Les ombres de Piltover , la lumière de Zaun ( oc x vi )

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Le premier éclat de lumière filtrait doucement à travers les rideaux d'Irina. Le calme de Piltover, à cette heure, semblait presque irréel après les nuits animées qu'elle avait connues récemment. Les rues, encore paisibles, se dessinaient en ombres subtiles depuis sa fenêtre. Elle s'étira lentement, comme pour dissiper les restes d'un rêve brumeux, avant de s'installer à sa petite table, sa tasse de café chaud entre les mains.

Ce matin-là, elle se sentait partagée entre deux mondes. D'un côté, l'agitation de la nuit qui s'effaçait peu à peu, laissant place à un calme trompeur ; de l'autre, ses pensées qui s'accrochaient à ce qu'elle avait vu la veille : Vi et Caitlyn, s'embrassant. Elle ne savait même pas pourquoi cela la troublait autant, mais c'était comme une impression persistante qu'elle essayait de repousser. Il était pourtant hors de question de le montrer. Elle s'était forcée à garder son calme en leur présence, faisant mine de rien. Mais maintenant, loin de leurs regards, les questions lui revenaient en boucle.

Une fois son café terminé, elle enfila son uniforme, ajustant soigneusement chaque élément, et quitta son logement pour rejoindre son poste. Aujourd'hui, elle était en binôme avec Loris, un de ses amis les plus proches et son mentor dans la brigade. Loris était toujours d'une vigilance à toute épreuve, même dans les moments les plus banals de leur patrouille. Ils se connaissaient depuis des années maintenant, et malgré leurs différences d'âge et de tempérament, il savait souvent détecter les petites choses qu'elle cachait aux autres.

Ils marchaient en silence, le bruit de leurs bottes résonnant contre les pavés des rues de Piltover. Les premières lueurs du soleil étiraient leurs ombres, et les habitants les saluaient distraitement, rassurés par la présence de deux Pacifieurs sur leur route. Après quelques minutes, Loris lui lança un regard en coin, un léger sourire dans les yeux.

« T'as l'air bien silencieuse ce matin, Irina. Quelque chose te tracasse ? » demanda-t-il, un air amusé teinté de curiosité.

Elle haussa les épaules, évitant soigneusement son regard. « Rien de spécial, juste... fatiguée, je suppose. »

Mais Loris n'était pas dupe, et elle le savait. Il prit un instant avant de répondre, observant la rue devant eux comme s'il évaluait chaque mot qu'il allait dire. « Fatiguée ? Ou peut-être un peu secouée par... autre chose que le manque de sommeil ? »

Elle tourna la tête vers lui, une pointe de surprise dans les yeux. C'était toujours ce qui la surprenait avec lui. Loris avait cette capacité étrange de lire entre les lignes, de deviner les choses avant même qu'elle ne les exprime. Pourtant, elle savait qu'il ne la brusquerait pas. Il attendrait, laissant la place à ses confidences si elle voulait les partager.

Irina lâcha un soupir léger, un sourire amer sur les lèvres. « Disons juste... que j'ai vu quelque chose hier. Quelque chose qui ne me concerne pas directement, mais... ça m'a quand même un peu perturbée. »

Loris hocha la tête, et elle se sentit déjà un peu soulagée d'avoir partagé au moins ça. Elle savait qu'il comprendrait, même sans entrer dans les détails.

Bien sûr, je continue la scène pour approfondir l'échange entre Irina et Loris, afin de laisser transparaître ce que ressent Irina, tout en montrant l'amitié et le soutien de Loris.

Loris resta silencieux un moment, comme pour lui laisser le temps de décider si elle voulait en dire plus. Ils passaient devant une boulangerie qui ouvrait tout juste, et l'odeur de pain frais flottait autour d'eux. Il glissa un regard vers elle, comme pour l'encourager sans la presser.

« Parfois, même ce qui ne nous concerne pas... peut finir par toucher quelque chose de plus profond en nous, tu sais, » dit-il doucement. « Et toi, t'es pas du genre à être troublée pour rien. Alors, si ça t'affecte, c'est que ça doit être important. »