Quelques jours s'étaient écoulés depuis la réunion avec Emmanuel Macron, et Gabriel était animé d'une nouvelle détermination. Chaque matin, il se levait plus tôt, le visage concentré, prêt à affronter la montagne de travail qui l'attendait. Il était décidé à prouver que ses idées n'étaient pas de simples paroles en l'air, mais des actions concrètes qui pourraient relancer le parti et redonner espoir à ses adhérents.
Ce jour-là, il était installé à son bureau, un téléphone coincé entre son oreille et son épaule, un stylo à la main qu'il faisait tournoyer nerveusement. Il était en pleine conversation avec le maire d'une ville de taille moyenne, une étape cruciale pour lancer sa première tournée locale. Cependant, ce n'était pas une discussion facile.
Le maire, un homme connu pour son attachement à l'extrême gauche, affichait clairement sa méfiance envers les partis politiques comme le leur. Sa voix grave résonnait dans le combiné, truffée de phrases acerbes et de sous-entendus.
-Monsieur Attal, je ne suis pas certain que votre présence ici soit bien accueillie par mes administrés. Vous comprenez, notre ville a des valeurs qui ne s'alignent pas avec les vôtres.
Gabriel, loin de se laisser déstabiliser, resta d'un calme exemplaire. Son ton, empreint de respect mais aussi de fermeté, ne vacilla pas une seule fois.
-Monsieur le Maire, je comprends vos inquiétudes. Mais permettez-moi de rappeler que notre objectif ici n'est pas d'imposer quoi que ce soit, mais d'écouter. Écouter vos administrés, leurs préoccupations, leurs idées. Nous voulons engager un dialogue.
Il fit une pause, laissant ses paroles s'imprégner avant de reprendre avec une voix légèrement plus chaleureuse, presque personnelle.
-Nous sommes tous là pour servir les Français, et je pense que, malgré nos divergences, nous partageons cet objectif commun. Donnons-leur une chance de s'exprimer dans un cadre respectueux et constructif.
Le maire resta silencieux un instant. Gabriel sentit qu'il était en train de faire pencher la balance. Mais il savait que ce n'était pas encore gagné. Il continua donc sur sa lancée, ajustant subtilement son argumentaire pour toucher un point sensible.
-Si nous n'ouvrons pas les portes du dialogue, Monsieur le Maire, nous renforçons les divisions. Et ces divisions ne profitent à personne, pas même à vos administrés.
Après une discussion qui s'étira sur plus de trente minutes, Gabriel entendit enfin un soupir résigné de l'autre côté de la ligne.
-Très bien, Monsieur Attal. Vous aurez la salle. Mais je vous préviens, je ne tolérerai aucun débordement ou discours clivant.
Gabriel esquissa un sourire victorieux, même si son ton resta humble.
-Merci, Monsieur le Maire. Je vous assure que tout sera fait dans le respect des valeurs républicaines.
Lorsqu'il raccrocha, Gabriel s'autorisa un instant pour relâcher la tension. Il savait que ce n'était qu'une petite victoire dans une bataille bien plus grande, mais elle n'en était pas moins importante.
Il se tourna vers son ordinateur et envoya immédiatement un e-mail à son équipe pour organiser la logistique. Il fallait prévenir les adhérents et les militants de la région, préparer un discours percutant et inviter quelques figures du parti pour renforcer la crédibilité de l'événement.
-Une chose de faite, murmura-t-il pour lui-même en notant d'autres tâches sur son carnet.
Il releva les yeux vers la fenêtre de son bureau, où les rayons du soleil éclairaient la ville. Gabriel était bien conscient que les jours à venir seraient épuisants, mais il sentait en lui une énergie nouvelle, portée par la conviction que cette initiative pouvait changer les choses. Il était prêt à se battre pour que son parti retrouve la confiance des Français, un meeting à la fois.
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Tout ce que tu m'a laisser
AcakTu es partit et maintenant je suis seul... seul face à ce mode égocentrique et au bord de l'auto destruction, tu était la lumière qui illuminer mes journées et maintant je me reteouver seul dans le noir sans toi... Dit moi comment faire pour avoir m...