𝓐𝓾𝓻𝓸𝓻𝓮Le dernier groupe trottine jusqu'à leur place, là où ils se libèrent de cette chaîne oppressante. Je conclus mes notes avec un suprême avis sur l'exposé, auquel je finalise avec un suite de commentaires, aussi bons ou mauvais soit-t-ils.
– Madame, c'est quand qu'on aura les résultats ?
Mon regard rencontre celle de Mi-Cha qui vient de m'adresser la parole. La fille au café qui continue de me gâter avec sa bonne appréciation.
Sa voix douce m'interroge sur le sort dont elle a été injustement impliquée, et cela malgré la justification de son absence. Hormis ces quelques irrévérencieux qui ont optés librement à rater leur année.
Mes lèvres s'élargissent.
– En début de semaine, répondis-je.
Nous sommes vendredi, qui indique le weekend après des longues journées auprès de ces embrouilleurs. Une semaine s'est déroulée depuis notre rétractation dans sa voiture dont à partir de ce moment je possède la place sans distraction, mais je sais que c'est loin d'être fini.
L'heure touche à sa fin tandis que les élèves ne perdent pas une seule seconde avant de s'aventurer vers la sortie. Je n'ai pas besoin de lever la tête pour savoir qu'il est le seul restant, se tenant debout, devant mon bureau. J'ai fait mon choix.
Dorénavant, je dois le côtoyer de façon plus intime, régulier et paramétré. Quel gâchis ! L'agonie de la mort n'a pas su me trouver alors il a envoyé ce gamin à desirer mon âme.
Les yeux braqués sur lui, je fais mine de ne pas comprendre sa présence.
– N'oubliez pas notre arrangement. Après les cours dans le parking, m'informe-t-il du lieu de notre rendez-vous.
Je roule les yeux lorsqu'il me lance un clin d'œil, abondant de sous-entendu.
– My bad ! J'ai une imprévu, impossible de te tenir compagnie, je mens seulement pour lui foutre la haine.
Il ne pensait vraiment pas que j'allais soumettre à son chantage dans la nuit des temps. Il n'a qu'à tourner le monde à l'envers pour m'avoir à ses pieds.
Je me dresse alors qu'il me plombe de sa hauteur. Le dégoût me creuse le ventre lorsque je me rends compte de sa domination et que malgré mes calculs pour porter mes plus grands escarpins, je n'arrive toujours pas à le dépasser.
Lors de mes toutes premières date avec mon mari je portais toujours ces escarpins, satisfaite de l'attendre, en concurrence cela ne semble pas être le même cas qu'avec ce malin.
– Je propose qu'on ne rentre pas dans ce terrain..
Son ton devient tranchant tel un semblant de murmure presque susceptible à toucher mes profondes cellules sans véritablement y parvenir. Cette cohésion territoriale a pour cible l'arrogance que nous l'avons déjà expulsée contre l'autre puisque nous sommes d'ores et déjà au centre de ce tunnel.
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TEACHER'S FAVORITE
Romans𝓤𝓷𝓮 𝓼𝓮𝓾𝓵𝓮 𝓹𝓵𝓪𝓬𝓮 𝓵𝓲𝓫𝓻𝓮.. Deux bourgeois acharnés qui vont devoir rivaliser pour avoir la seule place restante. Aurore Kimber Mace vient d'être élue comme enseignante à l'université la plus prestigieuse d'Angleterre. Pendant une ann...