L'offrande de Minuit

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La clairière m'avale dans son obscurité. La peau de loup me colle à la peau, poissée par les herbes magiques pour me donner une odeur de lumelle. Je tremble déjà. Mon sacrifice est censé sauver le village, apaiser la bête. Les anciennes mentent. Elles nous envoient comme du bétail à l'abattoir.

Quiconque survit jusqu'à l'aube est libre. Pourvu que mon stratagème fonctionne... Je serre les dents, tentant de maîtriser les tremblements qui agitent mon corps. Ma petite sœur compte sur moi, je ne peux pas échouer. Je dois tenir bon, quoi qu'il m'en coûte.

Un craquement. L'air devient lourd, étouffant. Son odeur me frappe comme un coup de poing - fer, musc, sang. L'Alpha. Les arbres semblent se courber sur son passage quand il émerge des ténèbres. Monstrueux. Ses yeux dorés me paralysent. Ses crocs luisent.

Il s'approche. Je veux hurler. Fuir. Mais je ne peux pas. Si je ne reste pas dans cette clairière ce soir, ma petite sœur sera la prochaine et prendra ma place. Alors je reste là, tremblante, pendant qu'il me tourne autour. Son souffle brûlant sur ma nuque. Ses griffes qui effleurent mes flancs.

Il s'arrête. Renifle. Mon cœur s'arrête. Les herbes... fonctionnent trop bien. Son grondement change. Ce n'est plus celui d'un prédateur. C'est pire.

Lorsque le museau de l'alpha s'égare traîtreusement entre mes fesses, un frisson d'horreur me traverse de part en part. Je sens d'abord sa truffe humide et brûlante presser contre ma peau, humant mon odeur avec une avidité glaçante. Ses poils rêches effleurent mon intimité, m'arrachant un hoquet étouffé.

La panique me noue les entrailles. Il ne peut pas découvrir que je ne suis qu'une simple humaine déguisée en lumelle ! Si jamais il dévoile ma véritable nature, il me dévorera sans pitié. Je veux hurler, supplier, fuir à toutes jambes. Mais la terreur me paralyse, me clouant sur place.

Soudain, je sens sa langue râpeuse glisser le long de mon être le plus intime, m'arrachant un gémissement étouffé malgré moi. A-t-il deviné ? Mon cœur manque un battement, la peur me serrant la gorge. Pourtant, l'alpha semble prendre mon cri comme un signe d'encouragement. Son grondement sourd se fait plus grave, plus pressant, tandis qu'il enfonce davantage sa langue et sa truffe entre mes cuisses.

Mon stratagème a trop bien fonctionné - il me croit être une vraie lumelle, offerte à ses ardeurs bestiales. Je voudrais hurler, le supplier d'arrêter cette abomination. Mais je reste figée, tétanisée. Si je montre le moindre signe de faiblesse, il me dévorera sans pitié. Je dois tenir bon, quoi qu'il m'en coûte, jusqu'à ce que l'aube se lève peut-être et me permette de m'enfuir.

Submergée par l'horreur et le dégoût, je sens soudain son intimité dure et palpitante presser contre mon être, comme s'il était sur le point de me prendre de force. Un sanglot muet m'échappe, tandis que des larmes brûlantes inondent mon visage. Mais je ne peux pas craquer, pas maintenant. Ma famille en dépend. Je dois résister, survivre jusqu'au bout.

Pendant ce qui me semble être des heures, la langue râpeuse de l'alpha glisse et repasse sur mon intimité, me faisant frissonner de dégoût. Je retiens mes sanglots de toutes mes forces, priant pour que cette abomination prenne bientôt fin. Peut-être que s'il est satisfait, il me laissera repartir saine et sauve, sans découvrir ma véritable nature.

Mais soudain, je le vois se redresser au-dessus de moi, ses puissantes pattes de devant de chaque côté de mon corps. Son souffle brûlant caresse ma nuque, me glaçant jusqu'aux os. Mon cœur s'affole, la panique nouant ma gorge. Est-ce enfin le moment où il va me déchirer de ses crocs ?

Une vague de terreur me submerge, mais je reste immobile, les yeux fermés, priant pour que la fin soit rapide. Je ne veux pas le supplier, je ne veux pas lui montrer ma faiblesse. Coûte que coûte, je dois tenir bon jusqu'à l'aube. Pour ma famille, je dois résister à cette abomination.

Pourtant, au lieu de sentir ses crocs se refermer sur ma chair, je sens soudain son intimité dure et palpitante presser contre mon être. Un sanglot m'échappe, malgré tous mes efforts pour le retenir. L'horreur me vrille les entrailles - il compte me prendre de force, me souiller de sa bestialité.

Je voudrais hurler, me débattre, le repousser de toutes mes forces. Mais la peur me paralyse, me cloue sur place. Si je montre le moindre signe de ma véritable nature, il me dévorera sans pitié. Je dois tenir bon, quoi qu'il m'en coûte. Bientôt peut-être, l'aube se lèvera et je pourrai m'enfuir, sauver ma liberté. Mais en cet instant, je suis entièrement à sa merci, à la merci de cette bête monstrueuse.

Lorsque l'intimité hérissée de poils rêches de l'Alpha s'enfonce profondément en moi, une vague de douleur pure me transperce, m'arrachant un gémissement étouffé. Je le sens gonfler à l'intérieur de mon être, son nœud charnel emplissant mon intimité meurtrie.

Un haut-le-cœur me soulève, la nausée me retournant l'estomac. Je sais ce qui va suivre, et l'horreur me glace le sang. Quand soudain, je sens sa semence brûlante se déverser en moi par saccades, m'emplissant d'une substance poisseuse et âcre. Un hoquet de pure révulsion m'échappe, alors que cette infamie souille mon corps.

Mais ce n'est pas fini. Brusquement, l'alpha se retire de moi dans un grondement sourd, me laissant pantelante et brisée. Puis, à ma grande horreur, je le sens se positionner au-dessus de moi, son urine acre et odorant jaillissant sur ma peau.

Le liquide brûlant me gifle, me faisant sursauter malgré ma torpeur. Il marque chaque parcelle de mon être, revendiquant son droit de propriété sur mon corps meurtri. Un frisson de dégoût insurmontable me secoue, mais je n'ai plus la force de réagir.

Peu à peu, la puanteur âcre imprègne mes narines, s'insinuant jusque dans mes poumons. Je ne peux plus respirer sans sentir son odeur bestiale, comme une empreinte indélébile sur mon âme. C'est fait, je suis souillée, salie de son essence animale.

Les dernières forces m'abandonnent, et mes paupières se ferment sur cette vision d'horreur. Les ténèbres m'emportent, me plongeant dans une torpeur salvatrice. Recroquevillée dans cette obscurité bienveillante, mon esprit refuse d'affronter l'abomination qui vient de m'être infligée.

Peau de Louve [DARK ROMANCE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant