Chapitre 7

10 0 0
                                    

Je suis réveillée par le froid et les premières lueurs du jour. Il doit être à peine six heures du matin. J'attrape mon téléphone sans me retourner vers Angel. Six heures douze. Je me retourne enfin vers lui quand je remarque que je suis en fait seule sur la plage. Ses affaires ne sont plus là non plus. Non, ce n'est pas possible, c'est un cauchemar. La panique commence à s'emparer de moi, mais je décide d'en reprendre le contrôle. Pourquoi serait-il parti sans me parler ? Il y a forcément une bonne raison à cela. C'est évident, non ?

Je n'ai presque plus de batterie sur mon téléphone. Il faut que je rentre au mobil-home pour avoir des réponses.

Je vérifie s'il m'a envoyé un message, mais rien de ce genre n'apparaît dans les différentes notifications que j'ai reçues.

Je rassemble toutes mes affaires, puis je prends le chemin inverse de celui que nous avons fait cette nuit.

Je me pose des milliers de questions. J'essaie de ne pas penser au fait qu'Angel soit parti à cause de moi, mais cette idée me traverse l'esprit depuis le moment où j'ai remarqué que j'étais seule.

Après avoir l'impression d'avoir couru sept marathons, j'arrive enfin devant notre emplacement. Je vais pour entrer quand je sens que la poignée me résiste et que, bien évidemment, je n'ai pas les clés. Je reste sur la terrasse pour réfléchir à une solution, quand, au bout d'une vingtaine de minutes, j'entends des bruits dans l'allée.

— Mais n'importe quoi, Clo, allez reste avec moi, de toute façon elle ne veut plus entendre parler de moi, tu l'as entendue, hein, tu l'as entenduuu ?

— Oui, je sais, mais c'est juste une dispute, Isaac, elle va revenir.

— Mais c'est elle qui me trompe, pourquoi tu veux qu'elle revienne ?

— Non, Isa, on n'est pas sûrs de ça.

— J'ai vu sur mon carré noir et toi tu ne me crois pas, tu ne me crois pas après toutes ces années ensemble, à partager des soirées ici et à tout se dire ? C'est toi que j'aime, Clozie, depuis le début, je te jure, mais je ne pouvais pas te le dire parce qu'il y avait Emma.

— Non, Isaac, tu aimes Emma, c'est juste que tu as beaucoup trop bu ce soir, maintenant tu te tais et tu me suis parce que tu vas réveiller tout le monde.

— Attends, lui dit-il.

J'entends le bruit des graviers bouger, sûrement parce que Clozie se retourne vers lui.

— Quand tu m'as embrassé, ça ne voulait rien dire.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne t'ai jamais vu aussi bourré que ça, Isaac.

Sa voix tremble, je peux le sentir d'ici. Alors, elle l'a vraiment embrassé ? Mais pourquoi aurait-elle fait ça alors qu'il a une copine depuis si longtemps ? Après tout, l'alcool peut nous faire perdre tout contrôle ; heureusement, je n'en ai jamais fait les frais.

Je me rends compte qu'ils vont bientôt arriver à ma hauteur et je ne sais pas si Clozie se doutera que j'ai pu tout entendre de leur discussion.

— Hyna ?

Merde.

— Clozie, Isaac ? Qu'est-ce que vous faites là ?

— Hyna ! Je suis trop heureuse de te voir, tu peux raccompagner Isa dans son lit, s'il te plaît, il est temps qu'il dorme.

— Mais qu'est-ce que tu racontes, toi, je vais très biennn.

— J'aimerais bien, mais je ne peux pas rentrer...

Je ne sais pas pourquoi, mais je suis gênée de leur dire que je suis bloquée sur la terrasse.

— Oh, et Angel, il est ?

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Nov 10 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

VANESSAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant