La rencontre

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C'était un soir d'automne comme un autre. Toulouse brillait sous les lumières de ses réverbères, et l'air doux portait encore des traces de l'été. Louis, 25 ans, gendarme depuis quelques années, avait accepté d'accompagner son ami Jack à une soirée qu'il ne sentait pas vraiment. Une fête "tranquille", avait promis Jack, mais Louis savait déjà qu'il allait se retrouver coincé dans un appartement bondé, entouré de conversations superficielles et de visages inconnus.

Après une semaine à jongler entre des interventions imprévues et des rapports à boucler, il n'avait pas vraiment d'humeur. Mais Jack était tenace.

— Viens, insista son ami, un sourire en coin. Une soirée comme ça, ça change les idées. Qui sait, tu pourrais rencontrer quelqu'un...

Louis roula des yeux mais céda. Jack avait raison sur un point : sa vie sociale était inexistante. Entre les gardes et ses rares moments de repos, il n'avait pas vraiment le temps d'entretenir des relations. Et depuis sa dernière rupture, il ne cherchait rien.

Pourtant, ce soir-là, il n'imaginait pas que tout allait basculer.

À Bordeaux, Émilie se préparait devant le miroir de sa chambre. Charlotte, sa meilleure amie et colocataire, l'attendait dans le salon, visiblement impatiente.

— Allez, Émi, dépêche-toi ! Je te promets que ça va être une soirée géniale. Et puis, il faut bien que tu sortes un peu.

Émilie soupira en enfilant son haut blanc préféré, légèrement ajusté à la taille. Elle n'avait rien contre les sorties, mais ces soirées où elle ne connaissait personne la mettaient toujours un peu mal à l'aise. Charlotte avait insisté, et Émilie avait fini par céder, plus pour lui faire plaisir que par réel enthousiasme.

Quand elles arrivèrent dans l'appartement où se déroulait la fête, l'ambiance était déjà animée. Des rires fusaient, la musique battait fort, et l'odeur de vin et de pizza flottait dans l'air. Émilie sentit son cœur se serrer légèrement.

— Tu te détends, murmura Charlotte en l'entraînant vers la cuisine. Je vais nous servir à boire.

C'est alors qu'Émilie l'aperçut.

Un homme se tenait près de la fenêtre, un verre à la main. Grand, avec une carrure qui trahissait son métier, il avait des cheveux bruns légèrement en bataille et un regard à la fois sérieux et curieux, qui parcourait la pièce comme s'il cherchait quelque chose.

Il était captivant, mais pas seulement pour son physique. Il dégageait une présence, une énergie calme qui contrastait avec le chaos autour de lui.

— Charlotte, murmura Émilie. C'est qui ?

Charlotte suivit son regard et haussa les épaules.

— Aucune idée, mais tu devrais aller lui parler.

— Quoi ? Non, je...

Mais Charlotte lui glissa un verre de vin dans la main et lui donna une petite tape dans le dos.

— Allez, courage.

Louis ne remarqua Émilie qu'au moment où elle s'approcha.

— Salut, lança-t-elle, un sourire hésitant sur les lèvres. Première fois dans ce genre de soirée aussi ?

Louis releva la tête, surpris par sa voix douce.

— C'est si évident ? répondit-il, amusé.

— Disons que tu as l'air prêt à fuir.

Ils rirent tous les deux, et l'échange fut facile, naturel. Émilie apprit qu'il était gendarme à Toulouse, un métier qui semblait correspondre parfaitement à son sérieux. Louis, de son côté, fut impressionné par la détermination d'Émilie à devenir diététicienne et à aider les gens à changer leur vie.

Les minutes se transformèrent en heures. Sans qu'ils ne s'en rendent compte, la fête s'était vidée autour d'eux. Jack, voyant Louis absorbé par sa conversation, lui fit un signe discret avant de partir, le laissant seul avec Émilie.

— Je crois que tout le monde s'en va, murmura Émilie en regardant autour d'elle.

Louis hocha la tête, sans bouger. Il ne voulait pas que la soirée se termine.

— Tu habites où ? demanda-t-il, espérant prolonger l'instant.

— Bordeaux, répondit-elle avec un sourire triste. Et toi ?

— Toulouse.

Ils restèrent silencieux, mesurant la distance qui les séparait déjà. Puis, comme si cette pensée avait poussé Émilie à agir, elle se rapprocha.

— On pourrait... finir la soirée ailleurs ? suggéra-t-elle timidement.

Louis comprit immédiatement. Son cœur battait à tout rompre, mais il hocha la tête.

Ils trouvèrent un hôtel à quelques rues de là. À peine la porte refermée derrière eux, la tension monta d'un cran. Émilie s'avança, et Louis posa doucement ses mains sur ses hanches, hésitant une fraction de seconde avant que leurs lèvres ne se rejoignent.

Le baiser était à la fois doux et affamé, comme si tous deux réalisaient qu'il s'agissait d'un moment unique, hors du temps. Louis fit glisser ses mains le long de son dos, tandis qu'Émilie, les joues en feu, se rapprochait encore.

Louis attrapa les cheveux d'Émilie attirant sa bouche vers son sexe. Elle prit son gland en pleine bouche jusqu'à ce que Louis lâcha un cris. C'est alors que Louis attrapa Émilie, il l'a retourna la prenant à quatre pattes comme il avait voulu le faire toute la soirée, il saisit ses hanches et la tira jusqu'à lui, glissant en elle comme s'il l'avait toujours fait. La pression d'Émilie monta en elle au point que ses gémissements se transformèrent en cris. Il s'enfonça encore plus loin en elle avant de jouir simultanément dans un baiser qui avait le goût de l'affection et de l'inconnu. Ils finirent par s'endormir dans les bras l'un de l'autre, il y a quelques heures encore ils ne se connaissaient pas mais une nuit avait suffit à les assembler.

Quand la lumière du matin perça à travers les rideaux, Émilie était blottie contre lui, sa tête reposant sur son torse.

— Tu crois qu'on se reverra ? murmura-t-elle, brisant le silence.

Louis, caressant doucement ses cheveux, répondit après un moment d'hésitation.

— Peut-être.

Mais dans son cœur, il savait que la réponse était plus compliquée que ça.

Le pacte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant