Leurs verres vides trônaient sur la petite table du café, témoins silencieux d'une conversation entrecoupée de rires et de regards évocateurs. Louis et Émilie s'étaient retrouvés comme s'ils n'avaient jamais été séparés, renouant une complicité qui semblait traverser le temps. Pourtant, derrière les mots légers et les souvenirs échangés, une tension flottait, insaisissable mais palpable.
Quand ils quittèrent le café, la lumière du soir avait déjà pris cette teinte dorée qui rendait Bordeaux si romantique. Louis marcha à côté d'Émilie, leurs épaules se frôlant parfois, comme s'ils hésitaient à combler la distance qui les séparait.
— Tu veux monter ? demanda Émilie en désignant son immeuble, sa voix douce mais empreinte d'une nervosité qu'elle tentait de masquer.
Louis sourit, un sourire qui mêlait assurance et incertitude.
— Avec plaisir.
L'appartement d'Émilie n'avait rien de grandiose, mais il était chaleureux et impeccablement rangé. La décoration sobre mais élégante reflétait sa personnalité. Louis observa les lieux d'un regard curieux, cherchant à deviner la femme qu'elle était devenue à travers ces détails.
— Tu veux boire quelque chose ? proposa-t-elle en retirant ses chaussures.
— De l'eau, ce serait parfait, répondit-il.
Elle hocha la tête et disparut dans la cuisine. Louis, resté seul dans le salon, s'assit sur le canapé. Il se sentait à la fois à l'aise et étrangement nerveux. Cette femme, cette soirée, tout semblait chargé d'une énergie qu'il ne parvenait pas à décrypter.
Quand Émilie revint, elle lui tendit un verre d'eau avant de s'asseoir à côté de lui. Ils échangèrent quelques mots, mais bientôt, les silences entre eux prirent plus de place que les paroles. Ces silences n'étaient pas gênants ; ils étaient lourds de sens.
Louis détourna les yeux de son verre pour la regarder. Émilie soutint son regard, son souffle légèrement plus court.
— Tu as changé, murmura-t-il enfin.
Elle esquissa un sourire.
— Toi aussi.
Il y avait dans ces mots une vérité simple mais chargée d'émotion. Ils s'étaient changés, oui, mais en cet instant, ils redevenaient aussi les deux âmes qui s'étaient croisées cinq ans plus tôt.
La tension monta d'un cran quand Émilie se leva, prétextant devoir aller dans la salle de bain. Louis hocha la tête, la suivant du regard alors qu'elle disparaissait derrière la porte. Il resta immobile, mais son esprit, lui, tourbillonnait.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit à nouveau. Émilie réapparut, vêtue d'un porte-jarretelles noir en dentelle qui soulignait ses courbes avec une audace maîtrisée. Elle avait laissé ses cheveux retomber en cascade sur ses épaules, et son regard, plus assuré qu'elle ne le ressentait réellement, se planta dans celui de Louis.
Le souffle de Louis se coupa un instant. Il se leva lentement du canapé, incapable de détourner les yeux.
— Émilie...
— Chut, murmura-t-elle en posant un doigt sur ses lèvres.
Elle s'approcha de lui, chacun de ses pas semblant marquer le tempo de son propre cœur. Quand elle fut assez près, elle glissa ses bras autour de son cou, rapprochant leurs corps sans les coller entièrement.
— Ça fait cinq ans que j'attends ça, dit-elle dans un souffle.
Louis, comme réveillé par ces mots, posa ses mains sur ses hanches, ses doigts caressant légèrement la dentelle.
— Moi aussi, avoua-t-il enfin.
Le premier baiser fut doux, presque hésitant, comme s'ils cherchaient à s'assurer que ce qu'ils ressentaient était réel. Mais il ne tarda pas à se transformer. L'intensité monta rapidement, leur souffle se mélangeant, leurs lèvres devenant plus avides, plus affirmées.
Les mains de Louis parcouraient le dos d'Émilie avec une lenteur délibérée, savourant chaque instant. Elle, de son côté, jouait avec ses cheveux, ses doigts s'égarant sur sa nuque, déclenchant des frissons sur sa peau.
Ils se laissèrent tomber sur le canapé, leurs corps s'entremêlant naturellement. Louis déposa une série de baisers le long de son cou, s'arrêtant pour murmurer des mots qu'elle n'entendit pas vraiment mais qui la firent frissonner.
Émilie l'attira à elle avec une force qu'elle ne se connaissait pas. Elle voulait tout oublier, les cinq années, les doutes, les distances. En cet instant, seul comptait Louis, son regard brûlant, ses mains expertes, sa voix qui prononçait son prénom comme si c'était une prière.
Ils continuèrent à se découvrir, leurs gestes s'accordant dans une harmonie naturelle. Émilie explorait son torse, suivant les contours de ses muscles avec une lenteur calculée. C'est alors que Louis glissa une main entre ses cuisses et écarta ses lèvres humide pour y plonger ses doigts, enlevant par la même occasion le minuscule string noir qu'elle portait. Émilie devint rouge et s'accrocha aux coins du canapé avant que la bulle n'explose dans son ventre, elle se mit alors à quatre pattes suppliant Louis de la reprendre comme il a pu le faire il y a 5ans, 5ans qu'elle se contentait de ce souvenir torride qu'elle rêvait tant. Il lui attrapa les hanches avant de la pénétrer profondément, il l'a colla contre son torse posant sa main au creux de son cou lui permettant de sentir les vibrations de ses orgasmes. Ils se laissaient emporté par ce moment qu'ils avaient tant attendu depuis si longtemps.
Ce moment entre eux fut plus qu'un simple rapprochement physique. Il était une promesse tenue, une alchimie qu'ils avaient défié le temps pour retrouver. Une nuit qui, déjà, semblait destinée à rester gravée dans leurs mémoires.
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Le pacte
RomanceParfois, les rencontres les plus marquantes ne sont pas celles qui s'inscrivent dans la durée. Parfois, elles ressemblent à des étoiles filantes : un éclat bref, intense, et pourtant suffisant pour transformer une vie. Pour Émilie et Louis, ce fut e...