Brute

16. Max

C'est l'heure de la parade des pilotes, Max attend Mick, il veut rester avec lui et discuter de certaines choses. Des choses qui le contrarieraient certainement, mais il valait mieux arracher le pansement que de le peler lentement.

Ils sont montés ensemble dans le véhicule du cortège, souriant et saluant la foule. Il y avait du rouge à perte de vue, et les pilotes Ferrari s'imprégnaient de la gloire, les plus grands sourires sur leurs deux visages, tandis que la foule les acclamait.

"Tu t'es rapprochée de Burman, n'est-ce pas ?" commence Max.

"Burman ? Comme pour Kalki ? Oui, nous l'avons fait. Elle est assez intéressante..."

"Elle n'est pas comme les autres ! Elle est différente ! Ce n'est pas ce que tu allais dire ?" se moque Max.

"Je ne veux pas avoir cette conversation maintenant." Mick se retourne vers la foule.

"Écoute-moi pour ton bien Mick, elle est différente. Différente pour une mauvaise raison."

"Qu'est-ce que tu veux dire ?"

"Elle est cruelle, manipulatrice et égoïste."

"Comment peux-tu en savoir autant sur elle ?"

"Je la connais depuis mon enfance, elle travaille maintenant pour Raymond et elle est toujours la même. En fait, elle est pire que ce qu'elle était."

"Je ne te crois pas." Mick rit.

"Tu n'es pas obligé de le faire, mais ne fais pas quelque chose que tu regretteras." Max s'est éloigné.

Il réfléchit à ce qu'il venait de dire, avait-il été trop dur ? Était-ce lui qui était méchant et manipulateur en ce moment ? Peu importe. Il veillait sur Mick, en éloignant la menace de Kalki.

Max ne comprenait pas pourquoi les gens ne pouvaient pas voir au-delà de ses yeux d'innocents, elle n'était pas ce qu'elle semblait être. Pourquoi les gens ne pensaient-ils pas qu'elle était capable d'être une personne horrible ? Comment ont-ils pu tomber dans le piège de ce personnage artificiel qu'elle s'était créé ?

Il se dirige vers son garage, procède aux dernières vérifications avec ses ingénieurs et ses mécaniciens, et il est temps d'attacher sa ceinture. Il se dirige vers la sortie de la pit lane, l'équipe arrive avec ce dont elle a besoin. Il est temps de prendre place sur la grille, en commençant par le tour de formation. Charles est en pole position et Carlos est juste derrière, la course va être difficile s'il veut gagner. Facile s'il veut juste garder sa place.

Seul un imbécile voudrait garder sa place, Max allait y aller, il allait y aller pour la victoire. C'est ce qu'il s'est dit, les lumières se sont éteintes et il a accéléré, vite. Un bon départ, dans le premier virage suivi du deuxième, il n'y avait presque plus d'espace entre lui et Carlos, il était à distance d'attaque.

Mais Carlos est rapide, il est prêt à se défendre. "On les aura bientôt Max, n'insiste pas trop." dit son ingénieur à la radio.

"D'accord". Max confirme. Il savait qu'il devait être prudent, calculer ce qu'il allait faire. Il ne voulait pas l'accepter mais c'était arrivé, l'équipe avait compromis la voiture de cette année pour augmenter ses chances l'année dernière.

Il voulait gagner, il voulait humilier Charles devant la foule qui l'encourageait. Bien sûr, Max a gagné le Grand Prix aux Pays-Bas, mais Charles n'est pas satisfait de sa victoire. Pour lui, ce n'était pas un caprice d'enfant, Max devait gagner.

"Dit-moi quand je pourrai pousser. Je me sens très confiant pour faire le travail." dit Max.

"Les pneus sont-ils bons ?" lui demande son ingénieur.