Chapitre 18 : Une femme bafouée

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Draco hésita à quitter la sécurité de leur chambre le lendemain matin. Ils avaient reçu l'autorisation de rester dans leur chambre, mais Hermione avait insisté pour qu'ils y aillent, car ils ne pouvaient pas manquer les cours. Draco avait beau dire que ce n'était pas sûr, c'était comme parler à un mur. Elle continuait à insister sur le fait que leurs cours étaient plus importants. À moins de la jeter par-dessus son épaule et de l'enfermer dans la chambre où il ne dormait toujours pas, il ne pouvait rien faire.

"Arrête de t'inquiéter, ça me met sur les nerfs", lui dit Hermione.

"Eh bien, je suis à bout de nerfs. Les Veelas mâles ne sont pas vraiment acceptés de la même façon que les Veelas femelles."

Draco était presque sûr d'avoir entendu Hermione marmonner "Foutu patriarcat" sous sa respiration. Il essaya de ne pas ricaner.

"Alors oui, je suis un peu sur les nerfs. Désolé."

Alors qu'ils marchaient dans le hall, Draco fut surpris de voir Hermione glisser sa petite main dans la sienne. Instantanément, il se sentit mieux. Il approcha sa main de sa bouche et l'embrassa doucement avant de laisser tomber leurs doigts joints. Il lui jeta un coup d'œil et constata qu'elle rougissait à vue d'œil.

Comme leur chambre se trouvait dans une partie plus déserte du château, il fallut plusieurs minutes avant que leur chemin ne croise celui d'un autre élève. La première année, en les voyant, poussa un glapissement effrayé et courut dans la direction opposée.

"Ce n'est pas bon signe, observa Hermione.

"Non."

Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans le couloir, les élèves qu'ils croisaient s'aplatissaient contre le mur ou s'enfuyaient, parfois dans la direction d'où ils venaient.

"Au moins, personne ne nous a encore défiés, murmura Draco.

Hermione acquiesça.

Dans le grand escalier, Harry, Ginny et Blaise les rattrapèrent.

"Comment ça se passe jusqu'à présent ?" demanda Ginny avec inquiétude.

"Jusqu'à présent, aussi bien que nous pouvions l'espérer. Tout le monde nous évite."

"Je ne compterais pas sur le fait que ça reste aussi calme", dit Harry, "J'ai entendu certains des autres élèves parler - ils sont effrayés ou en colère, ou les deux, et nous savons tous que cette combinaison n'est jamais bonne".

"Nous sommes donc votre garde d'honneur", annonça Blaise en souriant largement.

Draco grimaça, mais s'abstint de tout commentaire. Secrètement, il était soulagé d'avoir d'autres personnes de son côté, et il savait que cela réconfortait Hermione d'être entourée de ses amis - il pouvait sentir la chaleur couler à travers elle.

"Prête pour le petit déjeuner ? demanda Drago à tout le monde.

Ils échangèrent tous un regard avant d'acquiescer, Ginny et Blaise encadrant Hermione et Draco, et Harry derrière eux.

Lorsqu'ils entrèrent dans la pièce, un silence assourdissant s'installa. Même le bruit des fourchettes qui raclaient les assiettes s'arrêta. Tous les regards étaient tournés vers le groupe tandis qu'Hermione et Draco étaient dirigés vers le bout de la table de Serdaigle où les attendaient Luna et Neville.

"Pourquoi sommes-nous ici ?" chuchota Draco.

"C'est un territoire neutre. Les Gryffondor sont furieux que tu aies volé leur princesse, et les Serpentard sont furieux en général. En plus, tout le monde est terrifié par toi", expliqua Neville alors qu'ils s'asseyaient.

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