Le changement est difficile au début, désordonné au milieu et magnifique à la fin.
- Amy PoehlerLundi 6 Mai
Miami, 9h07
PDV Léna
Le weekend est déjà fini. La course s'est terminée par une victoire de Max, une deuxième place pour Lewis et Charles en 3e.
Nous sommes actuellement dans l'avion, prêt à rentrer chez nous.
Hier, durant la course de Miami, j'ai eu cette sensation familière, comme un poids lourd qui me serre les poignets et me tire les muscles. La chaleur était accablante, et même si je m'étais préparée, je pouvais déjà sentir mon corps lutter contre la pression. Une douleur persistante dans mes articulations m'a fait grimacer à chaque petit mouvement, mais c'était presque supportable. Ce qui ne l'était pas, c'était cette fatigue qui m'a engloutie après quelques heures. Elle est venue comme un voile, petit à petit, sans que je m'en rende vraiment compte. Mes yeux se sont alourdis, mes pensées sont devenues floues.
Je me suis forcée à garder les yeux sur la piste, mais j'avais du mal à suivre. Ce vertige léger, que je connais trop bien, m'a fait m'accrocher à la barrière en espérant qu'il passe. Mais il n'a pas disparu. Au contraire, il s'est intensifié, et avec lui, cette sensation de brûlure sur ma peau, comme si chaque rayon du soleil me frappait directement. J'ai dû me concentrer pour ne pas me laisser envahir par la nausée.
Je ne voulais pas qu'on remarque, alors je me suis forcée à sourire et à applaudir, à faire comme si tout allait bien. Mais à l'intérieur, je savais que c'était plus difficile que d'habitude. Ces symptômes m'ont rappelé que le lupus, même en silence, peut toujours être là, juste en-dessous de la surface, prêt à me rappeler sa présence au pire moment.
Depuis la course de Miami hier, ces symptômes se sont calmés, mais une partie de moi reste inquiète. Cela fait presque six mois que je n'ai pas eu de crises aussi fortes, et il est difficile de ne pas ressentir une certaine appréhension. J'ai eu des périodes où je me sentais bien, où tout semblait enfin sous contrôle, et je n'avais pas besoin de me poser mille questions. Mais là, j'ai cette sensation étrange, presque comme si quelque chose était sur le point de se produire. Comme si la maladie se cachait, prête à revenir quand je m'y attendrais le moins.
Je sais que si j'en parle à mon père, il risque de s'inquiéter encore plus qu'il ne le fait déjà. Toto est un père protecteur, parfois même trop. Je n'ai pas envie de lui donner une nouvelle raison de me dire que je dois faire attention, que mes passions pourraient finir par m'épuiser. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il pourrait me dire... Peut-être qu'il insisterait pour que je cesse de venir sur les circuits. Il n'a jamais voulu me couper de cette part de ma vie, mais il serait capable de tout pour éviter que ma santé ne se dégrade davantage. Il me regarde souvent comme si je n'étais plus que la somme de ma maladie, comme si je ne pouvais plus être que fragile. Je sais qu'il a peur, mais moi aussi j'ai peur... Peur de le décevoir, peur qu'il me prive de ce que j'aime.
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Lumière dans l'Ombre || Lando Norris
FanficLéna Wolff, 25 ans, est la fille discrète de Toto Wolff, le célèbre directeur d'équipe de Formule 1. Bien que passionnée par le sport automobile comme son père, Léna a toujours du rester dans l'ombre, cachant à tous, sauf à sa famille, qu'elle est a...