensation de déjà-vu m'envahit, me clouant sur place. Je devrais fuir. Mais je suis figée, comme hypnotisée par ce qui se trouve dans l'obscurité.

Je suis arrachée à ma torpeur par un cri : « HANNAH, COURS ! » me hurle une voix au fond de mon esprit. Alors, je prends mes jambes à mon cou, courant le plus vite possible, mais je ne suis pas assez rapide. Des mains m'agrippent violemment le cou, comme des chaînes de fer.


Dimanche 8 septembre, 09h53


— Hannah, merde !

Je me réveille en sursaut, la peur encore ancrée dans ma poitrine, l'écho de son rire résonnant dans ma tête. Je prends un instant pour reprendre mon souffle, la main sur mon cœur, tentant de calmer mon rythme cardiaque.

Les contours de ma chambre deviennent peu à peu plus nets, et je réalise que je suis bien éveillée. Dieu merci ! Isabella me fixe, son regard rempli d'inquiétude.

— Hannah est-ce que ça va ? Tu as fait un cauchemar, tu as hurlé si fort, j'ai failli faire une crise cardiaque !

.Satané subconscient !

Elle me tend un verre d'eau, que je bois d'une traite. Le liquide frais glissant le long de ma gorge me ramène doucement au moment présent.

— Ça va, merci. Désolé de t'avoir fait peur, répondis-je hébétée. Mes mains tremblent légèrement, trahissant le tourbillon émotionnel qui m'habite encore.

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